vendredi 3 octobre 2014

Sortir du rapport de forces par l'équicoaching

La jeune femme en face de moi est épuisée : "Je n'en peux plus de ce travail. Je donne, je donne, je donne... et le week-end je dors. Mais je ne vois pas ce que je peux faire d'autre."
Après un échange d'où il ressort des périodes d'épuisement constant tant au niveau professionnel que privé nous allons voir les chevaux. Je lui donne comme consigne d'être avec le cheval dans le ressenti et rien d'autre.

Le tableau est bucolique. Le cheval broute près d'elle, il y a du soleil. On entend des oiseaux au loin. Elle arbore un grand sourire de bonheur. Pourtant la scène bascule de manière presque imperceptible. Le cheval la pousse un peu, oh pas méchamment, juste un peu... Elle recule, il fait un pas plus franc pour qu'elle se déplace là où il veut. Je demande à la jeune femme de venir vers moi :

- Qui mène la danse là?
Elle sourit :
- C'est lui.
- Pourquoi le laissez-vous faire?
- Je suis totalement démunie. En fait, j'ai une peur bleue de couper le lien ou d'être rejetée...

Et ... tout les coups sont permis!

Dans le rapport de forces, l'autre peut vous envahir, vous écraser, vous traiter n'importe comment.  La nécessité de maintenir le lien laissera la porte ouverte à toutes les maltraitances. Et le lien n'est pas nécessairement de l'ordre de l'affectif.

Cette autre femme assise devant moi est en dépression depuis plusieurs années. Elle parle de son parcours professionnel et me cite, entre autre, d'avoir été assistante d'un DRH qui, lorsqu'il devait licencier quelqu'un se mettait dans le mood en envoyant du Richard Wagner à plein volume dans tout le bureau. Qui d'autre qu'elle-même acceptait de continuer sa collaboration professionnelle avec un personnage qui l'insupportait?


Cet autre nous-même dans le rapport de force...

Cet autre qui nous envahit se trouve souvent être ... nous-même!!!...

Nos croyances sur les rapports de force sont tellement fortes que nous sommes prêts à accepter n'importe quoi.

- J'ai besoin de ce salaire
- Je ne veux pas me retrouver au chômage
- Ca prendra des siècles de quitter ce poste, il y a tant à transmettre
- Me mettre en danger à mon âge est impossible
- Qui d'autre que moi peut gérer cette boîte?

La croyance qu'il n'y a pas moyen d'en sortir est telle que l'on maintient l'insoutenable jusqu'à l'écoeurement. Et l'on arrive à ce paradoxe que l'énergie que l'on met à résister à ce rapport de forces est tellement épuisante que l'on a plus la force de sortir de ce rapport!

Il serait possible de disserter des heures sur le sujet et s'épuiser encore.

Le cheval va mettre en lumières dans les premières sessions cette incapacité à poser des limites. Pas besoin de grandes phrases, il sait très bien qui a de la force pour faire face et qui n'en a pas et aura besoin de grandir. Apprendre à se poser des limites à nous-mêmes d'ailleurs.

Ne plus accepter que n'importe qui puisse dire n'importe quoi à n'importe quel prix au regard du positionnement que NOUS lui accordons.

Il s'agit parfois de retrouver son identité tout simplement. Le mental a déjà fait trop de dégâts ("ne dis rien", "laisse tomber", "c'est pas grave", "écrase",...) alors que tout le corps hurlait par différents malaises qu'il faut rétablir une relation saine à soi-même d'abord et à l'autre ensuite.

Poser les limites permet de grandir, de savoir qui l'on est, ce que l'on veut, ce que l'on est prêt à accepter (ou non), savoir où on veut aller et avec qui. Ca permet de trouver la porte d'entrée de notre responsabilité du scénario de vie dans lequel on évolue et qui ne nous plaît plus.

Bien sûr nous avons tous le droit de penser que c'est le DRH qui est à l'origine de notre malaise... PAR CONTRE si l'on change de paradigme en reconnaissant que nous sommes à l'origine de l'acte de cautionner un comportement qui déplaît par peur du chômage, il est possible de mettre un levier en action. Ca vous dirait d'essayer?

mercredi 3 septembre 2014

Le burn out dépassé par l'équicoaching

"Je suis à deux doigts du burn out" me dit cette cliente qui pleure en face de moi depuis 10 minutes "je suis épuisée, je ne supporte plus la pression de l'environnement".
- Oubliez les deux doigts : vous y êtes!
"Oui, sanglote-t-elle, je sais. Mon médecin me l'a dit, mais je ne veux pas.
- Qu'est-ce que vous ne voulez pas?
"Je ne veux pas m'arrêter..."
- De quoi avez-vous peur en vous arrêtant?
"Je ne sais pas ... enfin si je sais ... du vide.."
L'hyper-investissement émotionnel une limite à surveiller
L'hyper-investissement émotionnel une limite à surveiller
La rentrée est signe de bonnes résolutions et la Chambre a approuvé un projet de loi sur le burn out. Aujourd'hui en Europe 1 cas sur 2 d'absentéisme a pour origine le stress au travail.

Des études faites par l'Institut de Neurocognitivisme sur le mal être au travail mentionne qu'une des principales causes de ce mal être relève à 41 % de l'hyper-investissement émotionnel.

L'éloge imbécile de la performance

Les émotions sont notre indicateur privilégié d'évolution pour notre appréhension du monde. Dans une société qui, dès la maternelle, met l'accent sur la performance il n'est pas étonnant qu'à l'âge adulte la source d'investissement principale pour obtenir satisfaction soit le travail, le travail et seulement le travail. Et pour y arriver il faudra sacrifier les émotions... ces émotions que nous n'écoutons pas et qui nous disent pourtant, et nous répètent souvent, que nous passons les bornes!

En vérifiant l'entourage des personnes qui viennent me voir, je constate une grande solitude. Non pas que l'entourage soit pauvre, mais parce qu'il faille, là aussi, être performant dans la relation.

"Je n'en peux plus, me dit cette autre IT manager en poste dans une multinationale américaine. Tout le monde s'intéresse à mon compagnon mais moi c'est comme si j'étais un meuble! Ma fille c'est pareil, au plus j'en fais au moins elle voit ce que je fais...
Même chose au travail, j'ai été manger avec une collègue, elle m'a fait un compliment sur ma carrière parce qu'elle a lu mon identité sur l'organigramme interne, sinon elle n'aurait rien dit. Personne ne reconnaît ce que je fais, et "on" me demande d'en faire toujours plus. Mon cerveau va tellement vite qu'il faut que je freine dans mon anticipation de solutions. J'en ai marre de cette situation, je suis épuisée.

Dans la rencontre au cheval cette personne ne verra pas le cheval qui vient vers elle... la jument ira jusqu'à la bousculer pour qu'elle réalise qu'un intérêt s'installe si pas chez elle, chez la jument!

"Je rentre de vacances et je me rends compte que mon cerveau s'est déjà mis en mode "boulot", me dit cette HR travaillant à un niveau qu'elle pensait impossible à atteindre. Je suis sur le qui-vive, je cherche la moindre trace de défaillance dans ce que je fais. C'est comme si mes vacances n'avaient servi à rien!..."

Nous irons voir les chevaux sous une pluie battante dans des tourbillons de vents furieux. L'expérience de les voir la croupe contre le vent et totalement zen en plein tapage naturel la fait éclater de rire. Pataugeant dans la boue, elle s'est approchée d'eux sans qu'ils ne manifestent le moindre mouvement. Etre comme eux...

Les croyances maltraitantes

Faire plaisir, être la/le meilleur(e), faire un effort, être fort(e) sont autant d'injonctions qui vont faire souffrir jusqu'à la maladie. Entre autre. Car comme le dit Pierre Firket, fondateur de la Clinique du stress à Liège, dans un article sur rtbf.be-info :

"... la causalité travail-souffrance psychologique n'est pas facile à faire. Mais je pense que plus les années passent, plus on se rend compte que les mutations organisationnelles ont été telles ces dernières années au niveau des entreprises que l'on voit vraiment émerger de nouvelles pathologies comme le burn-out et ça je pense que ça prendra peut-être encore des années mais c'est un signe très positif que de pouvoir en tout cas avoir ce genre de préoccupations et dans le fond de permettre à une entreprise de développer une qualité de bien-être au travail pour que tout le monde finalement y trouve un peu son compte. C'est l'évolution d'une loi qui date de 1996, nous sommes en 2014. Vous imaginez tout le temps qu'il a fallu pour enfin continuer à évoluer et à développer de nouveaux processus et entre autres de donner un cadre légal qui permet aux différents intervenants d'agir en conséquence".
L'efficacité du ressenti
L'efficacité du ressenti
Quand le cheval redonne du sens...

Il était comme un souvenir d'enfance empoussiéré sur une étagère de leurs souvenirs. Ces personnes sont venues à moi par curiosité. L'efficacité du cheval dans leur accompagnement les a surpri
"Je suis heureuse d'être venue ici, j'ai appris que je pouvais gérer les choses autrement. S'il n'y avait pas eu le cheval, je ne pense pas que j'aurais pu mettre en place tout ce qui m'a sauvé..."

Et sauver c'était pour l'une la réorientation professionnelle, pour l'autre changer de regard sur son job, pour un autre encore avoir osé chercher un autre emploi, ou revoir les options de leur couple... Toutes ces personnes étaient comme anesthésiées dans une situation qu'elles pensaient sans issue.

C'est bien cette anesthésie qui représente le danger car les émotions sont constamment muselées voir carrément brûlées. Elles évoluent dans un territoire sans limites complètement angoissant. La rencontre au cheval les replace au coeur de ce qui les agitent et permet de comprendre qu'elles se sont privées de l'indicateur le plus précieux : celui de l'émotion. Se faisant, elles ont découvert ou re-découvert plus encore: se permettre de ressentir ces émotions, de les comprendre et enfin de (re)vivre!

mardi 8 avril 2014

Quels sont les déclencheurs d'un burn-out? Réponse par l'équicoaching

Nous souhaitons tous réussir. Et de préférence le succès devrait être immédiat. Notre environnement nous a souvent poussé à "atteindre nos objectifs", à "avoir de l'ambition", à "faire mieux". En conséquence nous exigeons tellement de nous que nous sommes rarement heureux du résultat.


Dans l'enfer de la perfection, nous avons mis en lumière la raison pour laquelle un burn-out peut survenir si nous nous focalisons sur l'idée d'un monde parfait.

Comme il démontre fort bien les mécanismes d'un burn-out et ce en quoi l'intervention du cheval est efficace, voici la suite de ce coaching.
Isadora était fière d'assumer toutes les casquettes pour que tout soit parfait au point d'avoir oublié ce qui lui faisait plaisir.

Au fil des années dans cette recherche de la perfection, elle s'était auto-éjectée de sa zone de confort.

Le burn-out se caractérise par une anesthésie des limites, et force est de constater toute la difficulté de retourner dans la zone de confort pour se reconstruire car le manque de sensibilité est général.



Nous souhaitons tous réussir. Et de préférence le succès devrait être immédiat. Notre environnement nous a souvent poussé à "atteindre nos objectifs", à "avoir de l'ambition", à "faire mieux". En conséquence nous exigeons tellement de nous que nous sommes rarement heureux du résultat.

Et pour cause! Il nous est sans cesse demander de "faire plus", de "faire un/des effort(s)". Très tôt déjà, les bulletins scolaires sont émaillés de ce genre de commentaires. Alors cela résonne particulièrement bien quand on évolue dans un contexte professionnel de crise. Malheureusement au bout du couloir le burn-out attend patiemment de remettre les événements à l'endroit!





Isadora a des difficultés à se défaire du regard des autres et de son propre regard sur sa réorientation de carrière.

Sporadiquement revient un ancien réflexe :

"Il faut que ça avance!"

Et le danger est de vivre cette reconstruction lente comme un échec parce que ce "je devrais" cache une petite voix qui dit "tu n'es pas capable".

Chaque rencontre avec le cheval est cependant libérateur car sa présence ancrée, sa générosité va faire découvrir à Isadora quand la distance est confortable et quand elle va trop loin. Lui ne bouge pas, il la regarde s'approcher avec bienveillance pendant plusieurs séances.

"Et si en fait j'étais exactement là où je dois être? Là où j'ai besoin d'être."



De son projet professionnelle, elle me dira :

"Je refuse de travailler sous pression. Je veux être connue pour le fait que je prendrai mon temps avec chaque client"

Je lui reformule sa phrase et elle éclate de rire.

"Pour quelqu'un qui se met la pression constamment, être connue pour prendre son temps, c'est une belle évolution!"

En trois mois, le cheval aura enseigné à Isadora comment prendre soin d'elle, comment reconnaître ses limites, comment les faire respecter. Il l'accompagne seul dans un centrage parfait pendant que les autres membres du troupeau font à peine attention à notre présence dans le parc. Cet apprentissage permet de grandir et de développer une assertivité toute neuve qui changera la vision de son projet et de ses relations.

Son assertivité récente lui permet de mettre elle-même un terme au dernier lien contractuel qui la lie à son passé professionnel. Cela fait, le reste de sa réorientation de carrière prend forme : devis, business plan, etc. Et tout cela se met naturellement en place, sans rien forcer. Un événement après l'autre.

Isadora n'a pas besoin d'atteindre des performances que personne ne lui demande.

Nos résultats viennent de tellement de facteurs différents. Ils proviennent de nos expériences de vie, de nos compétences, de notre niveau de confiance en soi. Chaque rythme est différent. Ce qui compte c'est notre propre vision de la situation. Ce qui compte c'est arrêter de focaliser sur la pensée de ce que les autres souhaiteraient de nous sans même leur en avoir parlé.

Selon Malcom Gladwell les personnes qui réussissent de manière exceptionnelle - celles qui maîtrisent un sujet - ont passé au moins 10.000 heures à travailler à cet aspect de réussite particulier. Dix mille heures. C'est à peu près trois heures par jour pendant dix ans. Cela nous invite à mettre en perspective le temps nécessaire à développer un niveau de compétences. A accepter de prendre le temps.

Si vous ne pouvez pas changer le contexte de travail, vous pouvez changer les raisons intérieures qui vous ont mené au burn-out :

  •     le manque de limites
  •     le besoin d'être parfait
  •     la dictature de l'urgence
  •     la peur du jugement,
  •     le regard des autres
  •     tous les "je dois", "il faut"
  •     ...
C'est quand Isadora a retrouvé sa zone de confort en conscience et qu'elle apprend à savoir dire non que les autres membres du troupeau viennent tester sa capacité à poser des limites. Alors que pendant toutes les séances précédentes seul le cheval en lien avec elle lui avait accordé de l'importance, une fois qu'Isadora fut prête à incarner son projet, chaque cheval est venu tester cette nouvelle compétence toute neuve... au point qu'elle a cru que j'avais préparé mes chevaux!

Quand vos espoirs ne sont pas en ligne avec votre réalité le langage populaire dit que vous êtes "à côté de vos pompes" ...  et c'est bien ce que ça veut dire : pour les chevaux vous n'existez tout simplement pas! Ou alors vous êtes frustré, en résistance à vous-même, à votre patron, vos collègues, à l'environnement ... dès que vous apprenez à ajuster vos attentes à la réalité de votre situation les chevaux vont alors vous confirmer ce changement par un comportement différent.

vendredi 21 février 2014

Ou le sens hiérarchique se maintient alors que l'affectif s'en mêle...

"C'est lui le boss, mais c'est moi qui fait tourner la boutique! ..." il y a un mélange de fièreté et d'amertume dans ses propos.
"Je dois avouer qu'il reconnaît toutes mes qualités, il les crie sur tous les toits, il sait parfaitement le rôle que j'ai dans le succès de son entreprise. Si je devais me contenter de reconnaissance, j'ai ce qu'il me faut. Mais au final c'est lui qui part en vacances, pas moi. Quand je demande une augmentation il n'y a plus personne en face de moi... il s'effondre, s'angoisse... et je prends tout ça comme un tsunami dans la figure! Et du coup moi aussi je stresse".
 La personne qui est en face de moi a beaucoup de prestance et d'énergie, ce qui correspond peu à son discours.
"Si je m'en vais, toute l'affaire s'écroule.
- Qu'est-ce qui vous retient de rester dans une situation aussi inconfortable?
"Je ne peux pas faire ça! Je connais toute sa vie, c'est impossible. Tout s'écroulera, il sera fini sans moi.
- Alors pourquoi restez-vous?
"En fait je ne sais même pas si j'ai encore envie de rester là..."

Ne plus avoir de vision de soi juste et de ce que l'on vaut vraiment, de ce que l'on veut vraiment, peut provenir de ce pilonnage de marques de reconnaissances orchestrées par un supérieur hiérarchique. Cela agit comme une pollution dont on ne s'aperçoit pas. Les cajoleries affectives quotidiennes deviennent une sorte de harcèlement moral qui paralysent tout désir d'autonomie.

Quand l'affection se mêle à un rôle hiérarchique c'est une inversion perverse qui rend l'autre dépendant.

Un chantage s'installe duquel il devient très difficile de se décalquer .... Pieds et poings liés comme un enfant. A cela viennent s'ajouter les contextes de crise économique, de solitude (quand on travaille autant il reste peu de place pour une vie de famille), d'âge qui vont étouffer toute envie d'autonomie.
Le cheval vous fera avancer exactement là où vous en avez besoin
Le cheval vous fera avancer exactement là où vous en avez besoin
Nous partons à la rencontre des chevaux. Très clairement l'un d'eux se détache du troupeau pour marcher vers cette personne qui en sera toute bouleversée.

On pourrait comparer ces rencontres aux places que l'on prend dans la vie. C'est d'ailleurs ce que je dis aux personnes qui viennent me voir, "présentez-vous à eux comme si vous étiez dans un cocktail ou une soirée".
Et c'est ici que l'on constate quand une basse estime de soi reste à distance, les mains en poche. Dans ces minutes suspendues tout est dit : l'attente que l'on vous remarque, que l'on vous fasse une place, que l'on vienne vers vous. Attitude réservée et dépendance. Mon cheval confirme par sa démarche tout ce qui vient d'être échangé.

Parce qu'il a une attitude particulièrement altière, il prend tout à coup une pointe du triangle de Karpman.
Et quelle que soit cette pointe qu'une personne lui tend le cheval s'en fiche parce qu'il fait avancer exactement là où c'est nécessaire, et dans l'instant.

Et cette personne a ressenti tout ce qui s'est activé lorsque ce fier destrier a marché jusqu'à elle. On retrouve dans cette rencontre la prestance et l'énergie qui collait mal au discours. Ce qu'elle ne sait pas encore c'est que ce cheval est un rebelle, comme elle.

C'est cette force de rencontre qui va déployer des prises de consciences qui seront alors très rapides, très efficaces pour activer un pouvoir personnel oublié et ouvrir le coaching vers une situation souhaitée... cela permettra d'activer les leviers nécessaires. A commencer par se poser les bonnes questions:
  • Quelle partie de mon ego est touchée dans la rencontre avec le cheval (ressenti) ...et qui se retrouve dans mon quotidien?
  • Qu'est-ce que je veux me faire croire (responsabilisation dans la relation au cheval)?
  • Qu'est-ce qu'on veut me faire croire (si le cheval représente mon supérieur hiérarchique)?
  • Qu'est-ce qui me retient vraiment de partir? Exercice de ressenti avec le cheval
  • Quel besoin je satisfait (si c'est le cas) en restant? Ressenti vécu en lien au cheval
  • Quel est mon réel intérêt? Prise de conscience

jeudi 13 février 2014

L'enfer de la perfection dénoncé par l'équicoaching

Isadora vient me voir pour, dit-elle, un "petit" problème survenu dans sa réorientation de carrière : suite à un accident elle est momentanément handicapée d'un membre. Elle adore les chevaux et veut se faire accompagner par eux pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixée pour son nouveau projet. Cet incident est un contretemps fâcheux dans son programme d'organisation.

Elle est charmante, s'exprime bien, sourit beaucoup. 
Manager depuis dix ans dans la même entreprise, un brusque déménagement des installations vers un pays étranger a entraîné une réorganisation drastique. Sa hiérarchie lui demande de travailler loin de chez elle dans une autre ville, elle accepte malgré la difficulté que cela représente par rapport aux trajets scolaires des enfants.

Elle est épuisée au bout de quelques mois. Elle en parle au RH, qui lui propose de garder deux jours de travail sur le lieu actuel, deux autres jours dans une ville plus proche et un jour chez elle en télétravail. Elle est enchantée de cette solution dans l'absolu. Au réel, c'est moins facile qu'il n'y paraît. Elle s'adapte quand même.

Au bout de quelques mois à nouveau, il lui est demandé de partager l'ordinateur qui lui permettait de travailler chez elle et de reprendre une journée de plus loin de chez elle. Elle accepte avec amertume.

Les vacances approchent, les valises sont bouclées et une fois sur place, malgré la plage, elle pleure. Pendant quinze jours. Diagnostic médical : burn-out!

Les basses estimes de soi sont des machines de rêves pour l'entreprise!

Dans l'entretien nous identifions assez rapidement qu'elle organise la vie de famille, les travaux de la maison, le bien-être de son mari et la scolarité de ses enfants sans aucune aide... et qu'elle travaillait de la même manière!
En entreprise cette femme est un rêve car elle se dépasse constamment... Elle est intelligente, jolie, vive et peut assumer toutes les fonctions, prendre toutes les casquettes dans la plus grande discrétion. Son mental de gagnante la fait se déployer, son obsession de la perfection la harcèle et elle n'identifie en rien que c'est une situation anormale.

En réalité elle se juge incompétente, son estime d'elle-même est en miettes. Elle est incapable d'identifier ce qui lui fait plaisir.

Son burn-out pourrait être qualifié de cadeau... à condition de prendre le temps. Car elle peut enfin prendre la dimension de ce qu'elle a construit comme croyances jour après jour sans jamais faillir : Etre parfaite!
C'est sûr que au quotidien nous avons une tendance réelle à choisir les informations qui vont confirmer nos croyances. Les magazines nous boostent pour être des femmes parfaites, des hommes parfaits et des enfants géniaux. Toute campagne de marketing a un ferment d'excellence ou de perfection à atteindre et nous baignons constamment dans cette ambiance.

Le problème des couveuses d'entreprise est de récupérer bien souvent des personnes ayant le même profil... et de les soutenir dans cette croyance que le nouveau projet sera parfait! Profil augmenté d'une sorte de besoin de revanche sur ce qui a été vécu comme un échec. Donc on arrive à un "soyez parfait, ... rapidement!"

Car quand elle me parle de son sens de l'organisation elle me dit :

    "Je suis fière de ça, je veux que tout le monde soit heureux autour de moi, que tout soit parfait. Je bouge tout le temps, ma tête est en ébullition car mes journées sont trop courtes. Cependant quand j'ai fait mon burn-out, j'aurais souhaité que mon mari s'implique à la maison. Il m'a reproché qu'étant en congé maladie j'avais tout le temps que je voulais pour m'organiser dans la maison. Alors maintenant que je vais mieux, que je suis en réorientation de carrière, je veux prouver que je suis capable. Je suis vigilante parce que si je me pose un moment il pourrait me le reprocher"...

Il pourrait ou il le dit?

    "Il ne dit rien, mais je suis sûre qu'il le pense...

A qui voulez-vous prouver que vous êtes capable?

    "A mon mari, mes enfants...

Ils vous le demandent?

    "Non...

Isadora identifie que de rencontrer les chevaux est un premier pas vers une vision d'elle-même plus juste. Elle est vaguement consciente qu'elle passe les bornes cependant qu'elle n'identifie pas encore tout à fait où elles sont. Les siennes comme celles des autres.

"Ca fait des années que je fonctionne comme ça...

Savoir ce qui lui fait plaisir est très compliqué car elle a pris l'habitude de faire passer le bonheur des autres avant le sien. Son propre projet est déjà un challenge pour prouver qu'elle peut faire... ce qui apporte plus d'anxiété que de plaisir.
Elle est dès lors dans l'anticipation constante de la satisfaction de son entourage. En anticipant elle se juge et juge son entourage. Son jugement l'enferme dans une vision étouffante et il est fort à parier que son nouveau projet ait peu d'avenir si elle reste dans cette voie-là.

Nous ne pouvons voir chez les autres que ce que nous avons appris à voir, et en général à voir chez nous-même! Cela provoque un enfermement douloureux auquel l'entreprise est aveugle car un collaborateur compétent, rapide, efficace... en un mot un collaborateur parfait est un must.
Avec beaucoup de bienveillance un de mes chevaux lui apprend à écouter son corps, à écouter sa peur, à décrypter toutes les sensations désagréables qu'elle a muselé pour être parfaite. En faisant cela, en acceptant de passer par les ressentis, elle commence à comprendre comment elle peut prendre soin d'elle-même pour réussir son nouveau projet professionnel.

C'est ce que l'équicoaching peut apporter à ces candidats compulsifs au burn-out : l'écoute de soi.

Dès lors que l'on se vit plus en temps que "fonction à remplir" qu'en temps "qu'être à vivre", le ressenti est cadenassé et pourtant c'est ce ressenti qui identifie cette limite qui nous retient de sombrer dans la maladie. Son accident a été le révélateur de cette obligation de prendre du temps pour elle-même, poser ses limites et prendre sa juste place.

mardi 4 février 2014

Le chant des sirènes

Se comparer à l'autre! Les modèles que nous renvoient les médias sont souvent marqués sous le sceau du "soyez le meilleur", "soyez performant", "excellez" et autres chants de sirènes qui, s'ils peuvent parfois nous faire rêver, peuvent aussi nous faire sentir à côté de la plaque.
Du coup on tente d'être celui/celle qui prendra le plus la parole en réunion, qui gagnera un salaire mirobolant et le mentionnera à qui veut l'entendre, qui soignera son look au mieux, qui aura la voiture la plus récente, la plus rapide, qui aura les enfants les plus intelligents, etc... Et de la comparaison à la compétition le pas est vite sauté et la spirale peut virer à l'infernal. Cette activation se fait cependant très rapidement.
Des tests ont été menés en laboratoire sur des personnes volontaires démontrant que l'on pouvait induire la compétition en manipulant uniquement des mots.
Les volontaires devaient former des phrases évoquant d'une part la compétition (la gagne, la performance, le rival, la bataille, etc...) et de l'autre la collaboration (ensemble, amitié, collaborer, oeuvrer collectivement, etc..)

Le simple fait d'avoir eu à évoquer des termes relevant de la compétition prédisposait à la comparaison sociale et à des attitudes de compétition lors des jeux proposés en seconde partie de test, alors que la collaboration produisait l'effet exactement inverse.*

Il est donc évident que certains termes et vocables sont utilisés délibérément dans certains milieux professionnels prônant de manière quotidienne des valeurs de dépassement de soi et de l'autre. La lecture d'une certaine presse managériale entraîne ainsi des valeurs de compétitions qui, si elle peut avoir des répercussions positives pour l'entreprise, peuvent être désastreuses au niveau personnel.
Albert Jacquard - qui nous a quitté bien trop tôt l'année dernière - dénonçait ceci :
"C'est le goût de la croissance qu'il faut dénoncer. En un siècle, 3 % de croissance annuelle revient à multiplier par cent nos dépenses. C'est intenable. La croissance est une drogue et, comme elle, elle fait du bien dans les premiers instants, mais tue à terme. [...] Mon constat est que pour la première fois, l'homme est face un changement radical qu'il ne voit pas. Nous nous sommes enfoncés à fond dans une impasse. Il faut faire marche arrière. Le règne du capitalisme est une impasse à lui seul, à cause de la finitude des moyens de la planète. Il faut changer de conception, mais les gens sont si déboussolés qu'il faut les aider"
Et comment aider?

Déjà ce ne sont pas toujours ceux qui en veulent qui gagnent! Et heureusement... A trop vouloir être le meilleur (au regard des autres) cela entraîne une telle pression que l'insécurité s'installe, les conflits éclatent, le bien-être s'envole... avec des conséquences de perte du sens de soi. Le curseur est parfois poussé tellement loin que la personne ne sait plus qui elle est.
"Je ne sais pas pourquoi je fais tout ça, je me lève, je travaille, je ne mange plus le midi, je reprends du travail
à la maison le soir et ce n'est jamais assez..." me dit Lara, jeune cadre dans une entreprise de transports internationales.

Qui a décidé que ce ne serait jamais assez?

La spirale infernale s'est emballée et il semble alors impossible de pouvoir identifier un espace de ressourcement qui permettra de retrouver du sens.

Etre aidé sans parler

Les chevaux - parce qu'ils s'en fichent que vous soyez un haut dirigeant ou un petit employé - voient en vous un bipède avec des émotions et des intentions. Ils vous replacent tout de suite dans un contexte de simplicité. Ils vont toucher cette intime partie de soi qu'un train de vie professionnelle a étouffé et qui peut enfin s'exprimer. Sans mots, dans le raffiné d'un ressenti finement aiguisé, leur regard va ouvrir la porte vers notre authenticité perdue. Ecouter la petite voix qui nous dit de prendre une pause à midi, de quitter les néons, d'aller respirer dans un parc et de revenir apaisé(e) vers les dossiers, la réunion en cours.

"Cela ne m'intéresse pas d'être plus performante, je veux être en harmonie avec qui je suis" me dira Lara après avoir rencontré une de mes juments.

Nous ne sommes pas dans les bisounours. Qui l'on est passe par une estime de soi solide et le respect de nos valeurs. Il est parfois nécessaire, si pas vital, de trouver ou retrouver ses marques quand on a été trop loin dans ce que l'on a cru être la bonne voie. D'un point de vue pragmatique, une personne malade coûte fort chère à l'entreprise, à la sécurité sociale et à la société. Que cette personne soit physiquement absente et sous certificat médical ou physiquement présente en provoquant l'enfer autour d'elle (et en incitant le départ des autres!) importe peu. Avoir perdu le sens de soi est dramatique.

Il n'y a aucun mal à vouloir être performant à la condition que cela soit en toute conscience, à condition de se respecter, de respecter l'autre et de ne pas se perdre dans le chant des sirènes.

Question :
- Que vous dit votre petit voix intérieure quand elle entend le chant des sirènes?

*"Competition, cooperation and the effects of others on me" Journal of Personality et Social Psychology, 2005 - Stapel D.A., Koomen W.

lundi 27 janvier 2014

Qu'attendez-vous de plus avec un cheval?

La demande en coaching est-elle solide? Etre demandeur, c'est être responsable de sa démarche. Par contre une demande faite par un tiers pour se faire coacher - même si l'on n'est pas contre l'idée - peut créer une forme de défiance qui va freiner le développement de la relation dans un premier temps.
Nous avons déjà pu vérifier *****lors d'un article précédent***** que d'envoyer un manager suivre le séminaire de "la dernière chance" n'est pas très porteur... qui plus est avec des chevaux!

Cette particularité d'aborder un coaching avec un cheval demande déjà une très grande ouverture d'esprit. Ce qui m'étonnera toujours c'est que la personne peut venir sans aimer les chevaux et en traînant les pieds, le résultat sur ce qu'elle doit intégrer pour avancer professionnellement (et dans la vie) lui sera toujours donné.

Si le client peut avoir du mal à formuler sa demande de coaching le cheval a une redoutable efficacité pour le mettre sur la bonne voie. Bien sûr l'équi-coach par le questionnement va aider tout l'aspect verbal de la relation. Il va se faire préciser l'énonciation, il va éclaircir ce qui lui semble confus, il va affiner la définition du résultat souhaité.

Cette réflexion sur les attentes et les réalisations espérées va déjà installer une bonne base pour démarrer le coaching. L'essentiel dans le management va être un accompagnement focalisé sur des demandes claires et assumées. Si cela peut être convaincant à un niveau verbal, c'est la rencontre avec le cheval dans le langage non verbal qui va toucher à l'essentiel pour compléter la demande de l'accompagnement en coaching : l'équilibre écologique entre ce qui relève du mental et ce qui relève du coeur.
L'équilibre écologique
L'équilibre écologique
La rencontre avec un cheval change la donne radicalement. Il va délivrer le message nécessaire dans le moment où vous vous présentez à lui, il le délivre en totale authenticité et avec une grande bienveillance.

Si vous doutez de vos capacités de leader, dès la première seconde il va vous confirmer que vous avez raison .... ou vous démontrer que vous pouvez actionner cette posture et que la pratique avec lui pourra se transposer dans le quotidien.

Si vous vous posez des questions sur votre capacité à communiquer, vous serez surpris de constater que tout comme vos collaborateurs il s'endort quand vous vous perdez en conjecture et que dès que vos idées sont claires il peut adhérer à votre demande.

Si vous avancez dans la vie avec un manque conscient de compétences managériales, voir de compétences sociales tout court et que vous en êtes pétri de peurs (ce dont votre démarche en coaching fait l'objet mais que vous ne souhaitez pas dévoiler trop vite) le cheval vous mettra tout de suite sur la bonne voie de l'authenticité.

A l'inverse si vous avancez dans la vie en vous diminuant, le cheval vous montrera que cette attitude vous dessert complètement.
Le non-verbal dans la rencontre au cheval complète la demande de coaching avec beaucoup d'efficacité et une note d'imprévu pour l'équi-coach autant que pour le client...

En effet les chevaux vont s'adresser à des parties consciemment cachées du client (ce qu'il n'a pas souhaité évoqué devant nous) et des parties inconscientes (ce que le client ignore de lui-même). C'est cette pièce manquante du puzzle qui va affiner les échanges entre le coach et son client et offrir un accompagnement riche en expériences positives dans les interactions avec le cheval.

Si la question au départ est confuse : qu'attendez-vous du cheval? Lui ne mettra pas longtemps à vous donner la réponse!

"Je suis bluffée! ... les chevaux parlent!" s'est exclamée une cliente "j'en ai le coeur tout chamboulé"

Question :

Et vous au fond ... qu'espérez-vous de plus avec un cheval?

lundi 20 janvier 2014

La peur du rejet et d'être rejeté

Mélanie recherche du travail. Des amis lui parle d'un poste à prendre tout en lui expliquant que le collaborateur qu'elle aura a un caractère très difficile. A l'entretien elle constate que ce sera effectivement un challenge quotidien de partager des dossiers avec Jacques... Elle pense que ce n'est pas grave et qu'elle s'en accommodera avec le temps... et elle dit oui! Elle accepte le poste.
La peur de dire non

Dans les trois premières semaines de travail elle sait déjà que sa vie sera un calvaire avec lui. Jacques veut tout contrôler. Elle tente des innovations qu'il lui refuse.

Comme elle est la seule femme dans un milieu essentiellement masculin, qu'elle est jeune, jolie et ... blonde : elle se fait chambrer gentiment. Au début elle accepte de bon coeur. Puis elle trouve cela de plus en plus pesant. Et elle se tait. Jusqu'à l'écoeurement.

Elle rentre chez elle avec des dossiers pour être irréprochable, elle ne mange plus au lunch pour boucler les commandes en retard d'un gros client américain... et elle pleure tous les jours d'épuisement. Son supérieur hiérarchique est parfaitement au courant de la situation et lui demande de composer... Jacques est exceptionnellement compétent!
Je dis non...
Je dis non...
La peur de s'entendre dire non

Elle rêve alors que son contrat s'arrête, comme si le seul moyen de sortir de cette impasse doit venir de l'extérieur.

Chercher un autre job? Elle y a pensé. Elle a timidement regardé quelques annonces il y a plusieurs mois.

- Je dois être réaliste, il y a tellement de personnes en recherche d'un bon poste comme le mien. Je devrais déjà être bien contente d'avoir ce job.

Oui mais... Elle n'est pas contente justement!

Epuisée, elle ne trouve pas l'énergie nécessaire pour se  remettre à chercher. Oui bien sûr elle a répondu à des annonces, envoyé son CV... mais elle n'a plus la force de téléphoner. Pourquoi?

La peur qu'on lui dise "non"!

Il lui semble insurmontable d'entendre qu'elle n'a pas le profil, qu'elle ne correspond pas au poste.

Nous avons tous en nous cette crainte instinctive d'être écarté, de ne pas correspondre à la norme. Dans certaines situations professionnelles cette crainte peut s'exacerber au point de paralyser toute action.

Ne pas recevoir de réponse à un mail, à un courrier ou encore à un coup de fil. La peur d'appeler à un mauvais moment et d'être éconduit sont autant de situations professionnelles courantes et qui si elles s'installent à long terme peuvent mener à de terribles crises d'angoisse et au burn out.

Mélanie partant à la rencontre des chevaux se trouve face à deux chevaux qui l'attire... A qui dire non?
Finalement elle se laissera choisir par une jument, jument qui raccompagnera Mélanie jusqu'à la porte de la prairie.

Choisir ou être choisi? Etre choisi! Dans des situations occasionnelles où l'estime de soi est au plus bas, cette situation extrêmement valorisante va pouvoir offrir un état de bien-être qui  occasionne une prise de conscience positive qui permet de construire.

Dans notre entretien elle identifie qu'elle peut trouver des espaces dans la journée où il lui sera possible de prospecter pour un nouveau poste. Une petite lucarne s'est ouverte dans son quotidien.

Sur une seule journée nous pouvons être amenés à essuyer des refus à plusieurs reprises sans être nécessairement effondrés.
Dans le contexte de crise actuelle beaucoup de personnes se retrouvent acculées à essuyer des refus à répétition ou à dire oui à des collaborateurs, des clients, alors qu'une petite voix au fond d'elles crient "au secours"... Elles en arrivent alors à être vidées de leur propre énergie comme de leur propre substance. Elles se trouvent dans l'incapacité de faire des choix et de comprendre comment elles en sont arrivées là.

La simple bienveillance de la jument dans la rencontre aura déjà réglé émotionnellement un problème que la jeune femme se refusait jusque là à elle-même. Il se peut que Mélanie ait manqué de cette bienveillance plus tôt dans sa vie, il se peut qu'elle ait cette disposition pour répondre à une image qu'elle croit être "forte" ou parce qu'elle évolue dans un contexte social qui lui dit qu'elle n'a pas le choix. Ce qui importe c'est qu'elle puisse apprendre ou réapprendre à écouter quand la blessure du refus prend des proportions inappropriées et quand elle écarte sciemment les contextes qu'elle sait ne pas lui convenir.

Sur ce premier état de bien-être positif activé par la jument, le coaching va se construire de rencontre en rencontre jusqu'à retrouver la capacité de faire des choix conscients en résistant aux pressions extérieures inappropriées.

Question :

Comment vivez-vous les situations de refus?
Quelles sont les situations où vous devriez dire non pour vous respecter dans la négociation?
Pourquoi avez-vous dit oui?
Quel prix payez-vous quotidiennement pour ce oui de trop?

lundi 13 janvier 2014

Plusieurs façons de voir le monde

En ce début d'année j'ai eu l'occasion de comprendre à quel point la vision des hommes et des femmes peut être différente. L'équi-coaching se prête particulièrement bien à cette évidence. Pourquoi?
Dans l'équi-coaching un homme voit un cheval.... et une femme voit un merveilleux animal inspirant un parfum d'aventure.

L'information passe différemment selon que cela soit un homme ou une femme qui lit mes articles.

Très pragmatique un homme pensera qu'un cheval ça se monte! Etre dans une démarche de coaching au sol à côté de l'animal le rend extrêmement sceptique quant à l'efficacité dudit coaching.

Une femme y voit tout de suite l'aspect relationnel possible et s'ouvre plus facilement à l'idée qu'un accompagnement professionnel en compagnie d'un cheval puisse avoir toute sa légitimité dans un catalogue de formations en entreprises.

Si je développe les éléments qui feront l'efficacité de l'équi-coaching, l'idée que l'émotion sera abordée dans son accompagnement intéressera plus facilement une femme alors qu'un homme sera souvent rebuté à l'idée qu'un tel sujet émerge dans une formation d'entreprise. Il préfère que l'on soit technique et que l'on ressorte d'une formation en étant pratique!

Dans la société dans laquelle nous vivons il y a encore bien des progrès à faire... dans la compréhension basique du monde et du regard de l'autre. Et le monde a besoin de plusieurs façons de voir pour avancer.

Certains peuvent voir le monde en images, ou voir le monde en mots, et d'autres éléments peuvent encore entrer en jeu. Nous avons besoin de toutes les visions. Car ces visions se complètent. Le danger est de laisser une seule vision dominer le monde.
Que voyez-vous en premier lieu?
Que voyez-vous en premier lieu?
Une entreprise a besoin de l'aspect technique pour être performante et elle a aussi besoin de se pencher sur l'aspect humain.

Voyons quels sont les thèmes proposés dans les formations d'entreprises pour l'aspect humain. Je vais vous le proposer de deux manières différentes :

- Gérer les imprévus
- Une nouvelle compétence la créativité
- Dynamisez vos collaborateurs
- Evitez le burn out
- Gestion de conflit pour une relation "win-win"
- La motivation comme moteur de développement professionnel

Ces thèmes sont des thèmes d'équi-coaching et que l'on peut aussi libeller comme suit :

Si vous vous posez ces questions :

- je ne sais pas dire non
- j'ai peur de ce qu'on pourrait penser de moi
- j'ai peur d'entrer en conflit si je prends ma place
- je n'ose pas changer de poste (ou de fonction)
- je n'arrive pas à démarrer une nouvelle activité
- je n'arrive pas à ce qu'on me suive dans ce projet
- je n'ose pas contredire mon collaborateur
- je n'ose pas parler en public
- je voudrais perdre 5 kilos et je n'y arrive pas
- etc...
... le cheval peut vous aider!

Communiquer sur un aspect uniquement verbal est sujet à beaucoup d'interprétations ne correspondant pas toujours au ressenti. Le cheval nous place dans l'obligation de communiquer directement sur la relation.

Vivre de plus en plus dans un monde virtuel nous éloignent de nos ressentis. Jamais auparavant notre société ne s'est à ce point éloigné de sa nature profonde et le cheval a - plus que jamais - sa place pour nous reconnecter à notre authenticité. C'est notre authenticité qui offre la possibilité d'exprimer nos besoins sans violence, d'entrer en relations, de respecter nos valeurs. Toutes choses qui font que si l'on y renonce, on renonce à soi et renoncer à soi a un coût élevé .... aussi pour l'entreprise.

Question :

Quel est le libellé qui vous a le plus parlé?

Pour aller plus loin :

Voir aussi le témoignage d'une femme diagnostiquée autiste dont les modèles techniques pour abattre les bovins ont révolutionnés les élevages aux Etats-Unis. Temple Grandin raconte comment son esprit fonctionne, partageant sa capacité à "penser en images" qui l'aide à résoudre des problèmes que les cerveaux neurotypiques pourraient manquer. Elle affirme que le monde a besoin de gens du spectre autistique tels que les penseurs visuels, les penseurs par modèle, les penseurs verbaux

lundi 6 janvier 2014

2014 ... la pleine conscience du cheval

Pour activer un changement il est nécessaire d'être prêt à renoncer à d'anciens comportements, d'anciennes habitudes pour aller vers un renouveau plus agréable et choisi dont on connaît peu de choses. Cela implique de passer par une période d'inconfort à durée variable.
Cette année est placée sous le signe du cheval dans l'horoscope chinois. Ce signe nous invite aux changements, à l'innovation et à la créativité.
Pourquoi le cheval serait-il notre meilleur allié dans le changement?

Animal accompagnant l'homme depuis plus de 8000 ans c'est à son instinct qu'il doit sa survie à nos côtés.

Cet instinct que nous avons perdus, débordés que nous sommes par des overdoses d'informations les plus diverses qui nous ont endormis les sens. Nous vivons dans une société malade qui cautionne le harcèlement moral et physique en entreprises, qui préfère des arrangements amiables par des retraits de plainte par crainte de nuisance de réputation sans avoir réglé le problème de fond qui continue son travail de sape.

Il reste cependant en notre pouvoir et à un niveau individuel de pouvoir réagir et agir en pensant à nous. Cependant là aussi nous pensons tant à nous que nous y pensons mal.

"Tout d'abord parce que nous nous laissons trop facilement gagner par des valeurs et des injonctions factices : performance, abondance, apparence. Trois fléaux, et de nos sociétés, et de nos psychismes. La performance : il est normal de vouloir bien faire, mais pas de voir des "challenges" partout, de vouloir être un "gagneur", au point de se rendre malade. L'abondance : il est normal de vouloir disposer d'un toit, de vêtements, de nourriture. Mais pas d'acheter fiévreusement (ou de rêver d'acheter) tout ce que l'on nous agite sous le nez. L'apparence : il est normal d'avoir du plaisir avec son corps, et d'en prendre soin. Mais pas de trembler à la moindre ride ou au premier cheveu blanc." Christophe André, psychiâtre

Engourdis d'illusions nous nous laissons trop facilement entraîner dans une image préfabriquée de nous-même qui correspond si peu à l'authenticité qui se cache au fond de chacun de nous.

Le cheval nous amène à nous penser différemment. Il nous permet de rencontrer ce besoin vital d'être nous-même, de connaître notre valeur et d'apprendre à l'assumer.

Le cheval nous permet de nous reconnecter à une précieuse source d'informations que culturellement nous vivons très mal, j'ai nommé : les émotions. Cela nous rend responsable de nos choix et non victime du monde.

Le cheval nous permet d'apprendre à nous centrer vers un objectif en utilisant notre intuition comme guide au lieu de nous en remettre à un GPS au moindre choix de direction à prendre, à la moindre difficulté rencontrée. La preuve en est, et sans me tirer une balle dans le pied pour autant, qu'il faut bien reconnaître que nous somme envahis de coachs dans le suivi de nos décisions.

Le cheval nous permet d'être dans l'intention et d'activer l'essentiel pour le plus court chemin vers soi.

Le cheval est rapide et efficace, dans une société où la notion de temps se traduit en capacité de réagir dans l'instant, il va droit au but de vos points de développement.

Le cheval est un communicateur direct, authentique, et son accompagnement permet qu'il nous rende autonome et confiant.

Et si vous commenciez par vous?

Si le monde de l'entreprise est encore bien frileux dans les mutations qu'elle tarde à mettre en place faute de sa tentative désespérée de faire prendre une mayonnaise qui a tourné depuis bien longtemps, chacun de nous peut prendre conscience du chemin à parcourir pour soi.

Geneviève Vandevelde, comptable et fiscaliste, dirigeante de société, m'a fait parvenir ce témoignage lors de sa participation au séminaire sur l'estime de soi le 20 décembre dernier et en voici un extrait:
"[...], lorsque je me suis retrouvée, ce jour, à peine 48 heures après le début de mon expérience humaine, en compagnie des chevaux, à leurs poser ma question existentielle, j'ai vécu une émotion dont je n'aurais jamais pu imaginer l'existence. Calmement et en prenant tout le temps nécessaire, ils m'ont éclairée sur une question qui pourrissait ma vie et me bloquait dans mon épanouissement personnel. Waouh !
Quand, je suis rentrée cette fin d'après-midi à la maison, j'ai senti que je n'étais plus la même personne, une définition claire des émotions, du fonctionnement de celles-ci, le bienfait de la pleine conscience et l'importance de faire l'effort d'arrêter d'être en "mode automatique", m'ont ouverts au monde en général et à moi-même en particulier." Geneviève Vandevelde
Aussi je souhaite que la puissance du cheval puisse vous porter dans les changements de votre vie, qu'il vous soutienne dans le déploiement de votre estime personnelle et professionnelle, que vous saisissiez l'opportunité de confier votre existence à son pouvoir d'épanouissement et d'ouverture du coeur et qu'il vous accompagne dans l'activation de votre créativité... afin que vous viviez une vie en accord avec vos valeurs.