vendredi 6 novembre 2015

L'équicoaching ... un fourre tout galvaudé?

Vous êtes en droit de savoir ce que vous pouvez attendre d'une offre d'équicoaching. 

Ayant déjà évoqué les différences entre l'équicoaching et l'équithérapie. Aujourd'hui j'aimerais aborder le thème de l'équicoaching et de l'équitation éthologique. Car vous devez savoir que si on vous propose de monter à cru sur un cheval au bout d'une demie journée vous aurez tout fait sauf de l'équicoaching.

Pour schématiser car il y a beaucoup de courant qui se sont développés, disons que l'équitation éthologique est une méthode venant des Etats-Unis importée en France principalement par Pat Parelli via Silvia Furrer une femme de cheval qui a beaucoup d'intuition. Le génie de Pat a été de décliner son approche en 7 étapes  pour établir une relation avec un cheval sur le principe de confort vs inconfort et ce dans l'unique but d'obtenir du cheval ce que l'on veut qu'il fasse pour nous.

Cette méthode s'adresse uniquement aux cavaliers ou aux personnes potentiellement cavalières. L'enseignant doit être lui-même instructeur en équitation éthologique, et de préférence sanctionné par ce que l'on appelle des "savoirs éthologiques" ou des "niveaux Parelli" étoilés ou pas, ou instructeur ANH, Firfol et autres courant (en France, en Suisse et en Belgique). Il peut aussi avoir fait des études d'éthologie dans une Université.

Si vous avez un cheval et que vous souhaitez faire de la compétition en complet, il est évident qu'il va falloir apprendre à votre cheval à entrer dans un van. Le principe de l'équitation éthologique va donc être de mettre le cheval dans l'inconfort à chaque fois qu'il évitera le van (les chevaux sont claustrophobes) pour qu'il finisse par céder en allant là où on lui dit d'aller. 

Selon la finesse de l'instructeur, le degré de confiance entre les deux protagonistes, le cheval va donc être obligé de sortir de sa zone de confort, mis sous stress (car tout son instinct lui hurle que cet endroit étroit est dangereux pour lui). 

L'amalgame qui peut être fait entre l'équitation éthologique qui propose des services de coachings et/ou d'équicoaching est de retrouver des instructeurs qui vont faire la même chose avec le client : l'obliger à sortir de sa zone de confort...C'est bien toute l'ambiguité du coaching par ailleurs car le client est souvent demandeur. Il souhaite quitter sa zone de confort sans savoir consciemment comment s'y prendre.

Si l'on vous demande de faire bouger un cheval dans un rond de longe avec une cravache à la main, c'est autre chose que de l'équicoaching.  Vous allez repartir avec la fierté de savoir faire bouger une masse vivante de 500 kg avec une pression si nécessaire. Mais fondamentalement qu'aurez-vous découvert de votre leadership?

Faire bouger le même cheval sur une piste sans autre instrument que vous-même, vos pensées, vos émotions, vous fait découvrir vos solutions à créer du lien.  Et l'équicoach formé à une éthique de coaching et de respect du cheval vous aide à faire émerger vos solutions sans jamais vous mettre en stress et parfois en vous ramenant au respect de vos limites.



L'équicoach va laisser le cheval faire des propositions à son client pour que celui-ci puisse explorer par le ressenti l'apprentissage de son positionnement grégaire, de l'intelligence émotionnelle, l'ouverture des lobes frontaux, la gestion du stress, le pouvoir de ses propres croyances, etc...Pour faire une comparaison osée avec l'exemple qui précède sur le cheval et le van, il va laisser son client explorer le van à son rythme pour découvrir que c'est un espace agréable. Jamais il ne mettra son client dans l'inconfort et le stress. C'est l'ouverture du champ des possibles dans un rapport de vivant (l'humain) à vivant (le cheval)

L'expérience était unique et dévoile vraiment des connaissances sur soi-même en tant que personne, nous dira Fatima, manager, après une journée d'équicoaching d'entreprises.

L'équicoach va laisser son client explorer les propositions du cheval et là où il souhaite aller en activant le coaching par le développement de ses propres solutions sans jamais imposer quoique ce soit. Si l'on vous place dans une piste seul avec un cheval, les mains vides, cela vous apprend que vous êtes un être vivant qui peut avoir beaucoup de scénarios sur ce qui pourrait se passer avec cet autre être vivant qui de son côté a envie ou pas de venir à votre rencontre. Et quand il vient à votre rencontre jusqu'où acceptez-vous qu'il s'approche? Avec quelle attitude? Et s'il s'éloigne... Comment allez-vous rentrer en contact avec lui? Qu'est-ce qui se passe pour vous? ... c'est de l'équicoaching!

Après une journée sur les compétences de leader, Stephen témoigne : 
Le point fort de cette journée a été d'être sensibilisé à la différence entre l'autorité et le pouvoir. Le premier étant plutôt tributaire de mon quotient émotionnel.

Ce témoignage démontre à quel point il est important de laisser les rencontres se faire car elles sont fondamentalement formatrices. Cela se déroule dans la découverte et la conscience de soi. Monter à cru sur un cheval sur une demie journée ou apprendre une technique à l'aide de cravache ou tout autre instrument contondant nous met dans une position de pouvoir et de dominance vis-à-vis de l'autre. C'est grisant peut-être mais en cas de stress cela sera totalement contre productif. L'équicoaching peut vous faire découvrir toute la différence.

Les propositions de service s'adressent à toutes personnes, sans aucune connaissance équestre, qui souhaitent évoluer soit en milieu professionnel ou privé. Et les cavaliers sont bienvenus!... 

Le cheval est toujours dans le confort. Quand il a le droit de s'exprimer il devient un authentique curseur de vérité qui fait avancer là où l'on en a besoin, et non là ou l'enseignant pense que vous en avez besoin. 

On est loin d'un rapport de dominance, c'est une totale collaboration pour apprendre à évoluer. Et si le client exprime le souhait de monter à cru ce sera la cerise sur le gâteau d'un apprentissage de soi sur plusieurs heures étalées sur plusieurs semaines et avec l'accord du cheval. Jamais parce que l'on a imposé au cheval au bout d'une demie journée le poids d'un inconnu sur son dos. 

L'équicoaching est un apprentissage global alors qu'avoir fait une formation de coach et une formation d'instructeur éthologique sont deux apprentissages différents dont l'application est plus compliquée. 

L'équicoach doit donc avoir une formation d'équicoaching spécifique c'est-à-dire au sein même de sa formation avoir fait l'apprentissage de la double posture de coach, d'équicoach et d'avoir appris à "écouter" le cheval dans toutes les dimensions de ce qu'il peut exprimer. Il ou elle peut bien sûr être instructeur en équitation éthologique sans que cela soit essentiel.

La présentation d'une certification d'équicoaching est préférable car les formations d'équicoaching offrent la garantie d'un réel travail sur soi en étant accompagné du cheval. 

La certification détermine la maturité de l'équicoach, sa compréhension des outils, l'acquisition de la double posture de coach et d'équicoach d'une grande justesse tout en vous garantissant qu'il ou elle ne sera jamais dans la prise de pouvoir de vos apprentissages,... et sans jamais obliger le cheval!




lundi 7 septembre 2015

La peur du jugement de l'autre

Christine est totalement perdue. Elle a peur des chevaux.

Elle est assise sur le bord des fesses, regardant par terre. Elle doute de sa démarche :

- J'ai peur des chevaux et je travaille avec eux. Vous êtes ma dernière chance, j'ai déjà été chez des psys de toutes sortes. Personne n'a pu m'aider...


- Je suis ne pas psy, je suis équicoach. Qu'est-ce qui vous fait croire que je peux vous aider?

- Les chevaux!

Bien qu'au passage j'admire son intuition, ai-je moi envie d'aider quelqu'un qui démarre en me disant en substance qu'après l'équicoaching point de salut?... je doute! Il y a comme un défi dans sa voix et un grand désespoir aussi.

Je lui demande ce qui l'amène. Elle travaille avec des enfants et des chevaux et ... elle a peur! De plus en plus! Elle a peur des chevaux qui sont "imprévisibles parce qu'ils ont peur de tout" et pour se donner du coeur au ventre elle boit. Au début ce n'était pas beaucoup, juste un peu pour se donner du courage. Et elle se rend compte qu'elle a besoin d'aide pour tout et elle a honte.

Après avoir recherché la situation idéale qui serait de remonter à cheval, nous nous quittons et elle promet de m'écrire dès qu'elle s'y est mise. Elle m'envoie en effet un mail très formel comme une check list : c'est fait!

Je la félicite et apparemment je suis la seule de nous deux à être heureuse de sa réussite!

Elle s'engage alors à remonter un autre cheval. Même scénario elle m'envoie un mail très formel comme une check list : c'est fait!

Mes félicitations la laissent de marbre. Je sens une immense résistance, plus qu'une vue de l'esprit ou un aspect de théorie analytique, c'est vraiment une résistance physique, comme un mur qu'elle construit entre elle et moi... Et que je construit de mon côté en doutant de plus en plus d'être à même de l'aider!

La résistance est un mouvement

D'un autre côté, je m'en réjouis aussi. La résistance est un mouvement. Un mouvement en sens contraire. Cela veut aussi dire qu'un changement est déjà amorcé. Elle découvre la construction de ses propres schémas mentaux. Qu'est-ce qui l'a empêché de changer jusqu'ici? Il y a sans nul doute un bénéfice à être dans cette situation, voire de l'empirer.

Systématiquement, avec le cheval choisi pour son accompagnement en équicoaching, elle demande  à ce que la jument reste calme et ne bouge pas. Et oui!! Le changement c'est bouger, et bouger c'est changer, et changer c'est dangereux... Et c'est ce qui se passe. La jument semble à chaque fois complètement léthargique.

Christine, qui a peur du vent autant que des chevaux se trouve à la séance suivante dans une mini tornade. A nouveau elle demande à ce que la jument reste calme. Elle, Christine, sursaute au moindre craquement de bois du lieu où nous sommes qui, je l'avoue, prend des allures de navire en pleine tempête. Debout depuis 1867 le bâtiment est sûr et indémontable. J'attire son attention sur le fait que la jument reste totalement zen et que l'équation d'imprévisibilité des chevaux est à écarter.

Ma cliente s'engage pour la fois suivante à faire une promenade en main avec un de ses chevaux. Le mail formel est envoyé : c'est fait!

Quand ma cliente revient la fois suivante, il y a de l'orage. Décidément l'environnement fait tout pour me rendre service! Avec un grand sourire elle me demande si c'est raisonnable de faire la séance puisqu'il y a de l'orage. Et... Christine a peur de l'orage! Elle s'assoit sur le canapé et ressemble à un animal traqué.... seulement elle sourit. Beaucoup. Et le ton monocorde est là :

- Voilà, c'est fait. J'ai promené le cheval. Et je n'éprouve aucun plaisir.

Et nous y sommes! Le plaisir. Où a-t-il disparu dans son histoire? Impossible d'en parler, les éclairs et le tonnerre auront raison de la séance. Elle prend rendez-vous pour la fois suivante et lui prêtant de quoi se couvrir, je l'accompagne sous des trombes d'eau jusqu'à sa voiture dans laquelle elle restera jusqu'à la fin des turbulences.
Quand je sors mes chevaux un peu plus tard, je la vois quitter le parking et elle me fait un signe de la main, très hautaine... je doute de la voir au rendez-vous fixé.

Mais non! Elle est là. Je lui demande ce qui s'est passé pour elle. C'est tout simple, elle a peur, elle sait pourquoi  et c'est comme ça. Elle a raison. Elle sourit à nouveau.

Je lui fais remarquer qu'elle me confie être terrorisée alors qu'elle sourit comme si elle m'annonçait une nouvelle très heureuse... ça la fait sourire plus fort encore! Je suis prête à métacommuniquer sur nos résistances et  le doute que j'ai de pouvoir l'accompagner  - d'autant qu'elle a quelque part déjà posé le verdict d'échec puisque personne n'a été à même de l'aider jusqu'ici.

Nous allons voir la jument et là dans un moment de totale révélation elle me dit :

- J'ai des tensions dans le dos parce que vous me jugez!
- Qu'est-ce qui vous fait croire que je vous juge?
- Pour aider quelqu'un il faut le juger!
- Pour aider quelqu'un l'écoute et la bienveillance dans l'absence totale de jugement sont les seules choses qui puissent vous aider. Je vous remercie infiniment du courage que vous avez de me dire que vous pensez que je vous juge.

Un des schémas mentaux les plus répandus est le jugement de l'autre

D'un seul coup l'immense résistance que je sentais depuis le début tombe. J'ai immensément de compassion pour cette femme qui s'est emmurée toute seule et vient d'ouvrir une toute petite fenêtre sur un autre monde... La jument, une fois de plus, est restée sans bouger. Elle mâchouille calmement, la tête vers le bas.

Je me sens aussi fragile que ma cliente... une carapace vient d'être brisée. Comme si un poussin venait d'éclore sur la piste. La jument très calme nous regarde d'un oeil protecteur et cela me conforte dans la prise de conscience du moment.

Christine vient de découvrir un des schémas mentaux qui l'empêche d'évoluer : le jugement du monde! C'est son propre jugement qui vient d'être mis en scène et elle peut vivre en totale sécurité que changer de croyances ne fait pas son monde s'effondrer.
C'est à l'intérieur d'elle-même qu'elle a peur de tout. Et c'est insupportable. "Si je me juge indigne, je vais donc juger que c'est à cause des chevaux qui sont imprévisibles, de l'orage qui tue, voir de l'autre qui est incapable de m'aider... "jusqu'au jour où Christine constate être en perte de vitesse sur tout ce qui l'entoure.



Un des schémas mentaux les plus répandus est le jugement de l'autre. Il nous protège de notre vulnérabilité. Etre vulnérable c'est perdre nos repères pour essayer autre chose et cela va bien au-delà que simplement "sortir de la zone de confort". C'est essayer autre chose autrement sans savoir si cela réussira... et c'est une compétence de leadership.
Cela permet de découvrir que nos structures mentales sont tellement limitantes qu'elles minent notre confiance en nous et qu'en acceptant de découvrir un autre fonctionnement notre pouvoir personnel devient précieux et opérant.

jeudi 23 juillet 2015

Prendre sa responsabilité est un signe de leadership

Je reçois en consultation privée d'équicoaching des personnes qui me demandent de les aider à "aller de l'avant",  à "maîtriser" leurs émotions.
Avec des idéaux déraisonnables de perfection glaciale présentant au monde une version fausse de ce qu'elles ressentent vraiment, elles recherchent à être justes... sans se rendre compte qu'elles se sont perdues en cours de route!

Nous avons tous d'incontournables "ressentis" qui sont l'expression physique de nos émotions et ce dès la naissance!
Se priver de ces ressentis est se priver d'une part importante de notre intelligence et de nos apprentissages.

Quand l'entourage l'ignore, ou est sans maturité à pouvoir vous aider à le rencontrer, ce fameux ressenti est déstabilisant. Le cheval est seulement et avant tout dans le ressenti. Il ne parle pas, il ressent. Il ressent si vous êtes joyeux ou en colère, ou encore triste... et c'est à cette émotion qu'il répond.




Quand nous sommes dans le faire et le verbal nous nous coupons d'une part importante d'informations : nos émotions. L'apprentissage avec le cheval va être de se reconnecter à soi, aux émotions et à leur message.

Lors d'une intervention avec des managers de haut niveau, cette jeune femme expérimente son assertivité en invitant le cheval à faire une figure sur la piste. Figure dont elle a elle-même décidé le tracé. Le cheval ne bouge pas et l'émotion monte. "Je suis en échec" me dit-elle.

Le cheval aurait-il envie d'être en lien avec une personne qui se vit en échec?

Nous faisons un rapide point pour qu'elle puisse se centrer et réaliser qu'il s'agit plus d'être avec l'autre que de préfigurer ce qu'il y a à faire et .... le cheval la suit! Et il la suit sur l'entièreté du parcours qu'elle a décidé. Elle partagera :

"Avant le centrage, je n'étais pas avec lui. J'étais dans le résultat final avant même qu'on ait démarré et en pleine frustration. Une technique équestre ou un code m'aurait sans doute permit de le faire bouger mais je n'aurais rien appris sur moi."                                                

Dans le monde équestre on va vous dire de ne pas "montrer" votre peur ou vos émotions et l'enseignement va être de vous faire croire que par des pressions ou des codes vous avez résolu le problème.
Il s'agit moins de montrer ou non quelque émotion que ce soit que de tout simplement accepter de la ressentir.

Autrement dit, il s'agit moins de les maîtriser que de les accepter telles qu'elles sont! Et apprendre à privilégier et cultiver celles qui procurent une énergie positive sans pour autant étouffer les autres.

Une des principales caractéristiques des personnes qui réussissent est qu'elles expriment leurs émotions d'une part et leur joie en particulier.

Lors d'une autre journée d'entreprise cette femme chef d'entreprise est en bavardage constant avec le cheval qui la bouscule un peu. J'interviens et elle me dit "je suis quelqu'un de verbal". Je l'invite à s'ancrer et le cheval refuse de la suivre pour continuer son parcours. Elle se plaque un sourire sur le visage et la tension monte. Sourire ne signifie pas montrer de la joie. Nous pouvons sourire et être en colère au coeur de nous-même. La pression artérielle de l'émotion réprimée va influencer le cheval.

Elle avoue courageusement :

"c'est difficile d'être assertive sans être agressive".                                                                  

Augmenter l'énergie signifie communément de se durcir. Il s'agit plus d'être claire et de démontrer de la satisfaction dès l'obtention d'un signe dans la bonne direction pour que la confiance s'installe et que le parcours se mette en place. Comme avec un collègue de bureau en somme!

La joie est une émotion qui se partage et qui permet d'avancer. Une des raisons principales de se fixer un objectif et de vouloir le rejoindre est la joie d'avoir pu l'atteindre, la joie d'avoir pu le partager, la joie d'être félicité, l'anticipation de la joie qui pourra se vivre pour l'étape à venir. Savoir que la joie active notre envie de vivre, de découvrir et d'entreprendre devrait faire réfléchir. Encore faut-il que cette joie soit authentique ...

Loin de toute équitation même éthologique,  l'équicoaching est ici la découverte écologique de vous-même car prendre sa responsabilité est un signe de leadership. Et prendre sa responsabilité est de reconnaître qu'un "sois parfait" n'est pas authentique.

Etre leader c'est reconnaître ses imperfections, accepter d'être vulnérable et démontrer aux autres comment vous vous débrouillez avec ces émotions.v

lundi 13 juillet 2015

Leadership de manager question d'émoi...

Ils sont quinze managers debout à regarder les chevaux qui galopent dans le pré. Le thème de la journée est "les défis que rencontrent les managers dans l'exercice de leur leadership". 
Le leadership semble être devenu la priorité, développer son leadership, l'exercer, le montrer, le démontrer. Souvent assimilé à de la dominance il est plus exactement une question de lien,  de lien à soi et à l'autre, de communication et de clarté de cette communication, de respect de soi et de l'autre.
Le leadership n'est pas une question de pouvoir hiérarchique, le leadership est une autorité naturelle et cela s'apprend. Loin de tout mental, de tout rationnel, cela s'apprend via la lecture d'une énergie communément partagée : l'émotion!
En effet si le QI (quotient intellectuel) est plus ou moins inné, il intervient pour très peu dans une carrière professionnelle,  le QE (quotient émotionnel) par contre peut s'apprendre et devenir un vrai talent. L'Université de Berkely en Californie a mené une étude de l'évolution professionnelle de plusieurs de leurs étudiants sur 40 ans. Ceux qui avaient le quotient émotionnel le plus élevé ont révélé 4 fois plus de réussites professionnelles que leur niveau de formation.
L'émotion se vit au niveau du corps par une sensation agréable comme la joie ou désagréable comme la peur ou la colère, cette émotion exprime un message qui, s'il est écouté, permet de vivre avec aisance et fluidité ce qui est l'apanage d'une autorité naturelle.
Comme nous les chevaux ont des émotions et pour être en harmonie avec eux il faut être en harmonie avec soi et ce que l'on ressent ... même si c'est désagréable! Et c'est ce que vont découvrir ces managers tout au long de la journée.


Etre en harmonie avec le cheval demande d'être en harmonie avec soi

Au travers des différentes interactions que ces quinze managers auront avec les chevaux ils vont découvrir ceci :
  •  Il est plus facile d'entretenir le mouvement que de l’enclencher : 
Un projet demande que l’on y croit pour que le mouvement s’amorce. Pour cela il faut y mettre de l’énergie. Certains participants ont naturellement cette énergie et d’autres ont fait l’apprentissage que pour y aller il faut y croire ! Y croire transparaît dans le corporel d’où la prise de conscience pour certains de l’inutilité du langage verbal

  •  Etre connecté et présent change tout :
La communication est claire et les parcours même compliqués peuvent prendre place. Etre sceptique, être dans une notion d’impuissance empêche de déployer les informations. Par contre être présent fait avancer tout le monde

  • Prise de conscience qu’une communication claire est essentielle pour un retour en adéquation avec la demande :
Une communication claire permet de faire des feedbacks au plus près de ce qui se passe, cela motive, donne confiance et envie de se dépasser

  •  Pour une communication claire il est nécessaire de prendre du temps :
La précipitation brouille la communication. Prendre son temps pour savoir comment communiquer et savoir sur quoi le participant communique vraiment : est-ce sur son projet, sur l’attitude de l’autre, sur un sentiment désagréable qu’il tente de dissimuler ?

  •  Nécessité de s’adapter grâce à la prise de recul :
Se poser permet de se concentrer pour rester connecter, cela permet de voir comment améliorer ce qui se passe. Etre clair et précis est très aidant.

  • Constat de la difficulté de demander des indications plus claires car il y a une certaine tendance à   penser que le leader « sait » et qu’il est de sa responsabilité de voir quand quelque chose ne va pas => réguler en temps réel en demandant des feedbacks :
C’est un constat un peu général. Les participants ont des difficultés à demander de plus amples informations quand les indications ne sont pas claires pour eux. Si le leadership exercé dans l'entreprise véhicule des données de positionnement hiérarchiques cela peut expliquer cette difficulté à demander.

  • Relativité les erreurs – il y a toujours moyen de rectifier le tir :
Que la responsabilité relève du leader, du manager ou de l’équipe il est toujours possible de tirer parti de ce qui s’est déroulé pour faire mieux autrement

  • Importance des encouragements sur la motivation et sur la réussite :
Certains participants ont démontrés des talents de facilitateurs en encourageant vers l’objectif, l’impact sur la confiance est immédiat

  • Quand la légèreté et l’humour s’installent la fluidité s’invite aussi et l’énergie dégagée apporte un climat positif qui offre des possibles : 
C’est avec légèreté et humour que la confiance a pu s’installer et permettre certains «exploits »

  • La directivité se doit d’être dosée et circonstancielle :
Certains participants ont constatés qu’en cas d’immobilisme être directif permettait de débloquer la situation. Avoir le dosage juste (osez dosez) permet de garder un leadership situationnel efficace

Si vous n'écoutez pas ce que votre corps vous dit c'est comme si vous ne lisiez pas les messages que quelqu'un vous envoie.

Si vous n'écoutez pas ces messages cela se traduit par une augmentation de la tension artérielle et non seulement vous la ressentez mais votre ou vos interlocuteurs également, et que ceux-ci soient bipèdes ou quadrupèdes!... Cela va affecter le champ magnétique du coeur des êtres en présence... quand je dis des êtres il s'agit aussi de l'environnement et donc des chevaux.

Au cours de cette journée les managers auront appris à lire les messages de leur boîte mail en quelque sorte.

En lisant ces messages ils ont pu découvrir leur style préférentiel de leadership et également apprendre à exercer de nouvelles compétences. En toute bienveillance ils ont appris pourquoi c'est si difficile de changer et à quel point le changement est subtil et facile si on l'accepte... tout simplement!

Ils nous laisseront deux témoignages que nous devons garder anonymes pour le respect de la vie privée et que nous vous livrons néanmoins ci-dessous:

« Tout manager devrait avoir une journée avec le cheval : longue vie à l’équicoaching » (témoignage anonyme)

«Vous êtes sceptique, vous ne le serez plus à la fin de la journée avec les chevaux » (témoignage anonyme)