mardi 29 janvier 2013

Un cerveau relationnel

Comme mentionné dans le billet précédent sur le développement des potentiels, l'environnement intervient pour une grande part dans le fonctionnement du cerveau. La preuve? Rencontrer un de vos collaborateurs ou un de vos clients en charmante compagnie au pied de la Tour Eiffel, le(s) même(s) dans votre bureau ou le lendemain sur le quai du métro ... vos réactions seront très différentes d'un contexte à l'autre, et selon qu'il pleuve ou qu'il fasse grand soleil, que cela soit le matin ou en début de soirée.
Pourquoi notre cerveau ne donne-t-il pas la même réponse standard?
Parce que dans cette "boîte" promenée au sommet notre corps se trouvent les neurones miroirs. Leurs fonctions - du moins celles découvertes à ce jour - interviennent dans l'apprentissage. A l'aube de bien des découvertes, les scientifiques constatent aussi que cette fonction des neurones miroirs agit non seulement au niveau de l'activité motrice mais également dans les notions de sympathie, d'empathie et de compassion. L'être humain est donc fondamentalement relié aux autres, fondamentalement relié à l'environnement.

Un exemple : avec un IRM on peut constater que lorsque vous regardez votre client prendre un stylo bille avec la main droite pour signer le contrat que vous lui tendez, un circuit spécifique dans la zone pré frontale va s'animer... Jusque là tout va bien!

La surprise c'est que - comme vous aussi vous passez un IRM au même moment - on va constater que dans VOTRE cerveau le même circuit spécifique qui anime votre bras va s'activer pour prendre un stylo bille de la main droite cependant que vous restez immobile!!! Vous êtes en lien avec votre client...

Un cerveau relationnel alors!
Nous avons un cerveau relationnel et nos comportements en découlent. En donnant à l'autre toute son importance nous changeons diamétralement le sens de notre communication, il devient un être à part entière. C'est en étant empathique, à l'écoute de l'autre que se trouve souvent l'origine de bien belles entreprises. Remercier votre client pour la signature du contrat devrait aller au-delà de la pure formalité commerciale. C'est dans la réelle bienveillance que tout se joue.
A l'inverse, en restant dans la dichotomie, à ce qui divise nous engendrons de la souffrance.

Et pourquoi les chevaux?
Comme expliqué d'entrée de jeu c'est en sortant de nos bureaux que l'on réagit différemment. Et en prenant un cheval pour coach, ma foi déjà rien que cette phrase doit vous interpeller!...

Le ressenti est ce dont nous sommes coupés depuis que nous nous appuyons sur la "boîte" promenée au sommet de notre corps pour prendre nos décisions. La dichotomie fait souffrir car notre corps est une source d'informations, d'émotions, dont les messages précieux peuvent changer une vie. Cet immense symbole de liberté qu'est le cheval peut devenir un coach assertif et bienveillant pour vous ouvrir la route des ressentis par le biais du miroir ... le miroir de qui vous êtes fondamentalement dans l'instant de la rencontre! La rencontre où tout peut se jouer en quelques secondes en fonction de ce que vous projetez comme attente ou non... et là : seul un cheval peut vous apprendre la congruence entre ce que vous êtes et ce que vous attendez de l'autre parce qu'il n'y a aucun enjeu entre lui et vous autre que ce que vous voulez y mettre!

Pour la petite histoire les chevaux eux aussi ont des neurones miroirs et apprennent par imitation. Un de mes chevaux est un fanatique du rangement des seaux une fois ceux-ci vidés du précieux repas. Il les prends un à un en bouche et me les ramène, ce en quoi je le remercie gracieusement d'une carotte. Il était le seul à occuper ce poste jusqu'à ce qu'une des juments à force d'étudier la question par observation se lance un soir dans l'aventure en  prenant timidement une anse de seau entre ses lèvres! ... Point d'IRM nécessaire pour savoir que les circuits se sont activés de la même manière à force d'observation et lasse de n'avoir point de carottes elle a décidé de passer à l'action.
Source et inspiration :
Dr Ramachandran auteur du livre "Le cerveau fait de l'esprit" - Editions Dunod - 2011



mardi 15 janvier 2013

La confiance en soi par l'equicoaching : comment ça fonctionne?

L'hypercompétence enfin définie
Les connaissances sur le cerveau ont évolué ces dernières années et nous avons quitté cette vision mécaniste et simpliste de cerveau droit (artistique) et cerveau gauche (analytique). En effet lorsqu'un être humain fonctionne normalement, quelle que soit la tâche, il utilise ses deux hémisphères au maximum sans prédominance de l'un sur l'autre.
Nous sommes entrés dans la vision d'un fonctionnement global sans ce clivage droite/gauche pour englober l'unité du cerveau. Les IRM ont en effet permis de mettre en évidence l'activation des circuits neuronaux des personnes hypercompétentes comme de grands musiciens, de grands artistes, de sportifs de renom. Le cerveau ne possède pas de barrières, c'est un héritage du XIXème siècle et de Descartes qui survit encore dans l'entreprise et plus largement dans la société aujourd'hui : d'un côté les financiers, les informaticiens et les comptables, de l'autre les créatifs, les artistes, les farfelus.

Cette unicité du cerveau évoquée plus haut s'appelle la synesthésie. En synesthésie le cerveau fonctionne en hypercompétence et cet état peut être atteint par chacun d'entre nous grâce aux nouvelles approches comme la pleine conscience que l'on retrouve en équi-coaching.
On sait aujourd'hui qu'il n'y a pas que le cerveau qui soit le seul centre décisionnel et que le coeur intervient pour une grande part. En effet lorsque nous prenons des décisions on sait qu'il y a une activité cérébrale. On a récemment découvert qu'avant même de se produire au niveau du cerveau, la décision se prend ailleurs dans le corps, au niveau des cellules myocardiques, c'est-à-dire au niveau du coeur. On peut donc prendre ce raccourci qui suggère que nos décisions viennent du coeur. Selon le dicton populaire "Si le coeur vous en dit" c'est le mouvement du coeur qui va entraîner le mouvement du corps.

Ceci m'amène à vous parler de ce fameux QE (quotient émotionnel). C'est en étudiant les personnes compétentes qui réussissent que l'on s'est rendu compte que le QI (quotient intellectuel) tient finalement peu de place par rapport au QE.

Les émotions, guides de la confiance en soi
Les émotions quelles qu'elles soient se vivent au niveau du coeur et du cerveau. Antonio Damasio a mis en évidence le rôle de l'amygdale centre de gestion non pas de toutes nos émotions mais de la peur. Et cependant les émotions passent par le filtre de la peur. En éprouvant de la joie j'éprouve d'abord de la peur. C'est en traversant cette peur que la joie vous inonde parce que vous voyez que tout va bien.
L'amygdale est donc là pour nous aider à traverser cet espace de la peur. Une très récente découverte a mis en évidence qu'une minuscule zone située à l'arrière de l'amygdale correspond à la confiance en soi juste à côté de l'hippocampe (qui signifie cheval courbé pour le clin d'oeil)  gouvernant les processus de mémorisations de nos vécus (émotions, actions, apprentissages - donc croyances...). Conclusion : pour activer la confiance en soi il nous faut traverser la peur...
Il y a toute une éducation à faire dans le domaine de la peur, apprendre à s'en faire une alliée de façon à ce qu'elle nous construise plutôt que nous détruire.

C'est bien ce que l'équi-coaching vous propose au travers d'expériences vécues, ressenties et positives... dont la confiance en soi s'en trouve grandie.

De cette confiance découle la découverte de vos potentiels et inversement. Chevalliance offre ces découvertes dans des cadres exceptionnels autant en France, qu'en Belgique car l'environnement intervient aussi dans le fonctionnement du cerveau.

Source et Inspiration :
Jean BECCHIO, médecin généraliste et hypnothérapeute
Antonio Damasio auteur du livre "L'erreur de Descartes" - Editions Odile Jacob - 1995








dimanche 6 janvier 2013

Pourquoi une formation pour devenir coach avec le cheval?


Parce que l'équi-coaching réunit plusieurs champs de compétences et que cela s'apprend tout simplement.
Il y a tout d'abord le coach et l'apprentissage de la juste posture du coach. Le coach c'est celui qui écoute, qui accompagne, sans jugement, sans interprétations. C'est une belle leçon d'humilité car il lui faut reconnaître ses limites. 
LE COACH
Le coach c'est aussi celui qui vous fait avancer car le coaching est un accompagnement actif. Il s'agit de sortir de la stagnation, d'avancer, d'aider le client à sortir de sa coquille. Cependant il est nécessaire de respecter le bon timing car seul le coaché peut connaître ses ressources d'évolution.

La formation va apprendre au futur équi-coach de rester sans interprétations, sans solutions toutes faites. Il restera dans la bienveillance des difficultés de son coaché et, en lien au cheval, l'évolution de leur relation aboutira si l'équi-coach accepte le non-contrôle.

Alors que je lui demandais ce qui pourrait provoquer un déclic vers son objectif une de mes clientes m'a répondu aussi sec : "si je le savais je ne serais pas là". Tout est là!... Eviter de lui trouver les réponses. Le coaché vient parce qu'il a les solutions justement. Comme le mentionne ma collègue Karine Aubry dans son très bon article "La voix de la résistance" :

Tout l’art du coach est d’accompagner dans la prise de conscience de ce qui est juste pour soi, dans l’ouverture des possibles et le dépassement de soi tout en restant dans une démarche écologique.
LE CHEVAL
La posture de coach se complète de la posture d'équi-coach. Partir à la rencontre du cheval vierge de tout a priori, apprendre à comprendre le monde dans lequel il vit et le reconnaître comme un réel partenaire. Le respecter, respecter ses besoins et lui apprendre qu'il peut dire "non".

Loin de toutes techniques équestres quelles qu'elles soient, il s'agit ici d'établir un lien de vivant à vivant. Vivant dans les émotions, vivant dans l'établissement de limites, vivant dans l'expression de soi, dans la créativité. Et pour cela commencer par balayer toutes croyances et se connaître soi. En se connectant à nos ressentis la relation à l'autre peut s'établir. Débuter par un lien à soi pour aller vers l'autre. C'est de la construction de cette relation que dépend la réussite de l'accompagnement en équi-coaching et c'est pour cela que la formation implique de travailler avec nos propres chevaux. 
Apprendre à apprendre qui nous sommes, apprendre à apprendre au cheval, apprendre à écouter et lui laisser la possibilité de s'exprimer.

Plus que jamais dans la double posture de coach et d'équi-coach, il s'agit ici d'apprendre à travailler avec le vivant et l'instant présent. Le cheval a une lecture de l'humain instantanée, il est dans l'observation d'informations constantes. Il ne perd pas de temps et va droit au but de la connexion. Les prises de conscience sont souvent fulgurantes, et ça demande un bon timing et une pleine conscience de la part de l'équi-coach.

En tant qu'équi-coach il s'agit de capter cet instant pour le transmettre au coaché tout en honorant le cheval. Etre facilitateur de la relation. A l'intérieur de ce trait d'union entre le cheval et le coaché se situe le ferment d'éclosion, de naissance et d'évolution dont seul le coaché (et peut-être le cheval!) connaît la source. C'est ce qui rend l'accompagnement rapide, efficace.

En tant que coach nous pouvons avoir l'illusion d'une maîtrise, en tant qu'équi-coach nous constatons que le vivant nous échappe et le cheval nous replace dans l'essentiel de la vie : le ressenti... 

LE RESSENTI
Les études scientifiques récentes à propos des êtres animaux et de leur vie émotionnelle prouvent le bien fondé de leur intervention dans le développement et la croissance de l'être humain. Le cheval nous reconnecte à la vie tout simplement.

Développer tout ce qui est de l'ordre du ressenti est un des fils rouge de la formation. Cela implique un travail sur soi important, de grandes remises en question et une recherche réelle d'authenticité.

Les échanges sont rapides car ils évoluent dans l'instant présent et dès les premières secondes en présence du cheval l'objectif de séance se déploie. L'art de l'équi-coach est de développer son intuition pour avoir le bon timing d'intervention, indicateur de la qualité de son accompagnement.
Un atelier d'introduction à la formation permet d'appréhender sur deux jours toute la richesse de ce métier.

Les champs d'application de la formation sont :
- le développement professionnel et personnel
- le coaching d'entreprise
- la réhabilitation sociale
- les programmes d'éducation spécialisée
- la psychothérapie

jeudi 3 janvier 2013

L'équicoaching nous explique que tout est lié


Jean-François Clervoy, PDG de la société Novespace et astronaute nous dit ceci : "La Terre vue de l'espace c'est très beau! (...) On voit que la Terre vit, qu'elle est belle, qu'on a de la chance d'avoir un si beau vaisseau spatial pour abriter notre humanité. 
On la compare alors à notre autre vaisseau spatial, celui depuis lequel on l'observe - la navette -, dans lequel on doit faire attention, où la quantité d'oxygène qu'on peut respirer par jour est limitée, comme celle de l'eau et de l'électricité que l'on consomme. On n'a certainement pas envie d'en manquer à la fin de la mission, donc on a constamment ce souci, sans que ça soit une obsession, de faire attention aux ressources à bord, qui sont limitées. L'eau, l'oxygène, le carburant.. On se fait alors la réflexion que sur terre c'est pareil : tous les astronautes reviennent des vols spatiaux certainement beaucoup plus sensibilisés qu'ils ne l'étaient auparavant au fait que la Terre est un vaisseau spatial en soi, aux ressources limitées, et qu'il faut apprendre à nos enfants, aux jeunes générations, à ne pas consommer sans compter." (extrait d'une interview de Stephane Allix)

Il n'est pas nécessaire d'être astronaute pour rejoindre le propos de Jean-François Clervoy ci-dessus. Et c'est une bonne nouvelle car cela limiterait la prise de conscience à seulement 530 personnes sur la planète!
Se retrouver en pleine nature parmi des chevaux en liberté, nous permet de prendre conscience de la beauté de la Terre. Et cela avec autant d'acuité que ce que nous transmet le beau témoignage de Jean-François Clervoy.

Pourquoi avec des chevaux spécialement? Parce qu'ils nous placent directement dans un contexte relationnel. La relation à soi, la relation à l'autre, la relation à l'environnement.
L'époque que nous vivons invite à prendre soin de nos relations car elles sont essentielles. C'est dans la relation à l'autre que l'on existe, quel que soit cet autre. Et si l'on existe autant que cela soit dans une relation agréable. Pour cela il faut changer du paradigme "je gagne, tu dois perdre" vers "je gagne, tu gagnes aussi". Comme dans un troupeau de chevaux, la meilleure solution pour le leader sera la meilleure solution pour le groupe. Encore faut-il être un vrai leader... Le leadership n'est pas une question de dominance ou d'agressivité, le leadership est état de sérénité d'où l'on a une vision claire et inspirante qui donne envie d'adhésion. Le cheval (comme vos équipes) a envie de suivre quelqu'un de calme, serein et qui inspire la confiance. Mieux que ça... le cheval vous apprend à intégrer cette dimension.

La vie en entreprise doit se négocier tous les jours. La gagne, le succès, la réussite devra passer par la reconnaissance de tous avec un modèle inspirant. Le modèle hiérarchisé a fait long feu et l'entreprise devra passer par cette remise en question où l'écoute des autres échelons sauvera de la dérive. A quelques niveaux que ce soit le burn-out guette. Il est le résultat d'une politique de la surdité. La surdité à ces messages nous invitant à poser des limites claires. En ayant des limites claires, on est à l'écoute de soi, des autres. On sort de l'esprit de compétition pour rentrer en coopération.

Comment ce modèle peut-il apparaître dans l'entreprise?

Je citerai Lynne McTaggart, journaliste américaine :

"Jack Canfield a observé chez Microsoft de petits groupes de gens supposés être en compétition d'idées avec d'autres groupes dans le bureau. Cela a créé la culture de la peur. Il a comparé ce fonctionnement à celui de Google où tout le monde travaillait de manière coopérative comme une grande équipe. Lorsqu'une partie du groupe trouvait quelque chose, tout le monde était récompensé. Cela créait vraiment un environnement coopératif ou personne n'était pénalisé, il y avait beaucoup plus d'innovations. En favorisant la coopération, tout le monde faisait mieux."

Je crois que nous pouvons tous faire mieux. Chaque être compte, la plus petite action peut apporter de grands changements.