vendredi 28 juillet 2017

Stress et conflit au travail

Le stress est partout jusque dans les conversation entre amies, sensées pourtant se détendre :
  • "Et comment ça se passe au boulot ?"
  • "C’est de nouveau la même chose ! Elle est vraiment folle cette fille ! Elle a piqué une crise parce que le dossier « Z » qui pouvait être considéré fin de semaine était resté sur son bureau alors que je lui avais dit que ce serait pour plus tard. Le soir elle m’a écrit un mail kilométrique en mettant en copie le RH. Je lui ai répondu sans tenir compte de la mise en copie et là elle m’a carrément menacée et invectivée. Moi aussi je sais des choses sur elle et je vais aller voir le RH demain."
Nous passons un temps incroyable à nous plaindre à propos de nos relations professionnelles, à les éviter ou à les combattre.
Pour en arriver à ce point de rupture il a bien fallu être deux à jouer dans le scénario. Quel rôle avons-nous joué pour en arriver là? Il est essentiel de comprendre notre propre responsabilité et quelle(s) action(s) nous pouvons mettre en place pour casser ce cercle de frustration et de stress qui transforme l’environnement professionnel en état de siège avec prise d’otage (le RH).

Trop de sollicitations mènent à la frustration

Souvent confronté à des avalanches de problèmes, nous n’avons pas les ressources nécessaires, les dead line changent tout le temps, les objectifs sont parfois flous. Ce qui engendre une constante frustration et l’occasion de blâmer tout le système.
L’aspect positif de la frustration occasionnelle est qu’elle peut nous amener à trouver des solutions inédites. Pour autant vécue de manière répétitive elle va engendrer un état de stress permanent.

La frustration mène à la colère et l’impuissance

Le stress est un signal d’alarme qui se manifeste au travers d’émotions désagréables, voir même destructrices, nous indiquant que nous sommes en danger. Tout un système interne se met en état d’alerte entraînant la production d’adrénaline et d’hormones dont le message est de fuir ou de se battre. Notre corps va subir des tensions, accélérations cardiaques, respirations saccadées, mains moites, gorge sèche… Tout ce système est parfait s’il est utilisé occasionnellement pour échapper à une voiture qui nous fonce dessus. Il n’est pas fait pour être en constante hypervigilance. Notre santé se dégrade, notre cerveau dysfonctionne et nous sommes malheureux.

Le stress mène au conflit — et les conflits conduisent à la colère, au ressentiment et à l’insatisfaction

Certains vous diront que c’est une bonne chose de travailler sous stress, qu’il faut arrêter de voir le mal partout et que cela a un effet boostant. Et c’est vrai pour des tâches rapides et répétitives être sous pression peut augmenter la performance.
Par contre pour le stress chronique toutes nos capacités de raisonnement, de pensées et surtout – là où je veux en venir – nos compétences relationnelles sont en souffrance. Nous sommes incapables de gérer convenablement une information sans être dans le jugement. Nous sommes moins souples, moins ouvert à de nouvelles idées et avons une vision un peu simpliste des choses. Nous partons en live pour des broutilles et devenons légèrement paranoïaques (ce qui est la conséquence du fonctionnement de notre système nerveux automatique dont la tâche est de nous maintenir en vie). Alors plutôt que de gérer les problèmes nous en arrivons à générer les problèmes… et plus particulièrement en termes relationnels.
C’est là que s’inscrit un cercle vicieux. Nous sommes sur la défensive. Nous sommes désagréables. Notre entourage nous le fait savoir. Les choses empirent, et soit nous explosons, soit nous entrons dans un combat de tranchées, soit nous fuyons, soit nous évitons les contacts.
 
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Comment sortir du stress? 1, 2, 3..

Si vous souhaitez améliorer votre environnement de travail, la première étape est de prendre conscience de votre propre fonctionnement en état de stress. Déjà mentionné dans un article précédent la raison en est que "nul ne peut diriger des hommes sans se connaître soi-même".
La deuxième étape est de comprendre le message de vos émotions et enfin la troisième étape est de voir les collaborateurs et collègues comme des êtres humains et non des bombes à retardement.


La première étape : prise de conscience
Pour en finir avec ce climat de conflit vous devez reconnaître ce qui fait que vous vous sentez menacé et qui vous conduit vers l’option champ de bataille. Cela semble facile cependant je sais que même les personnes les mieux intentionnées pensent qu’il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour s’occuper de soi. Penser ne pas avoir le temps ou penser que vous n’avez pas envie de travailler sur vous va tout simplement vous confiner dans le bunker avec d’autres plans d’attaques. Si vous prenez le temps, si vous avez la curiosité, l’envie et le courage de comprendre quelles sont les circonstances ou les gens qui ont le chic pour vous envoyer dans la stratosphère vous aurez une meilleure compréhension de vos émotions et des situations.

La deuxième étape : l’écoute de vos émotions
Une fois que vous avez compris quelles sont les émotions qui génèrent vos comportements vous pouvez mettre à profit l’intelligence émotionnelle. Cela nous permet de repérer l’émotion et de la canaliser. Avoir une autre version de la réalité évite tout comportement d’attaques dans les situations vécues comme menaçantes. Le langage des chevaux ce sont les émotions, ils sont nos maîtres en intelligence émotionnelle. Ils représentent un accompagnement rapide et efficace pour déboulonner le stress.

La troisième étape : construire des relations bienveillantes
Apprendre à construire de nouvelles relations en remplaçant le terme de « je » par « nous », arrêter de voir les choses sous l’angle de ce que nous pouvons obtenir et le remplacer par l’angle de ce que nous pouvons donner. Cela diminue les tensions négatives et crée une dynamique de bienveillance. Je vous invite à voir la conférence TedEx de Uri Hasson, neuroscientifique qui étudie les bases de la communication humaine. On découvre ici à quel point nous avons besoin physiologiquement de connexion aux autres par l'imagerie de notre cerveau quand il écoute, quand il parle, quand il échange des informations dans un dialogue.
Prendre conscience de notre responsabilité, écouter nos émotions, et construire des relations bienveillantes demande de l’engagement. Si on ne se refait pas on peut néanmoins mettre des petites choses en place pour se rendre la vie plus facile.
Et d’une manière plus générale voici quelques pistes :
  • La pratique de la pleine conscience, des séances d’équicoaching, de yoga, de cohérence cardiaque, de méditation sont autant de moyens qui vous aideront dans vos prises de conscience et la compréhension de vos émotions.
  • Prenez des pauses d’introspection, par exemple réservez un créneau horaire et faites un point toutes les fins de semaine sur ce qui a fonctionné et ce qui est à améliorer (sans vous flageller !)
  • Développez votre compassion peut-être en vous posant des questions sur le point de vue de l’autre. « Que pense-t-il/elle de la situation ? » « Qu’est-ce que nous avons en commun ? Qu’est-ce que nous avons de différent ? » « Qu’est-ce qui est en mon pouvoir pour améliorer la situation pour lui/elle et pour moi ? » « Qu’est-ce que je peux apprendre de cette situation ? »
Le deuxième effet kiss cool d’avoir déboulonner votre stress c’est que l’effet bénéfique ira bien au-delà de vos relations professionnelles …

vendredi 31 mars 2017

Etes-vous plutôt Trump ou Obama? ... ou comment être un leader sans compte Twitter et sans cravache!



Les 6 aspects du leadership qui ressortent clairement lors des accompagnements d'entreprise sont :


  1. L'intelligence relationnelle
  2. Le pouvoir de la vision
  3. Prendre le temps de s'impliquer
  4. Prendre du recul
  5. Oser prendre des risques
  6. Augmentation du résultat


Aujourd'hui j'aimerais m'attarder sur le premier aspect à savoir : l'intelligence relationnelle.

L’équicoaching est souvent un mystère pour l’entreprise qui a besoin de valider que l’argent est bien placé dans la bonne formation, tout particulièrement quand on parle de leadership. Et ça se comprend car diriger des hommes demande de se connaître soi-même, ce qui ne devrait pas être pris à la légère.

Se connaître soi-même signifie être conscient de ce qui se passe en nous. Dans un monde ou l’image est le plus rapide moyen d’informer, ignorer que le langage non verbal est sans impact  relève d’une volonté farouche d’aveuglement.

A circulé sur les réseaux sociaux cette double photo montrant les deux couples présidentiels côte à côte où l’on voit le couple Obama souriant et chaleureux. Ce couple est en lien à soi, en lien aux autres. Et le couple Trump qui dévoile déjà que le projet de construire des murs est inscrit au programme présidentiel!




Factuellement, il s’agit de deux dirigeants dans une même fonction : diriger un pays.

Je ne souhaite pas m’engager dans un débat politique sur les qualités ou défauts de l’une ou l’autre de ces deux personnalités. Ce que je souhaite, c’est vous inviter à découvrir que si les mots peuvent nous bercer d’illusions, ce que nous voyons relève de la plus complète évidence.

Ils ont tous deux un style de leadership bien différent ! Si j’ai l’air d’enfoncer une porte ouverte c’est aussi pour ouvrir sur une définition de ce qu’est le leadership en soi.

Dans nos sociétés boum-boum, nous en oublions le sens subtil du relationnel.

Le leadership est situationnel – et principalement lorsqu’il s’agit de diriger un pays.

Ce sont les individus qui vous attribuent les qualités qu’ils pensent que vous avez pour exercer la fonction future.

La première clé d'un leadership réussi est l'intelligence relationnelle. 

Les chevaux par leur réaction immédiate et sans ambages vous aident à mieux identifier votre capacité à influencer, à inspirer. Ils vous font découvrir comment construire des échanges avec agilité et prendre plaisir au partage pour faire en sorte que tout le monde se sente bien... dans l'idéal.

Car en effet il y a différents profils de leaders. Il y a les reptiliens qui vont se faufiler, feinter, manipuler pour arriver au sommet, ceux que j’ai appelé lespsychopathes à cravates dans un des articles de mon blog, et il y a les leaders autrement inspirants.

Il y a aussi des personnes qui ont de grandes qualités, grands timides dont le parcours n’a pas prévu une formation « lecture du non verbal » que cela soit leur propre non-verbal ou celui des autres.

Au delà de tout aspect technique c’est souvent dans la négation de ce qui se passe en nous que nous sommes incapables de lire ce qui se passe à l’extérieur de nous. Il faudrait peu de chose pour que ce savoir les rendent d'excellents leaders. 

Partir seul dans cette apprentissage c’est possible, c'est seulement un peu long comme trajectoire. 

Les chevaux sont une ressource car ils sont en effet d'excellents accélérateurs de particules en termes de posture. Pourquoi?

Des millénaires de nomadisme les ont génétiquement programmés pour l’harmonie.  Pourquoi l'harmonie? Parce que l'entente permet de (sur)vivre à plusieurs dans la paix. Un seul élément incohérent et le troupeau est en danger.

Quand vous entrez en contact avec un cheval c’est cette spécialisation qu’aucun ordinateur au monde n’a à ce jour encore pu égaler, qui vous renvoie une grande pureté d'analyse de votre personnalité.

Les chevaux nous font toucher du doigt ce qui fait qu’en définitive vous choisissez plus (d’être) un leader à tendance Obama, ou (d’être) un leader à tendance Trump.

Tout est basé sur une posture qui va éveiller chez le cheval un émerveillement ou un sentiment d’inquiétude. Cette posture qui s’adresse à notre émotionnel que nous en soyons conscient ou non.

Et en face c’est la même chose qui se passe. Le leader réalise qu’il a un pouvoir émotionnel sur les autres par la posture qu’il adopte. La personne découvre qu'elle entre en contact comme un Trump alors que fondamentalement elle souhaiterait entrer en relation comme un Obama. Le cheval apprend à devenir Obama ou Trump si c'est nécessaire!

Expliqué autrement, si vous me demandez de vous cuire des spaghettis avec un revolver sur la tempe, je vais vous cuire des spaghettis. Par contre si vous me demandez de vous cuire des spaghettis parce que c’est votre plat préféré avec un bon vin et que vous avez envie de le partager avec moi, je vais m'empresser de cuire des spaghettis!

Les chevaux ne mangent pas de spaghettis, par contre ils lisent vos intentions. Et si vous n’avez pas de cravaches en main et qu’ils ne sont pas contraints par un rond de longe, c’est sur vos intentions que votre leadership va se construire avec eux.

Si vous choisissez le type de leader que vous voulez être, le cheval vous apprendra ce qui compte vraiment pour le devenir, et cela sans compte Twitter et sans cravache !
 

mardi 3 janvier 2017

Votre personnalité la meilleure garantie de votre leadership

Le leadership est irrationnel et comme tel c'est surtout le formateur qui dans ce cas fera plus que la matière qu'il enseigne. Car il n'y a pas de moule du parfait dirigeant!

La notion de perfection qui anime notre façon de vivre actuelle met à mal la personnalité profonde de qui l'on est.

La richesse d'être un leader vient de sa personnalité... en ce compris sa maturité dont il est impossible de faire l'économie, sa capacité d'apprentissage et toutes les imperfections de son humanité!

Par une sorte de court-circuit général les personnes appelées à prendre un poste de dirigeant tentent désespérément de correspondre à une image qui permettrait d'éviter de faire des erreurs et de montrer ses faiblesses. Une sorte d'incarnation de la force. C'est pour cela que les grands dirigeants ont été immortalisés par une statue équestre!



Ce sont de nos bévues que nous gagnons tous en expériences et en grandeur. Le leader est celui qui peut reconnaître son humanité dans le fait de se tromper.

Alors que cette même recherche de perfection risquerait de nous égarer vers des comportements que résument cette phrase depuis des siècles :

Errarum humanum est perseverare diabolicum

La précellence entraîne des répétitions de comportements qui vont jusqu'au dépassement de limites, au non respect de soi et des autres.

C'est d'avoir faillit que l'on peut prendre confiance en soi. La confiance de savoir que quoiqu'il arrive nous sommes à même de pouvoir faire face et que nous avons les solutions en écoutant notre propre vécu.

Un leader a trois focus : l'organisation, l'équipe et lui-même.

Aussi bon soit-il, être sur tout les fronts est en dehors de toutes compétences humaines. Or les formations proposées pour devenir un bon leader vont tenter un apprentissage par le biais d'une sorte de liste ou de données de systèmes pour accomplir toutes ces tâches et qui correspondent fort peu à ce que l'on attendrait d'un leader.

Alors en effet, qu'attendrait-on d'un leader?

Il n'y a pas de bon ou de mauvais leaders. Il y a des hommes et des femmes qui se sont retrouvés à diriger des organisations, des entreprises, des pays de manière plus ou moins réussies selon contexte

Par les temps qui courent on peut constater que les personnalités (com)battantes sont très en vue. Très démonstratives, elles ne perdent pas un instant pour se faire entendre, semblent inébranlables, de type plutôt dominants, voir agressives. On les voit partout, beaucoup comme si le fait d'être vus était une gageure de compétences à diriger.

C'est un style de leadership. Un style. Pas une condition sine qua non.

Il existe des leaders plus discrets qui ont des qualités de dirigeants* tout aussi efficaces et sont à même de garder les rênes d'une organisation avec brio.

C'est bien pour cela que le leadership est irrationnel.

Le modèle unique est inexistant parce que par définition il s'agit d'une façon d'être, une façon d'être qui est la vôtre. Ce que vous pouvez développer avec certitude c'est qui vous êtes vraiment sans être une machine.

Alors comment savoir quel type de leader vous êtes et comment améliorer cette posture?

Un des meilleurs miroirs qui puisse vous être donné sur votre leadership est la rencontre au sol avec un cheval, et sans corde ou cravache, car dès la première seconde d'une rencontre la seule chose qu'il évalue est de savoir si vous êtes quelqu'un qu'il a envie de suivre ou donne envie de s'enfuir! ... Vos motivations transparaissent au travers de votre posture et le seul être sans obligation de résultat qui serait à même de vous répondre honnêtement c'est bien un cheval. Du moins s'il n'a pas été élevé dans la coercition auquel cas il risque fort de reproduire un comportement de soumission qui n'apprend rien au dirigeant d'entreprise qui l'approche!

Un cheval élevé dans la liberté de son expression vous permettra d'améliorer votre propre leadership au travers de votre personnalité.  En effet notre personnalité s'exprime au travers du langage non verbal et c'est le seul code sur lequel le cheval se base dans l'élaboration d'une relation.

Nous avons tendance à magnifier le langage alors qu'il compte pour seulement 10 % dans notre communication aux autres. Prendre conscience de notre non verbal nous permet de faire évoluer notre personnalité et d'améliorer notre communication. Alors qu'il y a très peu de marges de manoeuvres pour l'amélioration de notre quotient intellectuel (le QI), notre quotient émotionnel socle de notre personnalité (le QE) peut s'améliorer, se développer, s'affiner tout au long d'une vie.

En un mot sortir du mental pour rentrer dans le corporel et incarner le leader c'est la proposition que l'équicoaching peut pour vous comme en témoigne cette petite vidéo :




*Bill Gates, Barak Obama, Richard Branson