jeudi 8 décembre 2016

Retrouver confiance après un burn out

Nous souhaitons tous réussir. Et de préférence le succès devrait être immédiat. Notre environnement nous a souvent poussé à "atteindre nos objectifs", à "avoir de l'ambition", à "faire mieux". En conséquence nous exigeons tellement de nous que nous sommes rarement heureux du résultat.

Et pour cause! Il nous est sans cesse demander de "faire plus", de "faire un/des effort(s)". Très tôt déjà, les bulletins scolaires sont émaillés de ce genre de commentaires. Alors cela résonne particulièrement bien quand on évolue dans un contexte professionnel de crise. Malheureusement au bout du couloir le burn-out attend patiemment de remettre les événements à l'endroit!





Alain a des difficultés à se défaire du regard des autres et de son propre regard sur sa réorientation de carrière.
Sporadiquement revient un ancien réflexe :
"Il faut que ça avance!"


Et le danger est de vivre cette reconstruction lente comme un échec parce que ce "je devrais" cache une petite voix qui dit "tu n'es pas capable".


Chaque rencontre avec le cheval est cependant libérateur car sa présence ancrée, sa générosité va faire découvrir à Alain quand la distance est confortable et quand il va trop loin. Le cheval ne bouge pas, il le regarde s'approcher avec bienveillance pendant plusieurs séances.


"Et si en fait j'étais exactement là où je dois être? Là où j'ai besoin d'être."


De son projet professionnelle, il dira :
"Je refuse de travailler sous pression. Je veux être connu pour le fait que je prendrai mon temps avec chaque client"
Je lui reformule sa phrase et il éclate de rire.
"Pour quelqu'un qui se met la pression constamment, être reconnu pour prendre son temps, c'est une belle évolution!"


Pendant trois mois, le cheval enseigne à Alain à vivre avec ses propres sensations, à l'indicateur corporel de ses limites, comment s'autoriser à les respecter, comment les faire respecter. Il l'accompagne seul dans un centrage parfait pendant que les autres membres du troupeau font à peine attention à notre présence. Cet apprentissage permet de grandir et de développer une assertivité toute neuve qui changera la vision de son projet et de ses relations.


Son assertivité récente lui permet de mettre lui-même un terme au dernier lien contractuel qui le lie à son passé professionnel. Cela fait, le reste de sa réorientation de carrière prend forme : devis, business plan, etc. Et tout cela se met naturellement en place, sans rien forcer. Un événement après l'autre.


Alain n'a pas besoin d'atteindre des performances que personne ne lui demande pas!


Nos résultats viennent de tellement de facteurs différents. Ils proviennent de nos expériences de vie, de nos compétences, de notre niveau de confiance en soi. Chaque rythme est différent. Ce qui compte c'est notre propre vision de la situation. Ce qui compte c'est arrêter de focaliser sur la pensée de ce que les autres souhaiteraient de nous sans même leur en avoir parlé.


Selon Malcom Gladwell les personnes qui réussissent de manière exceptionnelle - celles qui maîtrisent un sujet - ont passé au moins 10.000 heures à travailler à cet aspect de réussite particulier. Dix mille heures. C'est à peu près trois heures par jour pendant dix ans. Cela nous invite à mettre en perspective le temps nécessaire à développer un niveau de compétences. A accepter de prendre le temps.
Si vous ne pouvez pas changer le contexte de travail, vous pouvez changer les raisons intérieures qui vous ont mené au burn-out :


- le manque de limites
- le besoin d'être parfait
- la dictature de l'urgence
- la peur du jugement
- le regard des autres
- tous les "je dois", "il faut"
- les attentes imaginaires


Alors quand Alain a retrouvé sa zone de sécurité intérieure en conscience où il apprend à savoir dire non c'est à ce moment -là que les autres membres du troupeau viennent tester sa capacité à poser des limites. Alors que pendant toutes les séances précédentes seul le cheval en lien avec lui lui avait accordé de l'importance, une fois qu'Alain est prêt à incarner son projet, chaque cheval vient tester cette nouvelle compétence toute neuve!Quand vos espoirs ne sont pas en ligne avec votre réalité le langage populaire dit que vous êtes "à côté de vos pompes" ... et c'est bien ce que ça veut dire : pour les chevaux vous n'existez tout simplement pas! Ou alors vous êtes frustré, en résistance à vous-même, à votre patron, vos collègues, à l'environnement ... dès que vous apprenez à ajuster vos attentes à la réalité de votre situation les chevaux vont alors vous confirmer ce changement par un comportement différent.

mardi 22 novembre 2016

Le temps ET ce qui compte vraiment...

La transmission des informations est de plus en plus rapide. Vous savez ce que c'est... D'ailleurs cela vous est-il arrivé de rester sans voix par manque de la juste phrase qui soit claire pour tout le monde? Comment apréhender le temps pour être compris? Comment trouver le bon rythme pour suivre et pour être suivi? Un leader dirige des équipes, et pour cela il communique la direction au mieux de son agenda dont en principe il a la maîtrise. Il communique aussi sur la manière dont il envisage son propre timing. 


"Vous comprenez il y a quand même un impératif financier et des résultats à atteindre! C'est la réalité de l'entreprise! Vous voyez ce que je veux dire..."


Et bien non justement je ne vois pas ce que vous voulez dire, Gérald! Les coachings traditionnels portent plus souvent sur un aspect technique et c'est vrai qu'une bonne technique peut donner d'excellent résultat. Suivre des formations est une bonne chose. Et c'est bien ce que Gérald fait. Cependant la pression qu'il se met pour gérer son équipe, mener les projets et boucler ses dossiers le met dans un état de frustration chronique. Il a déjà été coaché sur ce thème et connaît tous les outils aussi bien qu'un professionnel sans pouvoir améliorer ce point qui génère des difficultés relationnelles avec ses équipes. Gérald s'exprime presque par onomatopées pour gagner du temps! "Tac!" pour "c'est fait", "Zou" pour "allez-y", "Mmmh" pour "vous me dérangez et si je vous le dit j'explose", "Pfff" pour "ça prend trop de temps", "Allez" pour ... ??? ses équipes ne savent pas où aller justement! Ce qui lui fait perdre le crédit d'avoir été nommé à ce poste de dirigeant.


Parce que l'équicoaching lui est présenté comme un moyen ultime rapide d'obtenir un résultat il accepte un accompagnement.

Gérald rentre de plein fouet dans le vif du sujet : il va devoir créer du lien avec le cheval pour simplement avancer avec lui! Son modus operandi pour entrer en relation est inopérant car il considère cela comme une perte de temps!... Autrement dit "nous sommes là pour faire quelque chose alors faisons-le qui que vous soyez ça m'est égal!"


Jusque là il considérait que son titre lui donnait sa place et que tous devaient suivre. La hiérarchie maintient en place un système et masque les défauts de fonctionnement par une forme de pression. Le défi permanent des leaders et managers va là où se porte leur attention dans la gestion de leur temps!

Et là, le cheval refuse de le suivre, .... pire il s'éloigne! Et Gérald de s'énerver car il retrouve dans l'attitude du cheval ce petit quelque chose qui l'irrite chez ses équipes. Il retrouve aussi un peu de l'insécurité qui va avec, et qui fait que pour Gérald ce qu'il conçoit bien est une perte de temps s'il faut l'expliquer. Il doit être compris tout de suite et s'en fout de la forme ...


Brusquement Gérald découvre qu'il doit gagner sa place, commander ou au contraire laisser le cheval gérer la situation et se désengager de ses responsabilités. Ce qui lui convient fort peu!


Balloté entre frustration et vulnérabilité, Gérald réalise que son besoin d'être le meilleur est un des moteurs que ses pairs apprécient chez lui alors que fondamentalement ce côté kamikaze l'insécurise. D'où l'économie d'un investissement relationnel. Faire vite, beaucoup, en un minimum de temps!


Avec une cravache en main Gérald aurait communiquer sur ce qu'il sait faire : ne pas prendre de temps, et faire avancer... dans un rond de longe son égo aurait même pu croire aller dans la bonne direction! Seulement il est dans une carrière et les mains vides! Les prises de conscience se font très vite et pour une fois la rapidité est inconfortable pour Gérald.


Découvrir trois étapes qui changent la vie!


Il va découvrir avec le cheval trois étapes qui vont lui changer la vie.


Étape 1. Tolérer... ou pas! C'est là où il découvre qu'il n'est pas très à l'aise et où son droit à la sécurité doit s'exercer. C'est là qu'être sur la défensive est sa première option avec des piques émotionnelles très inconfortables (vulnérabilité, peur, colère, frustration...). Gérald prend conscience que si le cheval refuse de l'accompagner c'est parce qu'il est défini par tout ce qu'il ne veut pas, n'aime pas, et ne peut pas gérer. Considérés comme des états d'âme encombrants jusque là il y mettait un grand cache misère.


Étape 2. Accepter C'est là où Gérald peut voir ce qui l'insécurise et plutôt que de s'en défendre fortement, il peut le reconnaître et chercher son contraire. Utiliser le contraste pour définir que ce qu'il préfère est plus enviable que le fait d'utiliser l'insécurité comme propulseur. Nous sommes défini par ce que nous aimons et ce que nous détestons.


Étape 3. Apprécier L'erreur est bannie à cette étape. Gérald découvre qu'en se définissant par ce que qu'il aime, tout est juste. C'est là où il se sent suffisamment en sécurité pour aller de l'avant. Il découvre que ce besoin de sécurité considéré comme inavouable est comblé et qu'il n'est plus nécessaire d'être sur la défensive. C'est ce qui le laisse libre de se définir par ce qu'il aime, ce qu'il veut, ce qu'il apprécie et ce que la vie professionnelle a à lui offrir.


Avec le cheval l'ajustement de Gérald est un apprentissage qui va vite. Le cheval voit exactement qui est Gérald et ce sur quoi sa communication se base :

  • Une position haute : autorité, agressivité = le cheval s'en va
  • Une position basse : impuissance, sabotage = le cheval batifole où il veut
  • Une position assertive : sécurité, fluidité, aisance = le cheval le suit


Se repositionner sur ces trois étapes permet d'évoluer en étant en sécurité : tolérer, accepter, apprécier...
Ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément... Pour peu qu'on prenne le temps!

mercredi 26 octobre 2016

Prendre le pouvoir ou développer son charisme?

Au niveau de la symbolique du pouvoir les chevaux représentent encore aujourd’hui une forme de puissance. Et l’erreur communément partagée est de croire qu’il faille dominer un cheval. Et c’est vrai qu’avec des moyens de coercition nous y arrivons tous plus ou moins bien. Cependant quand on laisse au vestiaire les cravaches, les chicottes, les carottes, les éperons, les cordes et les licols… que se passe-t-il ? Que se passe-t-il quand nous n’avons plus que nous-mêmes face à l’autre comme argument ?

C’est là que le charisme intervient car le cheval permet de développer nos compétences en termes de communication, en termes de clarté, de cadre et de puissance d’adhésion.

Dès que l’on parle de management, beaucoup de notions s’entremêlent. On le voit bien dans ce témoignage d'un CEO de la Commission Européenne : « Le point fort de cette journée a été d’être sensibilisé à la différence entre l’autorité et le pouvoir. Le premier étant plutôt tributaire de mon quotient émotionnel ».

Dans un troupeau, les chevaux recherchent le leader. Sommes-nous fort différents ?




Quels sont les qualités d’un leader ?
  • Il fédère
  • Il prend les décisions tout en vous maintenant en sécurité
  • Il est, dans un environnement menaçant, suffisamment fort et intelligent pour prendre des risques et veille à la sûreté de chacun
  • Il sait communiquer et être compris de tous
  • Il est quelqu’un d’agréable et vous fait vous sentir à l’aise
  • Il vous fait comprendre que d’être ensemble est un privilège, pas une demande !
Pour être ce leader-là il faut du charisme!

Etre charismatique cela s’apprend?

Oui en développant le « flow », état dans lequel toute la personne est engagée. Ce concept a été établi par Mihaly Csikszentmihalyi*, un hongrois qui a étudié les facteurs de créativité et de réussite des PDG reconnus comme brillants par leurs pairs, ainsi que des artistes et des sportifs de haut niveau. C'est un état où la passion du travail se mêle à l'envie d'aider les autres, ingrédients de ce qui rend heureux.

Ce qui apparaît en équicoaching d'entreprise, dans les obstacles au flow sont les points récurrents suivant :
  1. Le manque de perception d'un objectif clair (pensez-y!)
  2. Le timing mal évalué (faites-le rapidement!)
  3. Le manque de feed-back adapté (c'est bon comme ça!)
  4. Le manque d'interaction positive entre collègues
  5. Le manque de perception positive de la performance (qu'est-ce que ça change si je fais seulement semblant de travailler?)
  6. Le manque de dynamique de groupe, définit par le fait que l'individu a sa place dans l'équipe et que l'équipe a besoin de chaque individu pour accomplir le projet
En cernant ces problèmes par une technique c'est possible.... et plus compliqué! Pourquoi? Parce qu'il  s'agit de percevoir un ressenti et de développer le charisme et l'écoute. Tobias Lalinder, deputy manager chez Ikea nous dit:
"The reason why we have two ears and only one mouth is that we have to listen more and talk less" 
Ce qui se développe facilement avec le cheval. Et quand on sait que tout apprentissage contient une part d'émotionnelle on comprend mieux sa pertinence en formation d'entreprise : seul un être sans jugement et dont la non obligation de résultat le rend totalement honnête dans ses feed-backs. Il vous fait découvrir toute l'importance de ce qu'être ensemble signifie pour accomplir quelque chose (au lieu de ce que cela "veut dire"!). Ce qui permet de développer son charisme.

Source : Good Business: Leadership, Flow, and the Making of Meaning de Mihaly Csikszentmihalyi

jeudi 23 juin 2016

Quels sont les cinq ingrédients de l'autorité?

Le terme autorité possède un aspect rigide qui fait qu’on lui préfère bien souvent le terme anglais de « leadership » … surtout qu’il arrange tout le monde car on ne sait pas très bien ce qu’il recouvre !

Toute structure que cela soit un troupeau de chevaux ou une entreprise requiert une autorité. L’autorité est exercée par un patron ou un leader qui a pour rôle de guider vers un objectif tout en tenant compte de sa réalité et de sa faisabilité. Cela implique une capacité de faire face, d’oser, de prendre des risques et de reconnaître ses limites et ses erreurs.



Découvrir la manière dont je dirige s’est fait au fil des ans. Quand je me sentais vulnérable j’ai eu tendance à exercer une autorité rigide ce qui m’a fait rencontrer une résistance proportionnelle de l’autre côté. J'ai appris à m’assouplir, à découvrir comment adapter ma communication. 

Depuis dix ans, j’accompagne des entreprises sur le thème de leadership, je forme des personnes à devenir équicoachs et je mène un troupeau de quatre chevaux.

Les chevaux en tant qu’animaux de proie ont une hyper sensibilité de lecture de notre langage non verbal et de nos intentions qui nous permet d’apprendre comment et ce sur quoi nous communiquons vraiment. Ils nous permettent de découvrir par le ressenti ce qu’est la noblesse d’un leader décrite par la philosophe Ariane Bilheran : «Contrairement au pouvoir, à la domination, à la contrainte, l’autorité vise l’autonomie progressive de celui qui en bénéficie



Voici les cinq ingrédient clés de l'autorité : 

  • la formation continue pour apprendre
  • poser ses limites de responsabilité pour éviter le burn-out
  • rappeler les fondamentaux
  • aider à faire sens
  • aider à faire grandir


A la tête de ma propre entreprise je sais que le chef ne sait pas tout – raison pour laquelle je continue d'apprendre dans la notion de cette construction du lien au travers du langage non verbal et de l’intelligence émotionnelle – je vous en parlerai dans un autre article. 

Apprendre aussi que le chef n’est pas le seul responsable – autrement dit que les participants de mes séminaires et les stagiaires aspirant à devenir équicoachs sont responsables d’eux-mêmes a assoupli ma vision du leadership et m'a permis d'éviter un burn-out par souci de perfection et d'hyper responsabilité déplacée.

Reconnaître mes limites, mes interrogations et mes incompétences a été pour moi la seule possibilité pour être dans cette fameuse fluidité, cette adaptation au changement qui se rappelle à mon quotidien dans chaque rencontre.

L’idéal que je souhaite transmettre au travers de mon expérience avec les chevaux et les humains est l’exercice d’un leadership exercé de façon souple, au bon moment avec la bonne personne. Cette fameuse maxime anglaise « the right man at the right place » est tout à fait alignée (la bonne personne au bon endroit).

Un idéal où le patron, le leader, le guide est celui qui rappelle les fondamentaux, il aide à faire sens et à faire grandir chacun. En tant qu’humain nous pouvons nous empêtrer dans les autorité de fonction,  de compétence, et charismatique alors que l’essence du patron sera plutôt charismatique.  Ce qui laisse à chacun son autorité de compétence et/ou de fonction.

Mon rôle en tant qu’équicoach est d’aider à entraîner l’exercice de cette autorité. Nous ne sommes pas spontanément formé au leadership. Cela exige des compétences de communication, en particulier sur les sujets difficiles, prendre des décisions parfois tranchantes et rapides, apprendre à prendre des risques et démêler des conflits…

Je vous laisse sur le témoignage d'un participant au terme d'une journée sur le thème du leadership (vous pouvez aller consulter les témoignages sur mon site: Chevalliance) et qui dit ceci : 
Le point fort de cette journée a été d'être sensibilisé à la différence entre l'autorité et le pouvoir. Le premier étant plutôt tributaire de mon quotient émotionnel.

dimanche 22 mai 2016

L’équicoaching comme porte ouverte sur la confiance en soi

 Nous passons par l’expérience ou la découverte constamment.

Quand nous savons faire dans une situation tout se passe bien. Nous sommes en situation de contrôle et cela nous donne une sensation de maîtrise d’où découle la confiance en soi.

Quand nous ne savons pas faire, nous devons nous en remettre à la découverte. Pour certains c’est l’éclate comme les chats qui partent à l’aventure de n’importe quel carton que vous laissez à leur disposition.



Pour d’autres c’est juste … horrible ! C’est l’inconfort, le non contrôle. Différentes stratégies peuvent prendre place pour « faire avec »:

  •  Parfois nous trouvons que le seul moyen est de cacher ce qui se passe fondamentalement en nous et le résultat sera d’attaquer l’environnement. Peu de possibilité de remise en question immédiate dans ce cas de figure.
  • Nous pouvons aussi nous victimiser et accuser le monde - ce qui est aussi une manière d’éviter de voir précisément où nous en sommes. Cela peut prendre un certain temps avant de réaliser que la posture de victime est perdante. 
  • Nous pouvons nous aveugler sur nos capacités et nos accomplissements - ce qui arrive souvent. Il se peut qu’en agissant de la sorte le fait de chercher de l’aide peut nous aider plus vite à retrouver notre confiance en nous par une vision du monde plus adaptée. Pour chacun de nous il y a un lieu d’où nous pouvons apprécier les situations d'une meilleure façon.
  • Et puis, quand nous savons faire, il y a une situation qui peut dysfonctionner malgré tout : c’est l’obligation de résultat ! Nos anticipations sont terroristes, nos comparaisons sont dévalorisantes, et l’inconfort persiste.

« Je viens vous voir parce que je manque de confiance en moi… »



C’est tellement vaste … et le manque de confiance en soi peut arriver à n’importe quel moment d’une vie par n’importe quel chemin. Ce n’est en réalité pas tant quelque chose qui nous manque ou que l’on perd, c’est quelque chose que l’on refuse de soi.

Se sentir fragile et démuni dans une situation nouvelle est tout à fait normal. Pour une raison qui nous appartient  - et c’est différent pour chacun de nous, - quand nous nous y trouvons, nous pouvons soit accepter cet état de vulnérabilité et grandir, soit refuser de toutes nos forces ce que nous considérons comme une faiblesse. C’est tout simplement refuser de voir qui nous sommes avec nos compétences et nos différences. Il s’agit moins d’un « je sais faire » qu’un  « je sais être ».

Appelons-la Dominique. Elle réussi brillamment tout ce qu’elle entreprend et est bardée de diplômes. Elle a un poste de manager que beaucoup lui envie. Il y a cependant ce trac constant qui la poursuit jour et nuit et lui mine la santé : la confiance en elle. Par où commencer?
"Comment êtes-vous arrivée jusqu’ici?"
 En voiture
"Donc vous savez conduire, vous savez trouver votre chemin vers un lieu que vous ne connaissiez pas avant de venir ? C’est une compétence ! Certaines personnes n’y arrivent pas. Alors dites-moi en quoi précisément manquez-vous de confiance en vous ?"
« Je ne sais pas. Ca a toujours été comme ça. Je manque de confiance en moi depuis très longtemps!»  

Un manque de connaissances ? Non ce n’est pas son cas. Un manque de méthodologie ? Non plus. C’est un manque de savoir qui elle est, où elle en est et comment apprivoiser tout ça pour avancer.

C’est évident que dans nos apprentissages le chapitre « savoir où j’en suis grâce à ce que je ressens pour découvrir ce dont j’ai besoin pour avoir confiance en moi » est manquant dans beaucoup de bibliothèques… Parce qu’il s’agit moins de savoir que d’être cela nous oblige à afficher une aisance très relative.

Le cheval a cette capacité de nous sortir de notre dysfonctionnement déjà parce que le langage verbal ne fait pas partie de ses compétences! Il nous accompagne par là même à décoder la cavalcade de notre mental, et nous aide à mieux comprendre nos leitmotivs limitants.
Avec le cheval l’école du ressenti peut commencer. Ce fameux chapitre manquant évoqué plus haut peut s’écrire.  Il peut nous aider à nous faire un allié de ces incertitudes tapies au fond de nous. Il peut nous montrer que c’est une force.



Quelques pistes en forme de questions :

    • Quel résultat attendez-vous de vous ?
    • Quel résultat attendez-vous des autres ?
    • Quand avez-vous l’impression d’être ou ne pas être à la hauteur ?
    • Pourquoi pensez-vous que d’autres seraient mieux à votre place ?
Quelques pistes en forme de répétitions :

    •  Je n’y arriverai jamais
    • Je dois être fort(e) sinon je vais me faire avoir
    • Je ne suis pas prêt(e)
    • Je suis incapable d’affronter cette situation
    • Je déteste parler de mot
    • Je n’en dors plus

Par une porte ouverte sur l’équicoaching, une formation de deux jours sur la confiance en soi est créé pour :

    •  vous redonner confiance en vous
    • vous faire comprendre quelles sont les différentes articulations qui entrent en jeu et les déjouer
    • vous faire repartir avec un plan d’action spécifique
    • vous permettre de faire face ou à nouveau faire face aux défis professionnels ou privé


mardi 26 janvier 2016

Et de l'aisance relationnelle naît le charisme


Quelle est pour vous la juste posture managériale? Avez-vous déjà eu envie d'améliorer votre aisance relationnelle? Que mettez-vous en oeuvre pour créer une relation dite "win-win"? Comment vous y prenez-vous pour faire adhérer une personne à votre point de vue?

Tout se joue dans les premières secondes de la rencontre et l'équicoaching permet de révéler votre modus operandi quand vous créez du lien.

La relation au cheval va mettre le focus sur la compréhension et la compassion plus que sur la force et l'intimidation.

Le cheval inspire la force, la puissance, la liberté. Il intimide. L'idée de se sentir à l'aise en sa présence et en lien à cette force est très enviée.  Avec lui comprendre le ressenti de ce que prendre sa place signifie profondément prend tout son sens.

-"J'adore les chevaux, mais j'en ai une peur bleue!" me dit cette manager à qui j'explique ce qu'est l'équicoaching.

De la posture découle la qualité d'une relation où il y a souvent un enjeu de place et de sécurité. Gagner sa place, commander ou au contraire laisser l'autre gérer la situation et se désengager de ses responsabilités.

Quand ça se passe mal, chacun a tendance à penser que c'est l'autre qui doit changer de comportement.

Avec un être vivant de 600 à 800 kg qui peut vous bousculer de manière définitive la position authentique est un apprentissage immédiat.




Pourtant la condition première - au-delà des kilos - ne serait-elle pas tout simplement de revenir à soi pour pouvoir évaluer quand et où se sentir émotionnellement et physiquement en sécurité?

Comment savoir ce que c'est que de se sentir en sécurité? Par la façon dont on se définit en termes de valeurs et de besoins.

Voici une proposition de définition en trois étapes qui apparaît très naturelle dans la seconde même où l'on est seul(e) en présence d'une situation nouvelle.

Étape 1. Tolérer
... ou pas! C'est là où l'on est pas très à l'aise et où le droit à la sécurité doit s'exercer. C'est là qu'être sur la défensive est la première option avec des piques émotionnels très inconfortables (vulnérabilité, peur, colère, honte, culpabilité pouvant aller jusqu'à la dépression). Nous sommes défini par tout ce que nous ne voulons pas, tout ce que nous n'aimons pas, tout ce que ne pouvons pas gérer. (J'adore les chevaux,  mais j'en ai une peur bleue!)


Étape 2. Accepter
C'est là où nous pouvons voir ce qui nous insécurise mais plutôt que de nous en défendre fortement, nous pouvons le reconnaître et chercher son contraire. Utiliser le contraste pour définir que ce que nous préférons est plus enviable que le fait d'utiliser l'insécurité comme propulseur. Nous sommes défini par ce que nous aimons et ce que nous détestons. (...j'en ai une peur bleue!)


Étape 3. Profiter
L'erreur est bannie à cette étape. Quand vous vous définissez par ce que vous aimez, tout est juste. C'est là où nous nous sentons suffisamment en sécurité pour aller de l'avant. Nous savons que notre besoin de sécurité est comblé et qu'il n'est plus nécessaire d'être sur la défensive. C'est ce qui nous laisse libre de nous définir par ce que nous aimons, ce que nous voulons, ce que nous apprécions et ce que la vie a à nous offrir. (J'adore les chevaux...)

On le voit derrière l'enjeu de la place se dégage une notion affective très forte. Il y va de la notion de valeurs, d'identité, de vision du monde et la notion de justice. Et avec l'idée d'avoir raison! Ce qui importe peu au cheval. Pour lui seule une position coopérative à responsabilité limitée lui vient spontanément. Je te suis, tu me suis, nous faisons quelque chose ensemble... ou pas!

Comme cette jeune femme terrorisée de se retrouver avec un grand cheval lors d'un séminaire d'entreprise. Après que je l'ai invitée à se mettre en sécurité et qu'elle puisse reprendre ses esprits je lui propose un nouvel exercice... qu'elle a très envie de faire malgré sa peur.

"Qu'est-ce qui est le plus fort : la peur ou l'envie d'essayer?"

Ce fut l'envie et elle pu faire un parcours en compagnie d'un cheval à l'écoute de ses propositions et dans le plaisir de le réussir ensemble.

Et comme la vie en entreprise est constituée de hauts et de bas dans diverses situations, nous pouvons revisiter ces différentes étapes à plusieurs reprises. Et quand nous pouvons revisiter chaque étape la posture s'affine, s'ajuste pour évoluer avec fluidité.

Avec le cheval l'ajustement va plus vite qu'en entreprise parce qu'il voit exactement qui est en face de lui et ce sur quoi la communication se base :

  • Une position haute : autorité, agressivité
  • Une position basse : impuissance, sabotage
  • Une position assertive : sécurité, fluidité

En sa bienveillante présence les prises de conscience émergent sans barrière :

- "je me suis toujours laisser envahir jusqu'à l'étouffement de peur d'être abandonné, là je me sens bien, le cheval me respecte, je le respecte et chacun a sa place"

- "c'est simple finalement, j'existe, il existe et nous avons tous les deux une place juste"

- "je me rends compte que je force les relations pour qu'on me voit et je me plains du manque de respect alors que le respect c'est autre chose que de la force"

Se repositionner sur ces trois étapes permet d'évoluer en étant en sécurité : tolérer, accepter, profiter... Et de la sécurité se construit l'aisance relationnelle. Et de l'aisance relationnelle naît le charisme.

On le voit les chevaux nous connectent à notre fragile condition d'être humain; nos croyances, nos attentes, tout ce qui conditionne notre intelligence relationnelle. Les chevaux nous permettent d'améliorer nos compétences de communication en toute bienveillance.