mardi 10 décembre 2013

Nul ne peut diriger des hommes sans se connaître soi-même...

Dans un univers matérialiste qui part du postulat que seul l'homme aurait une conscience, force est de constater qu'il y a bien des aléas à traiter la Nature comme une chose inerte dont la seule finalité serait de répondre aux besoins de ses habitants...de préférence humains!

Notre cerveau n'a pas été sélectionné pour vivre dans l'environnement technologico-urbain que l'on connaît aujourd'hui. De petits groupes nomades nous nous sommes peu à peu sédentarisés. Ceci nous a amené à résoudre des problèmes de contraintes physiques comme se chauffer, avoir assez à manger et éviter les prédateurs..
Aujourd'hui notre cerveau ne fait pas trop de différence entre un réel agresseur et une situation de conflit.

Impossible de fuir ou de combattre sous peine d'un licenciement dans certains cas.

Vous vous retrouvez au fil du temps en arrêt maladie faute d'avoir trouvé la réponse appropriée.

Et ce pour trois raisons :
- Soit vous n'avez pas reçu les informations nécessaires pour réagir face à une situation de ce type

- Soit vous avez cette information et - c'est particulièrement vrai aujourd'hui dans une société de surinformation - vous ignorez où la trouver, où la classer

- Soit vous avez des bribes d'information dont vous ne savez que faire.
Nous sommes tous dans ce cas aujourd'hui. Nous sommes bombardés d'informations via le web, les réseaux sociaux, le 2.0, etc... et quand nous rentrons chez nous, nous restons souvent plusieurs heures par jour assis devant un téléviseur déversant des images violentes de meurtres, guerres, émeutes qui par leur rythme soutenu favorise l'ignorance plutôt que l'analyse et la compréhension. L'ignorance mène à la peur et la peur inhibe l'épanouissement personnel.

Le bonheur passe par le bien-être et la santé mentale. La santé mentale d'un manager est capitale. Se connaître passe par là. Connaître nos besoins, nos valeurs, et l'écologie personnelle de ceux-ci... Et là, la Nature a tout à nous apprendre.
Etre en contact avec du vivant dans un environnement naturel nous apporte les informations manquantes et nous redonne notre pouvoir personnel pour agir sur les situations bloquantes.

Certes vous pouvez apprendre via des livres, via des formations et entre quatre murs. Cependant vous serez beaucoup plus rapide et efficace - ce que l'on vous demande en tant que manager! - en vous reconnectant à un contexte que votre cerveau - lui - n'a jamais oublié : la NATURE.

mercredi 4 décembre 2013

Le ciel bleu n'existe pas

Comment démarre un conflit? Par une incompréhension... comme : le ciel bleu n'existe pas! 
C'est exact le ciel bleu est une illusion de réalité que nous partageons tous. C'est la texture dont est constitué ce qui nous fait office de plafond qui nous donne des couleurs passant de l'indigo à la pureté diaphane presque blanche qui peut susciter en nous des émotions.

Et là nous pourrions dire que nous sommes d'accord, nous voyons tous que le ciel est bleu et nous en avons une vision commune. C'est la différence qui désuni... c'est celui ou celle (et je prend le risque) qui vous dit que le ciel n'est pas bleu qui va susciter en vous de l'inquiétude.
Nous vivons dans cette illusion que l'autre doit partager notre culture, notre façon de voir la vie, notre façon de travailler,  et nous lui laissons peu de place pour exprimer sa différence. Si vous tentez de convaincre cet autre qui vous dérange en haussant le ton, en exerçant une pression toute emplie de son "bon droit" la surchauffe n'est pas loin et le conflit se prépare.

Dans votre sphère privée tout dépend du type de relation que vous souhaitez continuer d'entretenir avec cette personne... dans votre sphère professionnelle l'enjeu devient bien différent. Et bien différent en fonction de l'échelon hiérarchique sur lequel vous exercez!

De là la nécessité absolue de développer des compétences relationnelles adaptées. Comment?

En écoutant tout d'abord ce qui se passe en vous:
- Qu'est-ce qui est à l'origine de la montée d'adrénaline?
- Quelle gachette interne a été activée?
- Qu'est-ce qui se dit là qui me met dans un tel état?

En effet sans connaissance de soi, comment faire confiance à ce que l'on ressent? Sans connaissance du mécanisme de nos ressentis corporels le conflit va éclater (au mieux) ou se larver (au pire).

En lisant ce qui se passe chez l'autre:
- Est-ce ce qu'il me dit ou ce qu'il démontre qui me pose souci?
- Que me dit-il exactement?
- Dans sa position (et la mienne) quel mécanisme pourrait désamorcer la pression?

Nous privilégions souvent un scénario qui se met en route en nous, et il est souvent bien pire que la réalité. Et c'est avec un cheval que le ressenti de ce scénario peut être désamorcé.

Exemple : cette manager qui redoutait une rencontre avec son supérieur hiérarchique. La désinvolture relationnelle dont il avait fait preuve avec elle était insupportable. Du fait de sa position il lui paraissait impossible d'en parler avec lui. Et pourtant... dans l'interaction avec un de mes chevaux elle a pu identifier ce que c'était qu'une distance confortable et que de l'établir invite l'autre à la respecter. Le lendemain son entretien s'est passé admirablement!

Avec le cheval nous pouvons comprendre les mécanismes de nos scénarios internes et les désamorcer, comme le ressenti d'une limite confortable!
Le ciel peut-il être bleu pour tout le monde?... oui, à condition de savoir pourquoi!

lundi 18 novembre 2013

Changemaker

C'est être capable de s'adapter tout le temps et vite à son environnement tout en innovant. C'est ce que certaines entreprises adoptent aujourd'hui comme attitude face à la période de doutes dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
Etre changemaker c'est aussi être capable de faire preuve d'empathie, être capable de prendre des risques, être capable de travailler en équipe. Pour cela mieux vaut bien se connaître, avoir une base intérieure relationnelle à soi suffisamment solide pour évoluer dans le monde qui nous entoure. Cette sécurité intérieure permet d'aller vers l'autre sans l'envisager comme une future catastrophe, le voir différent sans en avoir peur, comprendre que l'autre a de la valeur et que la mise en commun de compétences, tout en respectant nos convictions et celles de l'autre, sera plus bénéfique à l'entreprise que la mise en rivalité dans laquelle nous avons - pour la plupart - été éduqués ... et que certains médias perpétuent! Rien que de zapper sur les innombrables chaînes de télévision dont on nous abreuve vous trouverez des films, séries ou autres divertissements dont le thème est d'éliminer l'autre avec un instrument contondant.

En bref, être changemaker cela demande :

SAVOIR ETRE (résultat d'attitudes et de comportements)
SAVOIR FAIRE (résultat d'une expérience pratique et d'apprentissages techniques)
SAVOIR (résultat de connaissances et d'apprentissages théoriques)
COMMUNICATION (résultat d'une lecture intelligente du langage corporel et d'un langage intuitif)

Pour beaucoup d'entre nous une ou plusieurs pièces du puzzle sont manquantes. Nous allons parfois chercher bien loin des solutions qui sont proches de nous. La Nature et les animaux, eux, restent intacts dans leur mode de communication.
Certaines personnes sont encore à se dire que les animaux n'ont pas d'idée de la souffrance, de l'amour, de l'attachement et ainsi de suite. C'est faux! Il y a aujourd'hui simplement un manque de connaissance ou de volonté d'aller vers cette connaissance.

Plusieurs milliards d'humains travaillent à s'éloigner de l'animalité pour créer une civilisation. Et on peut faire le triste constat qu'au plus nous avons multiplié les moyens de communication au plus nous avons perdu les moyens de communiquer. La communication est en nous dans notre espace personnel.

Changer sans commentaire

Les chevaux sont des animaux qui ont un espace personnel très élargi. Rien qu'en étant présents à leurs côtés, nous avons l'impression d'entrer dans leur espace personnel. Ils vont naturellement « scanner » la personne qui les approche mais ils ont en plus la capacité de percevoir ce qui émane d'elle. Ce que les chevaux reflètent permettra d'amener à la conscience de la personne ce qu'elle ignorait d'elle-même. En renvoyant à la personne ces signaux dont elle n'est souvent pas consciente, les chevaux entraînent les hommes à faire attention à l'information contenue dans leurs messages. Et au plus nous sommes conscients des messages véhiculés, au plus nous sommes capables de faire des choix et d'atteindre les buts que nous nous fixons. Les chevaux nous connectent à notre être profond, ils font naître ou nous font reconnaître l'être sensible que nous sommes et nous permettent de retrouver une authenticité dans l'instant présent, dans l'émotion et dans la communication. Si nous sommes en harmonie, un cheval acceptera de nous suivre. Par contre si nous sommes en dissonance, le cheval nous indiquera que ce masque n'est pas approprié.

Le monde de l'entreprise est farci de masques et le laisser tomber permet d'être changemaker. Le cheval sera toujours plus efficace pour vous faire avancer dans cette voie parce qu'il ne porte aucun jugement sur votre attitude, il la constate et vous permet d'en changer sans commentaire.

mercredi 23 octobre 2013

Mon corps est une voiture...l'equicoaching dément vos chevaux-vapeurs!

Assistant dernièrement à une formation sur le stress, j'ai entendu cette coach pour hauts dirigeants exposer sa difficulté à dormir.
Toutes les nuits elle se réveille vers 3h du matin et rumine. En exposant plus avant elle nous dit alors :
"Il y a le travail et le sommeil. Le sommeil s'est fait pour réparer la machine..."
La société dans laquelle nous vivons traite le corps comme une quantité négligeable... même après avoir pris la peine de se pencher sur des lectures sur l'intelligence émotionnelle qui, comme tout le monde le sait, le lit, passe par le corps.

Cette information est loin d'être prise au sérieux.

A l'autre bout du corps, comme cette coach de haut niveau en a témoigné, il y a l'aspect professionnel qui dans son cas personnel revient à écouter et aider l'autre. Cet autre n'étant pas n'importe qui puisqu'elle évolue dans la sphère dirigeante. Elle est coach et se doit donc d'être "parfaite" pour accompagner des managers, des dirigeants... et donc pour être parfaite il faut bien dormir!

Le corps est le seul endroit où va aller s'exprimer des émotions. Agréables ou désagréables, elles se manifestent en tremblements, battements, crispations, sueurs froides (ou chaudes), sursauts, rougissements, pâleurs, etc... Ces manifestations sont souvent traitées par le mépris alors qu'elles ont tant à dire.

Il y a une dichotomie entre l'aspect corporel qui est le siège des manifestations émotionnelles et l'aspect intellectuel (mental) que notre société porte aux nues en faisant tout pour ignorer ces turbulences. Comme si, effectivement, notre corps était juste une voiture. Un truc en métal, aseptisé fait pour nous trimballer d'un point à un autre - et de la vie à la mort, en plus ou moins bon état en fonction de notre consommation ou des talents de notre garagiste!

Etre parfaite... comme un truc en métal aseptisé et sans émotions!

Et pourtant... il y a une réelle interdépendance entre les émotions et le mental. Chaque émotion est créatrice de substances chimiques (les peptides) qui se déversent dans le corps et font que notre vie a une certaine saveur, une certaine couleur, une certaine cohérence.

Par exemple si une voiture vous fonce dessus il est intéressant que vous puissiez coordonner les différents messages, activer votre rythme cardiaque, prendre vos jambes à votre cou et vous mettre à l'abri pour éviter l'accident.

Autre exemple quand vous êtes assis face à un magnifique coucher de soleil, l'émotion de sérénité qui va vous envahir va produire des hormones que l'on pourrait qualifier "du bonheur". Cet exemple sera plus agréable à vivre que la version de l'accident où nous ferons tout pour étouffer ce que nous vivons comme inconfortable et/ou inconvenant.

Le Dr Candace Pert, qui est une chercheuse mondialement connue, auteure de plus de 250 ouvrages scientifiques des plus sérieux montrent que la séparation corps et esprit est loin d'aller de soi.

"C'est un système fait de réponses rétroactives qui marchent dans les deux sens, dit-elle. Les émotions transforment littéralement l'esprit en matière, et à chaque fois qu'il y a production de peptide cela crée de la psyché. Le corps et l'esprit sont intrinsèquement liés, dans un sens ils ne font qu'un"
"Une des fonctions des émotions est de nous permettre de décider ce à quoi nous devons prêter notre attention" dit encore le Dr Pert.
De son côté France Haour, ancienne directrice de recherche pour l'INSERM appuie:
"On sait très bien aujourd'hui que la psychologie influence tout le reste et que tout le reste influence la psychologie. Plus personne n'oserait prétendre que l'on peut mettre la psyché dans un bocal et le corps dans un autre. Ce serait une aberration totale"*
Et pourtant... dans le milieu de l'entreprise on continue à perpétrer cette aberration encore et encore. Tout en lisant que les émotions sont nos plus précieuses alliées car elles nous permettent de savoir ce qui est bon pour nous!

C'est ainsi que je vois alors une HR Manager monter dans les tours face à mon cheval qui ne veut pas bouger alors qu'elle souhaiterait le faire marcher à ses côtés. Agacée, elle est dans l'incapacité d'être claire dans ce qu'elle demande. Son visage s'est décomposé en quelques secondes. Elle est proche de la colère... "Je ne peux pas devant mes collègues" dit-elle (traduisez je ne peux pas montrer mon agacement, je ne peux pas montrer que je suis en colère). Je lui demande son émotion, elle est incapable de répondre car elle se débat intérieurement sur ce qui est politiquement correct. La tension monte et elle quitte la piste, en larmes.

Réhabiliter les émotions est l'essence même de l'équi-coaching. Devant un cheval les émotions affleurent sans barrière alors que devant un coach humain nous pouvons perpétrer cette discipline d'étouffement que nous pratiquons quotidiennement. Vivre une émotion et partir en vrille sont deux choses différentes. C'est sans doute une des raisons pour laquelle l'entreprise écarte soigneusement tout aspect émotionnel de son horizon aseptisé.




Les chevaux nous apprennent à réunifier les émotions en les vivant au coeur de notre corps. Redécouvrir, parfois découvrir le confort de s'exprimer sans auto-censure permet de reprendre les rênes de notre communication et de notre vie.

L'expérience vécue de se vivre mentalement ET émotionnellement est bouleversante et permet à l'authenticité de l'être de se déployer... sans pour autant partir en vrille!

J'aurais bien proposé à cette coach de haut niveau mentionnée en début d'article de venir voir mes chevaux... tout ce qu'il y avait de merveilleux en elle aurait pu s'exprimer rapidement et se déployer au grand jour. Assise sur sa chaise elle s'efforçait d'être parfaite, lisse, sans un cheveu qui dépasse, sans une poussière sur l'apprêt de sa jolie robe stricte... et heureusement son corps continuait de s'exprimer : sous le fard il y avait de belles émotions et un véritable sourire.


* Cité par Miriam Gablier dans son article intitulé "Les molécules des émotions" publié dans l'Inrees, 21-10.13



lundi 7 octobre 2013

Trouvez-vous un joyeux!

Avec quoi démarrez-vous le matin? C'est sûr vous commencez par un thé vert menthe ou un jus d'orange ou un verre de lait ou un café ristretto... what else? Des toasts, un croissant... Oui d'accord, et encore?
... vous ne voyez toujours pas? Quelle est votre émotion du moment quand vous commencez votre journée? En êtes-vous conscient(e)?

Dès les paupières levées nous commençons par nourrir nos pensées de sentiments, d'émotions pas toujours des plus agréables.
Souvent stressé(e) parce qu'il y a urgence de réveiller les enfants, retrouver les chaussettes qui se désunissent dans les tiroirs, sortir le chien qui menace de se liquéfier devant la porte du jardin, nourrir ce petit monde, embrasser ce petit monde sauf si - trop pressé(e) - vous envoyez un retentissant "A ce soir!" en claquant la porte pour sauter dans votre voiture et rejoindre rapidement les embouteillages. Et que faites-vous dans les embouteillages? Vous écoutez la radio qui vous bassine d'informations dont l'ingrédient de base agrémentera une humeur déjà bien fulminante. A moins que vous ne preniez le métro pour vous agglutiner à d'autres lodens et costumes rayés dans les rames, écouteurs vissés aux tympans, Smartphone ou Androïd à 15 cm des yeux jusqu'au bureau... et parfois vous ratez votre station, ce qui augmente encore un peu le taux d'adrénaline dans lequel vous naviguez sans en être conscient(e) depuis un bon moment.

Et si vous changiez d'ambiance? ... en privilégiant la joie comme fuel de fonctionnement. La joie vous rend léger, vous ouvre à de nouvelles expériences, vous donne confiance en vous. Nous sommes hélas matraqués d'émotions bien moins pétillantes à longueur de journée. Et puis ça n'est pas très sérieux la joie!
Et puis ... et puis ça ne s'invente pas comme ça la joie, il faut une "raison" ... Ah bon? A contrario, quelle est la raison qui vous pousse à voir rouge ou broyer du noir ou du gris très foncé?

Nous nous emmurons dans des pensées dévalorisantes tellement inconfortables qu'il est préférable de penser que c'est la faute aux circonstances extérieures (le bureau mal disposé qui a fait que j'ai perdu mes moyens...), le client qui bredouillait (ce type ne savait pas s'exprimer, quel nul alors...), etc... alors que regarder en nous offre tant d'autres possibles...
Bon, je suis mal à l'aise pour ce rendez-vous alors je vais faire en sorte que ça se passe bien. Je connais mon sujet, j'ai mes notes, je peux déplacer le bureau pour recevoir ce client, je peux témoigner de mon malaise et poser les questions sans perdre mon fil rouge. Et... je peux activer la joie à l'intérieur!

Vous n'avez pas l'habitude, soit. J'ai bien envie de vous dire oubliez la raison et la joie s'installera. La joie se diffuse et le langage non verbal est souvent plus performant pour ressentir la joie. Si ça ne vous vient pas comme ça, trouvez-vous un joyeux!. Les joyeux sont profondément contagieux. Parmi les joyeux vous avez les chevaux et pas qu'eux, les animaux ont l'art de pouvoir nous mettre en joie.


Beaucoup de mes coachés me témoignent que quand leur journée est plombée ou qu'une collaboration est difficile, ils repensent à ce moment de partage avec le cheval. Ce moment de partage qui a fait qu'ils ont compris ce qui devait s'activer en eux pour transformer le plomb de leur pensée en or à vivre et qu'il y ait ce shift décisif. Ce changement qui par le langage non verbal les a mis en mouvement, et les a fait passer d'un état de survie à l'épanouissement en quelques secondes.

La joie rend créatif, la joie rend compréhensif, la joie est communicative. Et nous sommes des êtres de communication, profondément. Pour trouver la voie de cette communication il est parfois nécessaire de se retirer du langage verbal et des pensées dans lesquelles nous avons trop souvent l'habitude de nous enfermer... et ce très tôt le matin avant même d'avoir avalé le ristretto!

Si vous avez peur des chevaux, voici un joyeux qui vous fera repartir avec ce moment "waow" qui peut être à l'origine de vos journées. Cela prouve que le langage non verbal est universel et c'est efficace en 3 minutes.
Voici Bobby McFerrin invité du World Science Festival.










mercredi 28 août 2013

J'veux un coach... ça tombe bien, c'est mon dada!

J'veux un coach ... et surtout ne rien changer!
Signe des temps l'entreprise propose à ses employés du coaching. Et encore, pas toutes... Celles qui s'y risquent le ferait dans l'idée d'améliorer le "capital humain", voir d'aider le dit capital à "exploser ses limites", le rendre plus performant au bénéfice de l'entreprise! L'humain, c'est secondaire.

Quand un client demande l'accompagnement d'un coach c'est qu'il est prêt à changer, prêt à passer à l'action et à mettre en place les ressources qui émergent pour évoluer.

Dans le meilleur des cas!... souvent la demande cache la peur du changement. Et l'entreprise  n'y échappe pas. Elle est demandeuse et ... terriblement frileuse! Surfant toujours plus fort et toujours plus mal avec des méthodes à l'inefficacité reconnue, c'est cependant bien difficile de partir vers l'inconnu sans l'assurance qu'il soit meilleur.

Alors la demande est un peu comme de sortir de l'inconfort, enfin se débarrasser du malaise ... sans sortir de sa zone de confort!
C'est possible. Seulement cela relève d'autres formes d'accompagnement. Et ces formes d'accompagnement-là, l'entreprise ne les envisage pas non plus.
Les risques psycho-sociaux tels que le burn-out, la dépression, le harcèlement et la violence font partie des maladies honteuses qu'elle tente de cacher. L'entreprise (comme les administrations d'ailleurs!) a bien du mal à reconnaître ses dysfonctionnements... si la personne va mal c'est de sa faute, elle se refuse à être responsable de cela.


Si la personne va mal, c'est de sa faute!

Un système de pensée qui chosifie l'humain au rang de "machine" a bien du mal a reconsidérer que la Nature, Sa nature première se trouve être en partage avec de grands êtres tout en émotions.

Les chevaux nous accompagnent depuis des millions d'années, ils nous ont permis de conquérir le monde. Sans aucun doute ils nous offrent ici une porte d'accès vers un avenir meilleur... pour peu que l'entreprise se donne la peine de s'y engouffrer.


De l'agriculture aux transports en passant par les guerres,
les chevaux font partie de l'inconscient collectif des hommes

"C'est une approche révolutionnaire, ce n'est pas sûre que l'entreprise soit prête" ... Ah bon! Vous avez dit "révolution"? Dans le mot révolution il y a le mot évolution. C'est bien le souci de l'entreprise : l'évolution!

Ce qui semble rassurant pour les équi-coachs dans ces différentes réactions c'est que la nouveauté dérange. La notion de bien-être est de plus en plus présente dans la vision professionnelle des générations qui suivent et l'entreprise va devoir s'adapter. L'équi-coaching tout comme le coaching sont là pour l'aider à négocier un changement inévitable.

Pour l'instant l'entreprise reste frileuse. J'veux un coach mais surtout pas changer... ou alors lentement!


mercredi 31 juillet 2013

Leadership une question de biologie intelligente

En regardant hier soir "L'Adieu au steak" sur ARTE, je suis restée sans voix. Des petits cochons dodus par groupe de 5 poussés par l'arrière dans un énorme tiroir "avaloir" de viande sous les yeux du groupe suivant très agité qui attend derrière des barreaux, des boeufs encore vivants pendus à des crochets tressaillant sous les couteaux des hommes et des machines qui commencent à les dépecer, des dindons entassés sur un tapis roulant la face écrasée contre une vitre d'un couloir "dépeçoir", et un homme face caméra affirmant que les animaux n'ont pas conscience de la mort...
100 milliards de kilos d'animaux d'élevage sont morts en 2012. Et pour les hommes, combien de milliards de kilos d'hommes sont partis l'année passée? Ah non! Pas ça! Ca ne se dit pas de parler de kilos d'hommes en termes de décès ... Ok d'accord! Mais au fond pourquoi cela semble choquant?

Je me rappelle alors avoir lu dernièrement qu'un arrêt de la cour de cassation française autorise le licenciement par mail ou par sms .Une société qui a banalisé la consommation d'animaux au point de ne plus reconnaître l'animal emballé sous vide saute sans état d'âme dans l'acceptation du licenciement par texto.

Disparus, les têtes de veaux dans les étals des bouchers ou toute autre forme de pattes ou d'oreilles qui pourraient nous rappeler l'animal vivant.

Disparu la tête du collaborateur qui reçoit son licenciement. Attention à la désanimalisation! ... elle nous mène à la déshumanisation.

C'est tout simplement une perte de lien à l'autre, une formidable déresponsabilisation. Un refus de conscience, un refus de faire le deuil et de donner sens à nos actes.

Donner sens à nos actes peut se définir comme écouter ce petit détail, ce petit grain de sable dans l'engrenage de nos sensations corporelles qui nous dit "là c'est à toi de bouger".

Lors d'un séminaire de leadership je me suis trouvé confrontée à un dirigeant en difficulté de faire évoluer un de mes chevaux sur un parcours. Je lui ai demandé ce qu'il ferait si, en lieu et place du cheval, il avait eu - face à lui - un collaborateur dans le même état d'esprit que le cheval. La réponse a fusé : "Je le vire et j'en engage un autre!" ... Et si ce collaborateur était tout bonnement la personne la plus appropriée au poste désigné?
Comment un dirigeant en difficulté personnelle dans un rapport relationnel considère-t-il comme politiquement correct de changer de pion? Ni vu, ni connu. Aucune remontée d'émotion, le problème est extérieur et il y a suffisamment de monde sur le marché de l'emploi!

Accepter de laisser monter sa sensibilité à la surface semble culturellement inacceptable et reconnaître sa vulnérabilité encore pire. Sûr de son image qu'un leader comprime ses émotions j'avais en face de moi un corps vide de sensations. Et sans intérêt pour le cheval.

Car comment faire confiance à quelqu'un qui ne ressent rien en ce compris éventuellement le danger?

Quand j'ai interpellé ce monsieur sur ses sensations corporelles, colère et frustration ont violemment pris place, dans la seconde le cheval était à ses côtés débloquant du même coup la situation. Reconnaître son émotion rassure... cette réassurance est personnelle d'abord et reconnue par l'environnement. Par manque d'écoute émotionnelle nous sommes incapables de pouvoir faire évoluer une relation.

Quand nous abordons le thème du leadership le profil du leader tout puissant apparaît souvent comme étant le modèle à suivre ou à poursuivre. Qu'est-ce qu'un leader d'ailleurs? La personne en position toute puissante qui dégomme qui bon lui semble pour atteindre ses objectifs? La personne qui va booster son équipe en mettant l'un et l'autre en concurrence pour obtenir du résultat? La personne qui va rencontrer les compétences de chacun pour accompagner une équipe vers un accomplissement?

Pour ne pas s'empêtrer dans l'émotionnel c'est sûr qu'un licenciement de type SMS permettra en toute impunité de remplacer un pion par un autre sans qu'il y ait une réelle prise de conscience du souci d'origine de savoir où le grain de sable a grippé dans l'engrenage...

 ... je remercie cette personne d'être venue à ce séminaire de leadership car cela demande du courage, cela demande de l'humilité, cela demande d'accepter sa vulnérabilité. Cette vulnérabilité qui émerge de l'engagement actif dans une relation responsable, une relation dans laquelle chacun apprend à se répondre. Cette vulnérabilité qui est l'essence même de notre humanité.  



jeudi 25 juillet 2013

On ne passe pas derrière un cheval... l'equicoaching dément!

Nous croyons ce que nous voulons pour tenter de donner sens à nos vies et cela nous appartient. Cette représentation est une infime partie de la réalité. Alors comment interprétons-nous les situations, les interactions avec les autres?
Nous vivons le monde par nos sens et notre cerveau construit ce qu'il reçoit comme informations en système de croyances, de valeurs, de codes... et cela depuis notre plus tendre enfance au travers de notre éducation, de nos apprentissages, de nos rencontres... dans un processus inconscient.

Ces approches du monde font de nous autant d'êtres différents aux quatre coins de la planète et chacun de nous est unique. Nous sommes tous issus d'horizons multiples et nous avons tous une valeur unique. Certes il paraît plus facile à priori de partager avec une personne de même culture, parlant la même langue... quoique!

Découvrir l'importance d'une même notion de termes est capital dans une stratégie d'entreprise. (D'ailleurs pour vous quelle est la définition du mot "problème"?)

Comment apprendre à comprendre le monde de l'autre pour interagir en le respectant? ... l'équi-coaching est une proposition qui peut vous ouvrir de nouvelles portes!

Le cheval, privé de langage verbal, est entièrement à l'écoute de votre non verbal qui est une forme de communication universelle!  Il nous enseigne l'écoute de soi et l'écoute l'autre. Cela permet de dépasser nos croyances limitantes pour partir à la rencontre de l'autre.

Le monde du cheval est pétri de croyances les plus diverses : on ne passe pas derrière un cheval... ah bon? ... et si vous acceptiez de découvrir qu'en vous arrêtant derrière lui un cheval peut aimer qu'on lui gratte le dos?

D'ailleurs savez-vous qu'il voit derrière lui sans tourner la tête alors que vous devez vous retourner pour voir qui vient par derrière? Pourtant personne n'a jamais dit "on ne passe pas derrière un humain" ce qui semblerait assez logique car en termes d'angle mort le nôtre dépasse largement celui du cheval!

Oui on ne passe pas derrière un cheval si on se coupe de nos sensations et que l'on est dans un état émotionnel tourmenté ou complètement déconnecté de nos émotions.

Oui on passe derrière un cheval si on est à l'écoute de notre être et de nos sensations, cela s'appelle l'intelligence émotionnelle. Si  l'on perçoit que le cheval nous voit, que nous sommes en symbiose avec lui et que l'on partagera un excellent moment ensemble quelle raison aurait-il de nous taper?

Ces croyances équestres se rencontrent dans la vie professionnelle de manière tout aussi enracinée.
Pêle-mêle professionnel :
  • un leader doit être dominant ... (ah bon?) et s'il y avait moyen d'être charismatique sans dominer?
  • je ne peux pas me mettre en colère devant mes collègues ... comment allez-vous poser vos limites?
  • les femmes sont odieuses entre elles et sont incapables de travailler ensemble ... (ah bon?) TOUTES les femmes? réfléchissez il y a sûrement de merveilleux exemples de rencontres professionnelles féminines réussies dans votre entourage...
  • le monde est rempli d'arrivistes ... (ah bon?) tout le monde aurait la même ambition vraiment?

mercredi 10 juillet 2013

Quand l'équicoaching aide à dénoncer le psychopathe à cravate

C'est un constat affligeant : nous sommes bloqués dans un énorme bourbier aujourd'hui. Le soleil des vacances pourrait nous le faire oublier mais il y va de notre responsabilité personnelle de vouloir changer les choses. Pourquoi? Parce qu'il s'agit de notre vision du monde. La cause de notre faille collective est de prendre un chat noir pour un oiseau de malheur et refuser qu'un cheval puisse être notre coach guérisseur!
Qu'est-ce que c'est que cette phrase? Elle signifie simplement ceci : nous vivons dans une société dont les entreprises font la place belle aux psychopathes! Nous sommes diriger par des schizophrènes! Et nous l'acceptons sans sourciller ou si nous avons un vague doute, nous faisons tout pour éviter de regarder en face cet état de faits. Par contre, penser qu'un cheval, cet immense quadrupède qui nous a porté sur son dos durant des guerres entières, pourrait nous enseigner une nouvelle forme de leadership alors là ...
Nous fréquentons tous les jours le genre de personne cupide, manipulatrice, impitoyable qui par diverses techniques de séduction et sans empathie émotionnelle fera tout pour atteindre les sommets. Selon Paul Babiak, psychologue industriel, un dirigeant sur 25 serait un psychopathe. Il y a 10 ou 15 ans, lorsque les entreprises étaient davantage hiérarchisées et réglementées, les psychopathes à cravate avaient plus de mal à gravir les échelons. Mais dans l'environnement économique actuel, toujours plus compétitif, plus rapide et déréglementé, leur ascension est facilitée.

Dans son livre "Snakes in Suits : When Psychopaths Go to Work" (Les serpents en complet-veston : Quand les psychopathes vont au travail) co-écrit avec le Dr Robert Hare, le spécialiste de la psychopathie, Paul Babiak, psycholoque industriel écrit :

«Ils se révèlent charmants, un peu grandiloquents, un peu narcissiques, mais cela apparaît comme de la confiance en soi, décrit-il. Ils sont manipulateurs, mais passent pour des gens persuasifs. Ils manquent d'empathie, mais dans le monde des affaires, ce n'est pas nécessairement vu comme une mauvaise chose, spécialement quand il y a des décisions difficiles à prendre, comme fermer une usine ou une manufacture

Les psychopathes sont incapables de ressentir des remords, de la culpabilité ou de se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre. Ils sont narcissiques et dictatoriaux. Plus ils sont atteints, meilleure est leur apparence, leurs charisme et leurs talents d'orateur. Ils s'ennuient rapidement, recherchent la gratification immédiate et voient leurs collègues de manière strictement utilitaire. Résultat, ils minent le moral de l'équipe et freinent la productivité, souligne M. Babiak.

Dans une société où l'argent est un des facteurs de réussite référentiel,  ces psychopathes à succès comme on les appelle aujourd'hui déploient sans remord leur nette tendance à exploiter les autres. Ce qui les différencient des criminels est qu'ils sont moins enclins à l'agression physique, ils sont moins impulsifs et vivent dans la peur chronique du gardien de prison.
Nous sommes tous responsables de nous comporter comme des psychopathes à partir du moment où nous faisons tout pour supprimer des émotions que nous jugeons inadéquates!


Que peuvent bien nous apprendre les chevaux?

Je me souviens de cette femme, cadre dans une entreprise internationnal, qui a refusé net, et avec un émotionnel intense, de faire un parcours avec un cheval dans le cadre d'un séminaire de leadership. Le parcours proposé invitait à identifier - et dépasser, certains obstacles que les participants rencontraient dans l'actualité de leur activité professionnelle. Elle semblait terrorisée. Après que ma collègue l'ai pris à part pour un moment d'introspection individuel, elle est revenue, toujours très émue et cette fois avec l'intention de juste approcher le cheval. Elle m'a dit vouloir seulement le toucher avec ma présence à ses côtés. Dès son entrée dans la piste j'ai ressenti un tsunami d'émotions et le cheval a brusquement levé la tête... un moment suspendu pour tout le monde et elle s'est approchée du cheval. Elle lui a caressé l'encolure, a pris le licol et alors que personne ne s'y attendait, elle a fait le parcours en entier. Elle s'est alors plantée devant le groupe des autres participants et nous témoigné avec un immense sourire embrouillé de larmes qu'à l'issue de ce séminaire, et sous l'injonction de sa hiérarchie, elle serait dans l'obligation de licencier une personne de valeur et extrêmement compétente.

Voir le cheval et entendre l'énoncé du parcours lui avait permis d'identifier qu'elle violait ses valeurs personnelles dans le cadre de ce qui lui était demandé. Approcher le cheval et ressentir sa bienveillance l'ont encouragé à faire le parcours avec lui. Cela lui a fait comprendre que non seulement elle se devait d'agir pour rester en accord avec elle-même mais aussi que c'était de l'ordre du possible.

Parce que les chevaux sont des experts en intelligence émotionnelle et qu'ils ont besoin de savoir si la personne qui les approche est une personne de confiance, toute personne sans véritable empathie émotionnelle sera vite révélée lors d'un atelier d'équi-coaching. Les chevaux vont directement dans la vérité et c'est sans doute cet aspect rapide, efficace, dérangeant qui fait que l'équi-coaching est une forme d'accompagnement troublante. Les masques tombent... et cela se fait cependant dans la plus grande bienveillance.
Les chevaux nous révèlent à quel point nous sommes aveugles à la dimension profonde du leadership.
L'angle mort de notre vision réside non seulement dans les exemples de leadership que nous rencontrons mais aussi dans nos propres interactions sociales quotidiennes. Nous sommes aveugles à l'ancrage, nous sommes aveugles à ce centre intime à partir duquel un leadership efficace et une interaction sociale deviennent un état d'être.

Nous savons beaucoup de choses sur ce que sont les leaders et sur ce qu'ils sont supposés devoir faire mais que savons-nous sur cette place intime, cette source à partir de laquelle ils opèrent? Les chevaux vous font rapidement découvrir cet endroit d'où l'on assoit un leadership efficace.

Un leadership réussi dépend de la qualité d'attention et d'intention que le leader apporte à chaque situation, à chaque instant. Il s'agit d'avoir un esprit ouvert, un coeur ouvert et une volonté prête à tout. Le cheval vous emmène sur cette voie royale et ce sans que vous ayez besoin de prendre des cours d'équitation pendant des années car il s'agit tout simplement d'être ... à côté de lui.  Apprendre à porter son attention sur les limites à poser, sur l'autorité juste à avoir, sur le rôle à tenir et la tâche à accomplir, ces fondements qui font la qualité de présence d'un leader authentique.

Source : le site du Dr Robert Hare : http://www.hare.org/welcome/
Avertissement : les tests ne sont pas diagnostics!
Test en français : Quel leader êtes-vous?
Test en anglais : Votre collègue est-il psychopathe?


mercredi 3 juillet 2013

L'assertivité, ça peut s'améliorer?

En avril dernier j'ai déménagé dans un endroit somptueux. Le lieu offre une magnifique piste d'équitation en sable blanc au milieu de champs de blé et d'un petit bois. Cela donne cette sensation étonnante de monter en piste au milieu d'une ballade!
Je viens d'un endroit tout aussi magnifique dont les pistes étaient entourées de murs, l'équitation de piste se pratiquait en vase clos. 
Pour les chevaux comme pour nous une piste en plein champ, cela change bien des paramètres car du coup l'environnement s'anime d'un brusque envol de faisan, d'un déplacement de vaches au loin, d'une traversée de tracteur, d'un chat perché, d'une voiture qui dévale la route ou de la trajectoire chaotique de Marguerite, la tondeuse automatique, dont les déplacements aléatoires posent question aux équidés... bref tout est en mouvement autour de nous.

Un de mes chevaux, Tchekhov, âgé aujourd'hui de 11 ans, est issu d'un élevage où l'on pratique la fécondation in vitro. N'ayant connu ni père, ni mère (transplantation d'ovules fécondés) il s'est retrouvé très vite promis au couteau car inadéquat pour les milieux de la compétition auxquels son éleveur le destinait. C'est à cet épisode qu'il est arrivé dans ma vie, par l'intermédiaire de Laurence Grynberg, et étiqueté comme étant "dangereux pour les autres et pour lui-même"... et c'est devenu un de mes meilleurs chevaux en équi-coaching.

Il connaît l'humain. Il sait ce dont l'humain a besoin pour s'épanouir.                     
Tchekhov a eu cette chance inouïe d'être débourré par Monsieur Ken Faulkner (le cow-boy que vous voyez sur la photo ci-dessus). C'est aussi Monsieur Ken Faulkner qui m'a dit "it's a life time journey!" quand je lui ai demandé s'il était sage de ma part de garder un cheval aussi dynamité que lui. Parce que pour de la dynamite son patrimoine génétique l'a bien doté. Il est capable de tout comme de l'improbable : sauter une barre de 30 cm comme s'il s'agissait d'1,30 m, comme de sauter la porte de son box et d'y rester suspendu! Contre l'avis de plusieurs professionnels, je l'ai gardé. En le montant très épisodiquement.  "Laisse tomber, c'est un cheval de mec" ... me disait-on quand je perdais confiance. Car bien évidemment en équitation j'ai vécu de grands moments de solitude sur son dos...

Et je doutais de moi, de lui. Avais-je eu un égo surdimensionné en voulant sauver ce cheval souvent adorable qui devenait autiste sans que l'on sache toujours pourquoi? Et si c'était moi qui tout simplement lui refilait mes peurs quand il ne m'écoutait pas que cela soit au sol ou sous la selle?

Je l'ai alors confié à deux cavaliers le temps de débourrer ma dernière petite jument.
Et puis est venu le temps de refaire connaissance avec Tchekhov en tant que cavalière. Ce qui fut fait dans des pistes fermées et toujours accompagnée. Le déménagement me mettait face à ce challenge de monter dans une piste au milieu des champs... et seule avec lui. 
Mission accomplie!... Ma pratique quotidienne de la méditation positive, ainsi que d'être pleinement présente à lui et à l'environnement font le reste. Son patrimoine génétique sera toujours le même, je pourrai apprendre toutes les techniques équestres possibles, si je suis absente du moment où je le monte parce qu'une émotion difficile à gérer prend place et que je tente d'imposer un leadership agressif, lui et moi serons toujours en danger. Il est cependant l'expression de moi. Il m'apprend chaque jour la juste posture assertive. Il m'a offert aussi cette vérité qui est de savoir attendre, d'apprendre à reconnaître les émotions, les accueillir et vivre l'instant présent.

En équi-coaching il est un curseur de vérité d'une précision d'horloger qui vous donne la réponse parfaite à votre questionnement du moment. Sa générosité fait le reste. 

Le cheval n'a pas besoin que vous l'aimiez, il n'a pas besoin que vous ayez des connaissances sur ses besoins physiologiques ou psychiques, il a besoin que vous soyez cohérent et si vous ignorez le chemin, il vous l'apprendra.
Un cheval dit toujours la   vérité... pour un collaborateur son expression en est parfois plus risquée.

CONCLUSION
Cet article nous apprend que de nous mettre à l'écoute de nous-mêmes nous permet d'écouter l'autre et nous place dans les dispositions intérieures les plus favorables pour mener une communication forte et authentique... et que nous pouvons nous faire aider pour y arriver. Pour paraphraser le cow-boy, cela prend toute une vie de vouloir s'améliorer.

mardi 25 juin 2013

L'équi-coaching affiche les preuves de son efficacité

Je participais récemment à un networking et j'ai rencontré cette femme, chef d'entreprise qui, à mon grand étonnement, m'a confié : "on en a marre des formations de coaching, cela coûte un argent fou et cela n'apporte rien à l'entreprise". Si certains coachs peuvent avoir des plages d'incompétences il y a, fort heureusement, beaucoup de très bons coachs dont les formations sont très efficaces.
Dès que j'aborde le thème du cheval, je vois - et ce fut le cas pour cette dame - le regard de mon interlocuteur flotter sur l'horizon ... et puis toutes sortes de comparaisons équestres se mettent en place.

Dans le coaching assisté par les chevaux le seul pré-requis est le même que pour l'atteinte d'un objectif avec un coach, un bon coach.

Toutes connaissances équestres ou éthologiques seront inutiles car il s'agit de travailler sur soi. Le cheval, lui, par sa capacité de présence va vous faire évoluer dans un domaine essentiel : l'intelligence émotionnelle dont on dit aujourd'hui qu'elle est l'intelligence du coeur. Il ira droit là où vous avez besoin d'avancer, ce qui vous fait économiser beaucoup de temps...
A une époque où tout doit aller vite, l'équi-coaching est une manière d'évoluer innovante, rapide, dont les résultats s'étalent dans le temps.
De plus en plus d'études sont publiées, études apportant la crédibilité indispensable à ce que l'entreprise se dise enfin ... "au fond pourquoi pas essayer l'équi-coaching".
Les anglais, qui ont un passé équestre reconnu, ont mandaté des chercheurs de l'Université du Kentucky College of Agriculture pour récemment compléter l'une des premières études sur le fait que participer à des activités avec des chevaux augmente l'intelligence émotionnelle chez les humains

Deux groupes ont participé à cette recherche. Un groupe témoin d'une dizaine de personnes et un groupe d'intervention du même nombre qui a participé à un séminaire de leadership assisté par les chevaux.

Chaque exercice de l'atelier était conçu pour développer les quatre domaines de compétences de l'intelligence émotionnelle :
- la conscience de soi
- l'auto-gestion
- la conscience sociale
- la gestion de la relation
Une évaluation a été faite directement après l'atelier et une deuxième évaluation trois mois plus tard. Le résultat est étonnant : les participants ayant eu une interaction avec les chevaux voyaient une augmentation des scores dans les quatre domaines précités par rapport au groupe témoin.

La Suisse, pays dont le souci d'excellence n'est plus à démontrer, n'a pas attendu le résultat d'études scientifiques. Depuis trois ans, une école de management internationale offre dans ses formations de leadership l'apport efficace des chevaux pour offrir des prises de conscience rapides à leur participants.

Dans un monde qui change il est passionnant de voir l'émergence de cette approche.
J'ai quitté ce même networking en ayant devant moi deux chefs d'entreprise passablement éméchés, l'un se penchant vers l'autre pour lui dire d'une voix barbouillée d'alcool : "tu vois... en marketing on peut entuber un client"... je suis partie en me disant qu'il est fort à parier qu'un cheval aurait eu bien des choses à leur murmurer à l'oreille!



jeudi 16 mai 2013

Le chaînon manquant du leadership

L'intelligence émotionnelle est le chaînon manquant du leadership.  Pourquoi? ... parce que le leadership est une affaire de savoir-être et non de savoir-faire! Or l'erreur commune est de parfois retrouver à des postes de dirigeants des personnes aux compétences universitaires reconnues mais à l'intelligence émotionnelle faible voir parfois inexistante! Cela donne souvent des résultats qui coûtent fort cher en consultations médicales et détresse humaine (sentiments d'incompétence, insomnies, stress, burn-out, ..)
La très bonne nouvelle est si que le quotient intellectuel est plus ou moins déterminé à la naissance, le quotient émotionnel, lui, s'apprend et se développe. Savoir que 90 % des personnes qui ont brillamment réussi leur carrière sont des personnes à l'intelligence émotionnelle très développée donne matière à réflexion.
Pourquoi l'intelligence émotionnelle est-elle essentiel pour un dirigeant?

C'est le leader qui va choisir son équipe, partager sa vision et donner ses directives. Le quotient émotionnel est un point clé parce que toutes nos décisions sont prises sur base d'une émotion. Si l'émotion est ignorée, l'information est ignorée!

A une époque de défi telle que celle que nous vivons, des compétences de véritables leaders sont indispensables.
Les dirigeants sont responsables des performances de leur équipe. Nul besoin d'un haut gradé universitaire s'il est là pour lancer un projet mais sans compétence pour soutenir l'équipe en charge de sa réalisation!
Savoir comment motiver quelqu'un, comment le guider vers un objectif est incontournable et cela ne passe pas par des mots uniquement. Une juste communication appuyée d'une chaleureuse poignée de main a beaucoup plus d'impact qu'un email de félicitations! 

Le plus de l'équi-coaching ou que peut bien faire un cheval là-dedans?

On me dit parfois "les chevaux, bof, ... je ne vois pas ce que ça pourrait m'apporter". Et pourtant... Les chevaux sont nos maîtres en enseignement du langage non verbal. Parce qu'ils ont appris à relever le moindre détail pour survivre, ils lisent le moindre de nos battements cils qui rend congruent ou non notre propos verbal. De plus ils vont entrer en contact avec la personne que nous sommes dans l'instant et pas avec celle que nous essayons de faire paraître.
Si un coach humain peut parfaitement vous aider à vous repositionner au niveau de votre non-verbal, seul un cheval le fera de manière subtile et efficace car c'est dans le ressenti corporel de l'expérience avec un feed-back en temps réel que vous apprenez. L'expérience positive que vous en retirez est un sentiment qui fait grandir, encourage et positionne. Vos prises de conscience se font dans la plus grande bienveillance et  restent stables... ce qui permet d'avancer vers l'acquisition d'autres compétences!

mardi 19 mars 2013

L'équicoaching permet de dévoiler le conditionnement de nos émotions

Sur mon profil Facebook je publie un billet d'humeur chaque matin en un commentaire que m'inspire mes premiers pas dans l'aube pour aller nourrir les chevaux. J'y partage ma joie de humer l'air, les premiers sons dans le début du jour endormi, l'enthousiasme de mes animaux qui partagent ma vie peu importe le vent, la température ou ce qui tombe du ciel... ou pas! C'est une source d'admiration sans fin pour moi.
J'ai des "likeurs" et, parfois, des commentaires sur cette petite phrase matinale. J'ai retenu l'une d'entre elles qui disait à peu près ceci : "Je te trouve toujours très inspirée le matin! C'est plus que poétique! Ici c'est gris et c'est triste!!!!... quand c'est gris, tu poétises aussi?"
 ... j'ai répondu que oui car même dans la boue il y a des pépites!
Si je vous dis "A partir de demain il va pleuvoir des trombes d'eau avec un vent à 100 à 120 km/h, ce temps est prévu pour toute la semaine" quelle est votre émotion?
A l'inverse si je vous dis "Demain le soleil va briller avec des températures allant de 18° à 20° et une légère brise en bord de mer... et ce pour toute la semaine" quelle va être l'émotion que allez ressentir?
Dans cette toute petite phrase sur le temps possible - donc un futur qui n'existe pas encore - vous avez déjà une émotion qui va conditionner votre journée de manière positive ou moins positive.
Pourtant, en vous il y a sûrement autre chose qu'une météo conditionnée. Et à bien savoir que statistiquement le temps est difficilement prévisible au-delà de 24h ... pourquoi s'affliger pour quelque chose qui peut arriver.... ou non!?
Toutes les émotions sont à vivre
Toutes ... Seul ce qui est important est le sens que cela a pour nous. Et nous sommes tous des êtres différents...
Notre humeur dépend de nous en dehors des circonstances météorologiques et du jugement des autres. Par contre ce que nous faisons de ces informations nous influencera autant que cela influencera notre entourage.
Si vous allez voir un cheval avec un bulletin météo, ce qui l'affectera ne sera pas le factuel de la prévision mais la manière dont VOUS vivez de ce que vous imaginez qu'il adviendra lorsque la pluie tombera ou que le soleil brillera.
En entreprise, vous pouvez avoir le même type de conditionnement par l'émotion. Lors d'une réunion à laquelle j'ai assisté dernièrement, un décideur est venu présenter les éléments de la "bonne" attitude à avoir pour promouvoir une activité et augmenter le chiffre d'affaires. La "bonne" attitude se basait sur le jugement que le groupe pouvait avoir sur différentes manières de réagir. Et si un participant était de type suiveur... il endurait "la honte"!!!
Dans cette toute petite phrase sur une évolution possible - le chiffre d'affaire et donc un futur qui n'existe pas encore - il y a déjà une émotion qui va conditionner la journée de celui dont le comportement est étiqueté de honteux.  En quoi la honte est-elle porteuse de sens pour faire remonter un chiffre d'affaires? Et si le suiveur en question avait seulement besoin de plus de temps pour promouvoir l'activité?
Comme pour le cheval, ce qui affecte le type suiveur (et les autres membres du groupe) ne sera pas le factuel du chiffre d'affaire mais la manière dont le décideur imagine qu'il vivra lui-même la situation si le chiffre reste identique, s'il augmente ou s'il diminue la semaine suivante.
Le décideur a donc un rôle d'influence. Il peut choisir de transmettre au groupe et au type suiveur une envie de relever un défi ensemble. Il peut aussi choisir de transmettre au groupe qu'en éliminant les suiveurs le problème sera résolu. Au passage, bien que cela ne soit pas mon propos il apparaît que l'histoire nous montre souvent que les réussites viennent de la puissance d'un groupe et pas de la désintégration de ses éléments! ... Seul ce qui est important est le sens que le chiffre d'affaires a pour le décideur et cela commence par sa météo intérieure. A partir de là il peut choisir d'être à l'écoute de son manager ou il peut choisir de changer de manager en prétextant que c'est à cause de lui, de ses humeurs, de la météo, etc... qu'il n'atteint pas son but... et ce ad nauseam!

Dans l'approche d'équi-coaching que je pratique le cheval a son mot à dire et votre étonnement résidera dans le fait qu'il vous offre un sentiment qui est incomparable à quelque chose de connu dont vous ressortez heureux d'une météo intérieure lumineuse qui donne envie de vous suivre.