mardi 10 décembre 2013

Nul ne peut diriger des hommes sans se connaître soi-même...

Dans un univers matérialiste qui part du postulat que seul l'homme aurait une conscience, force est de constater qu'il y a bien des aléas à traiter la Nature comme une chose inerte dont la seule finalité serait de répondre aux besoins de ses habitants...de préférence humains!

Notre cerveau n'a pas été sélectionné pour vivre dans l'environnement technologico-urbain que l'on connaît aujourd'hui. De petits groupes nomades nous nous sommes peu à peu sédentarisés. Ceci nous a amené à résoudre des problèmes de contraintes physiques comme se chauffer, avoir assez à manger et éviter les prédateurs..
Aujourd'hui notre cerveau ne fait pas trop de différence entre un réel agresseur et une situation de conflit.

Impossible de fuir ou de combattre sous peine d'un licenciement dans certains cas.

Vous vous retrouvez au fil du temps en arrêt maladie faute d'avoir trouvé la réponse appropriée.

Et ce pour trois raisons :
- Soit vous n'avez pas reçu les informations nécessaires pour réagir face à une situation de ce type

- Soit vous avez cette information et - c'est particulièrement vrai aujourd'hui dans une société de surinformation - vous ignorez où la trouver, où la classer

- Soit vous avez des bribes d'information dont vous ne savez que faire.
Nous sommes tous dans ce cas aujourd'hui. Nous sommes bombardés d'informations via le web, les réseaux sociaux, le 2.0, etc... et quand nous rentrons chez nous, nous restons souvent plusieurs heures par jour assis devant un téléviseur déversant des images violentes de meurtres, guerres, émeutes qui par leur rythme soutenu favorise l'ignorance plutôt que l'analyse et la compréhension. L'ignorance mène à la peur et la peur inhibe l'épanouissement personnel.

Le bonheur passe par le bien-être et la santé mentale. La santé mentale d'un manager est capitale. Se connaître passe par là. Connaître nos besoins, nos valeurs, et l'écologie personnelle de ceux-ci... Et là, la Nature a tout à nous apprendre.
Etre en contact avec du vivant dans un environnement naturel nous apporte les informations manquantes et nous redonne notre pouvoir personnel pour agir sur les situations bloquantes.

Certes vous pouvez apprendre via des livres, via des formations et entre quatre murs. Cependant vous serez beaucoup plus rapide et efficace - ce que l'on vous demande en tant que manager! - en vous reconnectant à un contexte que votre cerveau - lui - n'a jamais oublié : la NATURE.

mercredi 4 décembre 2013

Le ciel bleu n'existe pas

Comment démarre un conflit? Par une incompréhension... comme : le ciel bleu n'existe pas! 
C'est exact le ciel bleu est une illusion de réalité que nous partageons tous. C'est la texture dont est constitué ce qui nous fait office de plafond qui nous donne des couleurs passant de l'indigo à la pureté diaphane presque blanche qui peut susciter en nous des émotions.

Et là nous pourrions dire que nous sommes d'accord, nous voyons tous que le ciel est bleu et nous en avons une vision commune. C'est la différence qui désuni... c'est celui ou celle (et je prend le risque) qui vous dit que le ciel n'est pas bleu qui va susciter en vous de l'inquiétude.
Nous vivons dans cette illusion que l'autre doit partager notre culture, notre façon de voir la vie, notre façon de travailler,  et nous lui laissons peu de place pour exprimer sa différence. Si vous tentez de convaincre cet autre qui vous dérange en haussant le ton, en exerçant une pression toute emplie de son "bon droit" la surchauffe n'est pas loin et le conflit se prépare.

Dans votre sphère privée tout dépend du type de relation que vous souhaitez continuer d'entretenir avec cette personne... dans votre sphère professionnelle l'enjeu devient bien différent. Et bien différent en fonction de l'échelon hiérarchique sur lequel vous exercez!

De là la nécessité absolue de développer des compétences relationnelles adaptées. Comment?

En écoutant tout d'abord ce qui se passe en vous:
- Qu'est-ce qui est à l'origine de la montée d'adrénaline?
- Quelle gachette interne a été activée?
- Qu'est-ce qui se dit là qui me met dans un tel état?

En effet sans connaissance de soi, comment faire confiance à ce que l'on ressent? Sans connaissance du mécanisme de nos ressentis corporels le conflit va éclater (au mieux) ou se larver (au pire).

En lisant ce qui se passe chez l'autre:
- Est-ce ce qu'il me dit ou ce qu'il démontre qui me pose souci?
- Que me dit-il exactement?
- Dans sa position (et la mienne) quel mécanisme pourrait désamorcer la pression?

Nous privilégions souvent un scénario qui se met en route en nous, et il est souvent bien pire que la réalité. Et c'est avec un cheval que le ressenti de ce scénario peut être désamorcé.

Exemple : cette manager qui redoutait une rencontre avec son supérieur hiérarchique. La désinvolture relationnelle dont il avait fait preuve avec elle était insupportable. Du fait de sa position il lui paraissait impossible d'en parler avec lui. Et pourtant... dans l'interaction avec un de mes chevaux elle a pu identifier ce que c'était qu'une distance confortable et que de l'établir invite l'autre à la respecter. Le lendemain son entretien s'est passé admirablement!

Avec le cheval nous pouvons comprendre les mécanismes de nos scénarios internes et les désamorcer, comme le ressenti d'une limite confortable!
Le ciel peut-il être bleu pour tout le monde?... oui, à condition de savoir pourquoi!