jeudi 27 décembre 2012

La timidité... un handicap qui disparaît avec l'équicoaching



L'accompagnement assisté par les chevaux possède un large champ d'intervention dont la timidité fait partie. Le terme timidité est un phénomène qui peut aller de la simple gêne momentanée face à des proches ou à des inconnus à la phobie sociale entraînant l'évitement de tout contact avec ses semblables. Des vies entières construites autour de l'évitement, oui cela existe.
Combien de vies sacrifiées, de carrières avortées, de solitudes douloureuses du simple fait d'avoir peur des autres?
Christophe André – psychiatre spécialiste des phobies sociales - nous dit ceci :

« Trac, timidité, inhibition, évitements, rougissements: ces troubles bénins qui gâchent la vie ne pèsent pas seulement sur les relations personnelles. Ils viennent aussi gêner le travail et peuvent même perturber une carrière qui pourrait être brillante. Parmi les hommes qui ont marqué leur époque, qu'il s'agisse d'artistes, de savants ou d'hommes politiques, rares ont été ceux qui sont restés isolés. Tous avaient construit leur vie autour de riches et nombreuses interactions sociales, même si celles-ci n'avaient pas toujours été faciles. Le mythe du génie solitaire et incompris relève de l'exception ou du stéréotype social, mais il ne correspond à aucune réalité tangible. Ce qui est vrai pour les grands hommes l'est sans nul doute pour les gens ordinaires que nous sommes : sans liens réussis avec les autres, comment espérer devenir soi-même? ... » (Source "La Peur des autres" de Christophe André et Patrick Légeron - Ed. Odile Jacob)
Nos problèmes sont souvent d'origine relationnels. Les chevaux qui, comme nous, sont profondément des êtres de relations ont la sensibilité et la générosité nécessaires à ce que l'apprentissage d'une relation saine puisse se faire et être transposée dans un quotidien professionnel (ou privé).

Parce que nous les avons domestiqués et que nous leur imposons des conditions de vie peu épanouissantes certains chevaux peuvent aussi rencontrer également des épisodes difficiles de socialisation. Une fois la phobie dépassée ils deviennent redoutablement efficaces dans l'accompagnement des personnes timides, anxieuses ou phobiques sociales.

Tchekhov a démarré dans la vie avec un handicap de taille : il était sans parent (voir l'article sur le positionnement hiérarchique ). C'est Lancelot, mon premier cheval qui, peu à peu, lui appris qu'il était un cheval. Du poulain timide il est devenu un cheval puissant, charismatique, avec lequel les managers et dirigeants d'entreprise souhaitent souvent travailler.

Comment entrons-nous en relation? 
Notre langage non verbal nous en dit long sur notre façon d'être. Les chevaux excellent dans la lecture subtile de nos émotions. Ils vont les mettre en lumière avec une immense bienveillance. C'est en comprenant notre peur du jugement, notre peur d'être évalué que nous pouvons mettre en place un changement positif.

Quel est le pré-requis pour l'équi-coaching?

Dépasser l'idée que les chevaux sont des animaux créés pour les cavaliers!

Dépasser cette croyance va permettre d'expérimenter en complète sécurité une mise en relation avec un animal dont la générosité est légendaire.
Cette rencontre qui se fait à pied avec un équi-coach comme traducteur de ce qui se passe permet aussi de transposer dans le quotidien le(s) bénéfice(s) des changements amorcés dans le séminaire ou la séance.
La découverte du ressenti de ce que c'est que de « prendre sa place » est une expérience très valorisante, qui se fait sans violence et qui conduit vers une vie épanouissante.
Nous sommes des êtres profondément sociaux et la richesse des liens que nous pouvons former transforme nos vies.

Proposition de coach :
Faites le test de votre peur des autres : test

lundi 24 septembre 2012

Quel positionnement hiérarchique?


Ma pratique de kinésiologue animalière m'ayant dépassé, je me suis trouvée appelée par la compagne d'un éleveur de chevaux de compétition en difficulté avec un de leurs poulains. Cet animal entièrement fabriqué in vitro représentait un danger « pour lui-même et pour les autres », c'est en ces termes que l'on me l'a présenté. Les vétérinaires l'avaient condamné ayant renoncé à comprendre ce qu'il pouvait bien avoir. Un dernier espoir avant la boucherie : la kinésiologie animalière.
Tchekhov – c'était son nom - était « hors de lui », en dissociation constante. La séance de kinésio que je fis se clôtura par un spectaculaire saut par dessus la porte du box où nous nous étions enfermés. Ses postérieurs accrochés à la porte, il se débattait en pédalant de l'avant avec ses antérieurs. J'étais sans voix devant cette avalanche d'énergie désespérée.

La jeune femme qui m'avait appelé pour le sauver étant enceinte, il fut convenu que je prendrais le poulain chez moi pour le soigner. Je ne voulais pas qu'elle prenne le risque d'avoir un coup de pied perdu de cette boule de nerfs.

Le jour dit, le poulain arriva dans un van. Exlposé d'énervement, il sortit comme une balle en marche arrière et trempé de sueur. Après lui avoir douché ses frêles membres tout tremblants, il fut placé dans un box à côté de celui de Lancelot – avec une grille sur le dessus de porte pour prévenir un grand saut à l'extérieur. Il y avait sur le mur mitoyen des deux boxes une ouverture de la grandeur d'une fenêtre qui leur permettait de passer la tête pour rencontrer le voisin.
Lancelot a clairement couché les oreilles, menaçant cette pauvre chose qui l'envahissait et envahissait notre relation – de deux nous passions à trois. Je les ai fait se rencontrer dans une piste où Lancelot passait son temps à l'ignorer tout en me suivant de très près. C'est seulement quand je les ai laissés seuls en pâture que Lancelot a trouvé avantageux d'être accompagné.
Des signes comme de dégager le poulain d'un mouvement d'épaule en montrant les dents ont tôt fait d'établir les rangs. La pauvre chose en question connaissait un signe de soumission efficace, le « snapping »* qu'il utilisait au moindre déplacement de Lancelot dans sa direction. Je n'ai cependant pas une seule fois assisté à une tentative d'agression physique réelle comme des morsures ou des coups.

A peine quelques jours après son arrivée, je pouvais sans crainte retirer la grille de sécurité du dessus de la porte du boxe. Lancelot et Tchekhov avaient commencé à se « groomer », activité qui consiste à se gratter mutuellement le haut du garrot et qui est la preuve d'un lien social établi. 
Ces échanges de messages claires ont abouti une relation merveilleusement équilibrée, une limpide démarcation entre ceci est à moi, ça tu peux avoir, là c'est moi d'abord, ça on fait ensemble, là tu dégages...
 
Quel parallèle avec l'entreprise? 

Décoder autrui est une activité hautement intelligente...
C'est ce que nous faisons dès que nous mettons le pied dans l'entreprise. Qui fait quoi ? L'organigramme nous permettra sans doute de connaître l'échelon hiérarchique auquel nous nous adressons, mais pas nécessairement le code social à employer, ni les intentions propres à chaque personne de l'entreprise.

A quelques degrés hiérarchiques que ce soit nous ne saisissons pas toujours la complexité des attitudes si nous mettons de côté notre aptitude à les lire. Une agression peut être considérée comme une complexité du jeu social qui va déterminer les interactions possibles entre partenaires. On rencontrera également des coopérations qui se font et se défont avec l'un ou l'autre collègue en fonction des opportunités et intérêts du moment. Un curieux jeu d'alliance soumis aux changements de l'entreprise.

Que faisaient Tchekhov et Lancelot ? Se décoder l'un l'autre pour arriver à une politique d'échanges qui conviendrait à chacun.

Les chevaux sont extraordinairement efficaces dans ce qu'ils vous disent quant à vos positionnements. Ils sont des êtres sociaux comme nous. Si leur structure sociétale diffère légèrement de la nôtre, qu'on en ait si peu conscience ne reflète en rien leur infériorité mais seulement notre ignorance.

L'équi-coaching met en lumière cette aptitude sociale. Et parce qu'en présence d'un animal les mots et comportements affleurent sans crainte du jugement, être conscient de notre façon de nous présenter en public est une expérience inoubliable et d'une grande valeur professionnelle. Comment? En apprenant dans l'instant ce que vous pouvez améliorer et c'est le cheval qui vous l'enseigne.

*Le snapping consiste à étirer les lèvres en une sorte de "sourire" tout en claquant légèrement les mâchoires.

Photo copyright de Nathalie Hupin - reproduction interdite sans autorisation


mardi 28 août 2012

L'equicoaching vous apprendra ce qu'est la puissance d'une émotion


Je reçois en consultation privée d'équicoaching des personnes qui me demandent de les aider à "maîtriser" leurs émotions. Elles ont des idéaux déraisonnables de personnages glaciales qui présentent au monde une surface lisse.
Dans la lignée de La base de la motivation expliquée par l'équicoaching et Comment l'équicoaching permet de comprendre que la communication est un échange où je témoigne de mon parcours personnel voici comment j'ai découvert la puissance d'une émotion avec mon premier cheval.

J'ai donc passé environ huit mois au Haras de la Cense espérant faire des choses magiques avec mon Lancelot. Je tentais de rentrer en contact via une technique qui privilégiait le geste, et j'étais entourée de cavaliers professionnels - ce que je n'étais pas. Frustration! J'en ai versé des larmes voyant que les autres faisaient avec leur cheval des exercices que je n'arrivais pas à réaliser.
Comme le mentionne Linda Kohanov dans son livre le "Tao du Cheval" l'équitation dite éthologique peut parfois donner un sentiment de trahison quand vous êtes face à des cavaliers qui vous assènent que si vous n'avez pas de "feel" ils ne peuvent rien faire pour vous. Ce graal du "feel" est de vous connecter à votre ressenti face au cheval et ce n'est pas une technique.

Nous avons tous des "ressentis" qui sont l'expression physique de nos émotions et ce dès la naissance! 

Si les instructeurs ne pouvaient m'aider c'était simplement parce qu'ils sont formés à vous aider à reproduire des gestes et vous laisse vous débrouiller dans le ressenti qui peut l'accompagner. Pourtant c'est se priver de ce que l'on sait aujourd'hui qu'à la base de tout apprentissage se trouve une émotion.

Quand l'entourage l'ignore, ou est sans maturité à pouvoir vous aider à le rencontrer, ce fameux feel est déstabilisant.

J'avais donc un cheval fatigué que je lui demande plusieurs fois la même chose sur une journée et qui s'endormait entre chaque exercice. Parfois un instructeur le prenait pour le plier aux exercices demandés et je voyais mon Lancelot avec un air de colère triste me jeter un regard en coin. J'étais en dissociation car incapable de me connecter à ce qui se déroulait. Cela me plongeait dans une immense solitude.

Par contre quand j'emmenais mon  fier Lancelot faire une ballade dans la forêt avoisinante, j'avais un cheval tout en émotions, hennissant, les oreilles pointées en avant, le pas alerte et vif... j'étais bouleversée!

On ne manifeste pas ces émotions en public!

Il m'a été donné d'entendre cette anecdote récemment. Une entreprise charge une agence de faire un film publicitaire pour la promotion d'un de leurs produits. Le film est tout simplement somptueux dans le résultat attendu au point que, à la première vision, une jeune femme de l'entreprise fait de rapides applaudissements de joie à la fin de la projection en s'écriant d'une petite voix enthousiaste : "Ooooh... c'est réussiiii!".
Fin de l'épisode.

Dès qu'elle sort de la salle de projection : convocation à la direction.
D'un ton glacial il lui est signifié que "on ne manifeste pas de telles émotions en public!".
Fin de l'histoire.

On pourrait croire que ce récit sort tout droit de l'époque victorienne. Cela s'est passé il y a six mois. Demander à son personnel de réprimer sa joie est une invitation à la maladie ni plus ni moins.

Nous sommes dans cet héritage qu'une émotion ne se montre pas - comme je le vivais dans mon apprentissage en équitation éthologique où l'on nous disait que le cheval est le meilleur moyen de "maîtriser" nos émotions.

Il s'agit moins de les maîtriser que de les accepter telles qu'elles sont! Et apprendre à privilégier et cultiver celles qui procurent une énergie positive sans pour autant étouffer les autres.
Une des principales caractéristiques des personnes qui réussissent est qu'elles expriment leurs émotions d'une part et leur joie en particulier.

La joie est une émotion qui se partage et qui permet d'avancer. Une des raisons principales de se fixer un objectif et de vouloir le rejoindre est la joie d'avoir pu l'atteindre, la joie d'avoir pu le partager, la joie d'être félicité, l'anticipation de la joie qui pourra se vivre pour l'étape à venir. Savoir que la joie active notre envie de vivre, de découvrir et d'entreprendre devrait faire réfléchir.

 

Qu'est-ce qui peut faire si peur dans l'expression de la joie?
J'ai une réponse qui me vient : sa puissance! 
Comme était si puissante la joie exprimée par Lancelot foulant le sol feuillu de son pas élastique dans les parfums de mousse...
C'est une émotion à cultiver au quotidien, elle a l'avantage d'être contagieuse... Allez-y!


lundi 13 août 2012

CONFERENCE

Qu'est-ce que l'équi-coaching?

Images intégrées 1

Mercredi 31 août 2012 à 19h à Bruxelles (Uccle)

Florentine van Thiel, Chevalliance

Loin de toute équitation, l'équi-coaching vous propose une nouvelle vision de l'être humain, une nouvelle vision du cheval, une nouvelle vision du développement personnel et du coaching. En tant que mammifères les chevaux et nous-mêmes avons en commun – entre autres - de partager des émotions et c'est en cela que le cheval peut nous offrir une voie de développement personnel unique. Toute pensée, tout acte a pour origine une émotion qui peut nous être limitante ou bénéfique. C'est en lien au cheval que nous pouvons apprendre à nous comprendre, à comprendre notre entourage dans le cadre d'expériences positives avec eux.
Cette conférence ouvrira une réflexion sur l'importance des relations.
Ce sujet s'adresse à tous.

Adresse : Aimer apprendre – 219 avenue Coghen, 1180 Bruxelles 

Mercredi 31 août à 19h

Participation : 8 €

Inscriptions par mail : flovanthiel@chevalliance.eu


mardi 31 juillet 2012

Les niveaux logiques en équi-coaching





Après cette constatation  que le vivant se traite dans son ensemble à l'inverse d'une voiture que l'on répare au garage, j'ai continué à tenter de satisfaire mon envie obstinée de comprendre Lancelot. 
Ce bel indiférent m'a emmenée sur les chemins de l'équitation dite éthologique*. J'ai assisté à une démonstration de Andy Booth, un instructeur de la méthode dite Parelli. Ce qu'il faisait avec son cheval et les chevaux des autres me semblait tout bonnement magique. Je me suis alors dit que si j'avais ce problème de communication avec Lancelot, sans doute que d'autre que moi avait aussi ce problème avec leurs chevaux. 
En faisant une formation d'instructeur modulaire en équitation éthologique au Haras de la Cense, j'allais pouvoir l'aider, pouvoir m'aider et - accessoirement - pouvoir aider d'autres personnes.
Comme je vous l'expliquais dans l'article intitulé "La Communication" j'avais déjà appris à déplacer des morceaux de mon cheval ce qui avait ouvert une brèche dans notre relation. Je faisais plus attention à ses opinions. Pour ma plus grande difficulté! Lancelot faisait montre de résistance que je comprenais mal...

Il m'a fallu un moment pour comprendre que je faisais moi-même de la résistance et qu'il avait sans doute raison de me mettre sur cette voie de réflexion.

Lancelot est un de mes meilleurs chevaux qui soit pour tester le leadership des managers qui viennent nous voir. Evelyne rencontre ce souci de vouloir emmener le cheval sur un parcours qu'elle a créé. Elle est face à un Lancelot qui la regarde d'un oeil distant qu'elle se décide à lui montrer ce qu'elle veut. Et elle lui parle, lui explique, le supplie... sans effet!
Abordons les niveaux logiques.
De quoi s'agit-il? Ce sont six niveaux superposés nous offrant une représentation de notre conscience. Chaque niveau individuel influence les niveaux qui suivent. Cela permet de pouvoir émettre une hypothèse sur l'origine du blocage.

Voici les différents niveaux tel que définis par Robert Dilts :

1. La Mission :
Pour l'individu : au-delà de l'identité ce à quoi il est relié
Pour l'entreprise : disons que l'individu s'identifie à la mission de l'entreprise

2. L'identité :
Pour l'individu : il s'agit ici de son identité profonde, ce qui donne sens à la vie
Pour l'entreprise : cela sera sa mission, le sens, la stratégie

3. Les valeurs et croyances :
Pour l'individu : la façon dont il se perçoit et ce qu'il croit du monde
Pour l'entreprise : il s'agit des valeurs et de la culture de l'entreprise

4. Capacités :
Pour l'individu : ses ressources, son savoir-faire, ses capacités
Pour l'entreprise : compétences

5. Comportement :
Pour l'individu : ses réactions, ce qu'il exprime
Pour l'entreprise : actions, décisions

6. Environnement :
Pour l'individu : son environnement, ses collègues et les liens qu'il a avec eux
Pour l'entreprise : concurrence, marché

Quel était le problème d'Evelyne?

Evelyne vient d’être nommée manager d’une équipe et pense ne pas avoir de charisme. Elle vient pour régler ce problème "une fois pour toute", car il est récurrent dans son parcours de vie.
Cette croyance va influencer les différents niveaux logiques qui suivent :

- elle n’a pas appris à donner des instructions et devient agressive (Capacités)

- elle est hésitante, parle d’une voix saccadée, elle questionne du regard constamment (Comportement)

- très vite l'équipe va comprendre qu’elle n'est pas sûre d'elle et moins directive, les horaires de travail s'en ressentent (Environnement)

Vous comprenez maintenant l'effet courroie de transmission que provoque une croyance dans l'entreprise. Les niveaux logiques vont nous permettre de voir comment les croyances peuvent être limitantes ou ressources de nos capacités.

Les niveaux logiques dans l'entreprise
En entreprise un manager qui connaît les niveaux logiques pourra efficacement avancer en manoeuvrant sur les comportements de son équipe sans toucher à leur identité. C'est toute la différence entre "tu es nul" (identité) et "il me semble qu'il y a une erreur dans ce dossier dont tu as la charge"(comportement)!

S'attaquer à l'identité mènera à un manque de confiance dans la relation, à de l'irrespect, de la colère et de l'incompréhension. Mentionner un comportement permet un échange.

Rester dans le factuel est la meilleure façon d'agir car nos conclusions sont issues de nos présupposés sur les motivations du collègue ou de l'équipe de travail.

Quand nous utilisons les paroles pour exprimer nos sentiments, nous opérons une falsification et une distortion car nous passons d'un système spontané et inconscient - le ressenti - à une description qui peut fort bien ne pas correspondre à notre vécu.

Certains membres de l'équipe d'Evelyne sont en retard (les faits) elle ne sait pas comment s'exprimer car elle pense être sans charisme (croyance), ça la met en colère - ce qu'elle ne veut pas montrer - et sa communication devient inconsciemment agressive (comportement).

Les animaux qui communiquent constamment au ressenti en non-verbal vont prendre des postures "comme si" lorsqu'ils jouent.. ils ne se trompent jamais sur le message réel entre une posture de menace jouée ou une réelle posture de menace. Ils savent reconnaître le bon message. En comprimant la colère qu'Evelyne ressent par rapport à ce qu'elle croit de son manque de charisme, elle déforce son leadership.

Par contre pour Lancelot, Evelyne communiquait d'abord et avant tout par une succession de gestes et signaux très clairs pour lui et les paroles particulières sont vides de sens. C'est là toute l'efficacité de l'équi-coaching. Une fois levée la croyance limitante, cela a permis à Evelyne de faire l'expérience positive d'un changement d'attitude en direct.

mercredi 18 juillet 2012

Qui est le réel driver?

J'ai alors suivi une formation qui m'a fort interpellée. Cette formation mettait en présence l'animal et son propriétaire et, par le biais du test musculaire du Dr Goodheart, prétendait à améliorer le bien-être et la santé de l'animal. Etant persuadée que ma voie était désormais de m'occuper des animaux je m'apprêtais à me lancer dans cette direction quand je fus très surprise d'une constante dans les soins prodigués : au bout de deux à trois semaines l'efficacité s'estompait...
Il m'a fallu un bon moment pour réaliser que je travaillais une relation et que s'occuper d'un seul côté de cette relation était tout bonnement sans résultat stable. Pourquoi? Parce que ce qui avait amené l'animal a avoir tel ou tel symptôme provenait de l'écologie de son environnement et le replacer dans le même contexte aboutissait à effacer le mieux pour retrouver la chose connue. L'animal était donc porteur de ce que l'on appelle les "drivers" de son propriétaire au point d'avoir des réactions de stress et des comportements déviants.

Un driver est un message, une phrase qui tourne en boucle verbale ayant un effet inhibiteur.

Dans le milieu équestre j'ai ainsi rencontré des cavaliers propriétaires en possession d'étalons ingérables ou de pauvres haridelles "plein papier" qui avaient pour devoir d'accomplir ce que leurs propriétaires rêvaient d'atteindre. "Sois parfait mon bel étalon", "sois parfaite ma belle jument et donne moi un maximum de poulains", "sois fort mon cheval", "fais plaisir et donne-moi ce changement de pied", "dépêche-toi (de passer cette flaque, on va pas y passer la journée!)", "fais un effort (concentre-toi et bosse!)".
En entreprise nous allons retrouver ces mêmes drivers car chacun de nous a reçu des injonctions parentales ou scolaire que la société a repris et que nous entretenons jour après jour. Alors que ces messages seraient censés nous guider dans la "bonne" voie, ils agissent souvent à l'opposé. L'Analyse transactionnelle en a identifié 5 qui sont récurrents chez chacun d'entre nous.

On les appelle des messages contraignants. Ils vont entraîner des réactions de stress inadaptés aux situations en jeu. En équi-coaching ils apparaissent très vite quand l'accomplissement d'un exercice proposé reste sans réponse de la part du cheval. Si c'est inconfortable, la prise de conscience est immédiate ainsi que la mise en pratique rapide d'une conduite écologique pour le coaché, écologie qui mènera à l'efficacité.

Vous les avez lu plus haut ces messages contraignants qui hantent les couloirs des centres équestres, ils sont les mêmes en entreprises :

Sois fort :  cache tes émotions et tes faiblesses, sois un battant, un champion, ...
phrase fétiche : sans commentaires

Sois parfait : lisse, ordonné et irréprochable
phrase fétiche : il faut que... je dois...

Fais plaisir : accepte ce client que ta collègue refuse
phrase fétiche : c'est gentil, s'il vous plaît

Dépêche-toi : fais au plus vite au mieux, sois aux taquets, proactif...
phrase fétiche : abrégeons, dépêchons-nous

Fais un effort : applique-toi mieux sur ce dossier,...
phrase fétiche : j'essaie, c'est dur

Ceci étant chaque driver possède les qualités de ses défauts
Par exemple, le sois parfait est un bon organisateur,  le sois fort est résistant, tenace, le fais un effort est quelqu'un de fiable, le fais plaisir a un bon relationnel et est empathique, le dépêche-toi est efficace, etc... Prendre le temps d'écouter ces messages avec lesquels nous communiquons vraiment sera une belle ouverture.

Car pour lui-même le manager qui identifie ses propres messages contraignants évite de se saboter. S'il repère les drivers de ses collaborateurs il pourra également mieux communiquer avec eux. Le cheval met facilement en lumière nos messages contraignants et il le fait rapidement. Cette efficacité est transposable dans le quotidien professionnel au bénéfice de tous.

mardi 10 juillet 2012

Comment un leader peut-il améliorer ses compétences avec un cheval?

Etre responsable d'un poste est une chose, être responsable d'une équipe peut être déroutant car sans écoute de l'autre la communication sombre dans un sens unique peu épanouissant et la fonction se vide de sens. Etre responsable d'une équipe demande de se connaître et d'apprendre à connaître l'autre - les autres.
Dans la suite des articles précédents sur la façon dont l'équicoaching permet de comprendre que la communication est un échange et vous apprends ce qu'est la puissance d'une émotion,  j'avais un début de compréhension mutuelle dans la découverte de mon cheval.

Une première brèche avait signé un début de communication entre nous... et entraîné  des questions dans mon propre chef. J'avais "sauvé" ce cheval de conditions de vie peu agréables certes mais que - somme toute - 95% de la planète des chevaux de club partagent.

Comprendre maintenant qu'il pouvait demander quelque chose me compliquait singulièrement l'existence. C'était bien plus facile de garder l'option "fais ce que je te dis, le reste c'est moi qui gère!"... J'avais cependant l'impression de rentrer dans un monde totalement inexploré et riche. Et avec un acharnement forcené je me mis en tête d'essayer de le comprendre. Mes précédentes aventures équestres m'avaient toujours mise en position de supérieure hiérarchique bienveillante. Devenir propriétaire avait changé la donne à plusieurs égards dont le plus important : j'avais été le chercher et j'allais en être responsable pour un bon moment...

En entreprise, prendre le rôle du manager faisant fonction pour quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, cela peut être plus facile que de tenir la posture de dirigeant à temps plein. A temps plein c'est un apprentissage! 
Je reviens à Fabienne déjà mentionnée dans l'article Hiérarchie et messages clairs assistés par les chevaux. Une croyance tenace qu'elle ne possédait en rien le savoir être d'un manager était particulièrement handicapant.

Quelle idée se faire du savoir faire et du savoir être un dirigeant?
Voyons comment cela s'est passé pour Fabienne.
Dans sa démarche de coaching et lors du séminaire dont je fais mention elle venait "acheter" une recette de leadership à l'extérieur. Pourtant lors de l'activité proposée avec le cheval, et à son plus grand étonnement elle fut la seule à emmener avec elle   le cheval qu'elle avait choisi dans un parcours qu'elle a fait deux fois en pleine euphorie de réussite! Cela devant des hommes dont on aurait attendu qu'ils fussent plus outillés qu'elle dans cette démarche.

Elle a réveillé en elle une compétence ignorée de leader - sans doute enterré depuis trop longtemps et qui était capable de faire bouger un cheval certes mais aussi une équipe. Ses demandes étaient justes, profondément équilibrées, ce qui a permis que le cheval adhère complètement à son projet. Elle a découvert par elle-même qu'être un leader c'était être à l'écoute des autres!

Un mois plus tard j'ai revu Fabienne et voici son témoignage :

"Cette place de leader je me refusais à la prendre. C'est une place où il faut s'occuper des autres à temps plein et je ne voyais pas du tout cet aspect-là dans ma fonction de manager. J'étais beaucoup plus préoccuppée à remettre un dossier impeccable que de m'ouvrir aux autres et écouter ce qu'ils avaient à me dire. J'avais peur de leur réaction et je partais au quart de tour quand je sentais une critique venir. Maintenant je me donne le temps d'arrêter un entretien quand j'ai besoin de réfléchir et je prends note des échanges. Cela me permet de me poser et de prendre des décisions en fonction. Dans mon agenda, je prend le temps de la rencontre individuelle chaque semaine pour une évaluation et une demande. Je mets un point d'honneur à les motiver. 
Quand je repense à ce cheval... c'était une expérience étonnante..."

Expérience qui lui a permis de vivre le savoir être de leader (et non le "savoir faire" qu'elle possédait déjà).

A ce même stage se trouvait un homme en questionnement qui venait chercher cette réponse - vitale pour lui à un tournant de sa carrière - "suis-je un leader?" ... la réponse a fusé rapidement : il préfère suivre au lieu de diriger. Ce constat lui a permis de poser des choix conscients et justes pour lui alors qu'il était parti pour suivre les conseils d'un entourage qui le poussait à lancer son entreprise. Certes répondre à des questionnaires peut aboutir à des résultats équivalents. Ceci étant, vivre dans le ressenti la réponse sans l'intellectualiser permet d'être sûr de son choix et fait toute la différence quant à la prise de conscience.
Tout comme il est impensable d'apprendre à nager dans un livre sans se jeter à l'eau, une expérience d'équi-coaching permet de transposer la prise de conscience du ressenti à l'environnement de travail. Et cela reste acquis des années plus tard.





jeudi 5 juillet 2012

La communication est relationnelle et cela s'apprend


Le lien est mouvant, riche et s'entretient
Ce fameux hennissement (mentionné précédemment dans Hiérarchie et messages claires assistés par les chevaux) je le croyais acquis! ... Pauvre de moi, j'ai du apprendre que cela devait se reconquérir chaque jour.
Et c'est pareil en entreprise. Le lien contractuel qui lie le collaborateur à son manager se gagne chaque jour!
L'instrument de notre communication qui avait allumé une flamme d'intérêt dans les yeux de Lancelot était un immense bâton duquel pendait une corde et qui symbolisait la prolongation du bras - me disait la grande blonde toute calme. A l'aide du grand bâton il fallait faire bouger les hanches du cheval d'un côté puis de l'autre, le faire reculer et enfin poser le bâton sur la maxillaire pour faire bouger l'avant. Ce bâton, elle l'appelait "bâton-carotte". Cela me plongeait dans des abîmes de réflexion, était-ce la couleur orange du plus bel effet qui aurait fait croire au cheval qu'une caresse dudit bâton équivalait à une caresse d'un kilo de carotte? Je ne sais pas. Toujours est-il qu'au bout de trois fois Lancelot avait compris ce qu'il fallait faire. La fois suivante il poussait des soupirs d'ennuis très profonds. Je ne pouvais que constater que la communication qui s'était ouverte entre nous s'éteignait déjà.

Car plus de la même chose génère le même résultat, une communication entre un manager et son collaborateur peut s'éteindre par des demandes répétées ad nauseam.

Et c'est bien ce qui m'est arrivé. Car dans l'idée d'une technique parfaite il fallait que je m'exerce même si Lancelot avait capté la demande à 100% ... derrière, devant, en arrière. Entre les mouvements Lancelot s'endormait. Ca me faisait rire mais j'étais la seule à trouver ça drôle. Le hennissement se faisait rare... je comprenais mal ce qui se passait. Il avait l'air de plus en plus éteint.
Pour être riche et saine une communication doit passer dans les deux sens
Un matin je le remis au box après avoir fait bouger pour la xième fois les trois morceaux de mon cheval. Et laissant par distraction la porte à glissière de son box ouverte je partis vers mon armoire ou les carottes - les vraies - se trouvaient... Et voilà que j'entends mon Lancelot  s'animer derrière moi, prêt à me suivre; je me retourne et n'ai d'autre moyen pour qu'il reste au box que de lui dire un grand "non". Il lève alors un antérieur et je suis stupéfaire de la clareté du geste : tout son corps dit "donne-moi une carotte". Cette forme de demande commune à bien des mammifères, un membre en avant, et que l'on interprétera selon son éducation ou sa culture de "donne-moi" à "s'il vous plaît" ... était absolument limpide. C'est une quête gestuelle bien claire que mon cheval connaissait aussi.
Des trois premiers "jeux" Parelli bien assommants pour lui mais qui avait ouvert une porte dans la communication je n'étais plus la seule à demander quelque chose! Lui aussi me demandait du mieux qu'il le pouvait quelque chose qu'il savait se trouver dans l'armoire. J'ignorais qu'un cheval pouvait communiquer, pouvait penser, pouvait s'exprimer... J'étais chavirée... un échange s'installait.

Une communication c'est un message qui passe dans les deux sens. 

Lancelot me donnait ses trois morceaux de corps que je faisais bouger et qui me contentait à ce stade. De son point de vue de cheval, il était juste qu'il attende de moi un retour. Et comme ce retour se faisait attendre, c'est lui qui en a pris l'intiative. C'est de lui qu'est venu la demande d'un échange.

"L’échange, c’est un temps que le manager consacre à son collaborateur, pour l’écouter ou lui donner un feedback sur son travail.
Est-ce une marque de reconnaissance ? Pour y réfléchir, demandez-vous si vous donnez ce temps et ces feedbacks à des collaborateurs que vous estimez de faible valeur. Si non, il est naturel que vos collaborateurs traduisent votre attention comme une marque de reconnaissance (il me donne un feedback ou il échange avec moi, donc je vaux quelque chose à ses yeux)."
Extrait de l'artice de Karine Aubry sur la Reconnaissance au travail


samedi 30 juin 2012

La base de la motivation expliquée par l'equicoaching









Comme mentionné dans l'article "Hiérarchie et messages claires assisté par les chevaux" je cherchais une voie de communication avec Lancelot. Les choses se sont un peu précipitées lorsque j'ai eu un accident de voiture avec le coup du lapin pour conséquence. La médecine m'interdisant de monter à cheval, c'est une amie qui s'est dévouée pour le monter. Ca se passait un peu mieux avec elle qu'avec moi. Restait cependant une sorte de froideur de la part de mon cheval.
Une écurie de monte américaine se trouvant dans les environs avec des prairies à disposition, et mon incapacité médicale à pouvoir monter ont changés la tournure de notre relation.
Lancelot a traversé les couloirs du manège la tête haute en hennissant. Je n'avais jamais mis un cheval dans un van, c'est donc l'ancien propriétaire qui s'en est occupé non sans y laisser un pantalon déchiré sur un morceau de ferraille.

De votre équipe ou de votre cavalerie : Améliorer l'environnement...
Arrivée dans sa nouvelle écurie, les propriétaires du lieu m'ont recommandé de le lâcher dans la piste couverte avant de lui montrer son box. Il s'est mis a galoper comme un dingue, lançant des coups de cul en l'air et hennissant toujours aussi fort. Cette démonstration d'énergie me sidérait...

J'entendais les gens du manège dirent "il est beau, il lâche son feu, il a du caractère".. Ah bon? Du feu? J'étais infiniment perplexe et je ne comprenais pas ce que les gens disaient. Quand il s'est peu à peu calmé, j'ai pu le reprendre et lui montrer son box. Pas de mur : il pouvait voir tous les chevaux devant, à droite et à gauche et, dans le mur à l'arrière, il y avait une petite fenêtre qui donnait sur la piste extérieure et le soleil couchant. J'ai ressenti de la joie et de l'apaisement. Il reniflait tout, tournait et retournait chaque coin, puis il s'est posé et a entamé son foin.

L'écurie proposait des prairies quelques heures par jour pour autant que les propriétaires y mettent eux-mêmes leurs chevaux. Je me suis fait accompagnée la première fois par la jeune fille du manège, une grande blonde toute calme, qui semblait peu impressionnée par les démonstrations d'énergie de Lancelot. Dans le couloir d'herbes qui menait aux prairies, Lancelot a plongé la tête pour manger et ce fut fort difficile de le convaincre d'arrêter pour arriver à la porte de l'enclos. Une fois dedans il a fait à nouveau un joyeux déballage d'énergie au galop en hennissant à tout va.
Puis dans les jours qui suivirent la grande blonde toute calme m'enseigna trois "jeux" Parelli (une forme de communication qui utilise les codes de langage corporel du cheval) pour que je puisse m'inscrire dans les cours qui se donnaient une fois par mois. Nous étions à pied et je voyais mon cheval en face pour la première fois. J'eus l'impression que, de son côté, il faisait aussi connaissance curieusement. 
Ses oreilles se pointaient toutes droites au-dessus de sa tête de plus en plus souvent quand j'arrivais et ses yeux faisaient comme de se rejoindre au milieu de son chanfrein pour me regarder avec profondeur. Quelque chose de nouveau s'installait entre nous. De la connaissance à la reconnaissance il n'y avait plus qu'un pas... et le doux hennissement que j'attendais depuis des mois est apparu un matin à ma plus grande émotion.

Quel lien avec l'entreprise? 
Un lieu exigu comme un placard à balai éclairé au néon, des tâches assignées par mail, s'ignorer dans les couloirs est fort peu propice à un travail accompli au mieux des compétences de chacun.
Certaines entreprises et administrations l'ont compris puisqu'elles accordent un nombre de fenêtres en fonction du grade hiérarchique! Si c'est une valorisation en soi, l'effet pervers peut vite se faire sentir si cela consiste à se retrouver isolé... dans une cage de verre!

Quand un dirigeant témoigne qu'il se sent incompétent d'avoir à gérer la pression de trois fonctions différentes... où est le bénéfice du nombre de fenêtres s'il n'y a pas de rencontres pour écouter ce qu'il vit et y trouver des solutions?

Quand on en arrive à parler de la gestion du "capital humain" comment peut-on voir l'entreprise par le biais de la rencontre?

Il s'agit d'un tout. Valoriser un collaborateur - en améliorant son environnement - peut être apprécier comme une reconnaissance. Ca ne s'arrête cependant pas là. La rencontre est l'étape suivante, là où un échange peut s'installer. Tu me vois, je te vois aussi.

"J'ai dû assurer les tâches de mon poste, de celui d'un autre projet (suivi finance) et le remplacement de la secrétaire de direction... J'ai craqué en juin. Un collègue est intervenu auprès du management pour me décharger" m'explique cette cliente explosée de fatigue

La motivation par la rencontre

« Je les vois tous 5 mn en face-à-face pour leur exprimer des encouragements lorsqu’ils ont fait mieux que l’avant veille, les féliciter lorsqu’ils ont dépassés les résultats attendus et les aider à améliorer leurs performances lorsqu’ils ne sont pas dans les objectifs. Ce ne sont que 5 minutes, mais ces minutes leurs sont pleinement consacrées. C’est ça aussi, la reconnaissance.» Lionel Abdullah, Team Manager

Ce manager parle de ses employés - pas de ses chevaux... bien que ça pourrait! Moi j'avais changé Lancelot d'environnement, et j'avais aussi changé mon mode de communication avec lui. Par ce biais je pouvais lui exprimer quelque chose et un échange pouvait s'installer.
 

vendredi 22 juin 2012

Quelle est votre définition de l'équi-coaching?


Chevalliance a accueilli cette semaine une dizaine de femmes entrepreneures. Nous avions la consigne de présenter en deux heures l'activité d'équi-coaching. Il faut savoir que pour découvrir et emporter la substantifique moelle de l'équicoaching il est recommandé de suivre deux jours de séminaire... C'était donc un beau challenge! 
Donc à part le fait que toutes ces femmes allaient immanquablement rencontrer des chevaux, l'activité en elle-même leur était complètement inconnue.
Plusieurs d'entre elles étaient ou avaient été cavalières et c'était ce qui les avaient conduit jusqu'au Haras. Les autres faisaient des parallèles avec l'équi-thérapie. L'une d'elle m'avait d'ailleurs contactée pour son fils.

Alors au cours de notre présentation nous leur avons proposé un petit concours. Répondre à la question suivante :

Quelle est votre définition de l'équi-coaching?

Réponse qu'elles devaient nous donner après avoir participé à une petite activité avec les chevaux et la meilleure définition remporterait un cadeau.
Et voici leurs réponses :

"C'est un travail avec les chevaux qui permet d'en apprendre davantage sur soi, son caractère (est-on un leader ou plutôt un suiveur? Comment réagit-on face à certaines situations? Est-on frustré ou toujours aussi motivé?..." (Jennyfer B.)

"Apprendre à communiquer en s'adaptant à l'autre avec créativité, positivité et calme afin d'obtenir son attention et sa coopération." (Katia O.)

"L'équi-coaching est un miroir juste!" (Virginie P.)

"Comprendre les relations humaines par les rapports au cheval. Apprendre le leadership par le partage" (Karine Q.)

"Apprendre à se connaître soi-même grâce à la relation avec le cheval, devenir conscient de nos besoins, ceux des autres et pouvoir arriver ensemble à atteindre un objectif" (Julie D.)

"Technique d'apprentissage de soi et des autres grâce à la relation établie avec la plus noble conquête de l'homme. Le but étant de permettre à chacune de se dépasser et d'optimaliser les contacts-échanges au niveau privé et professionnel. Et c'est génial!" (Sylvie P.)

Parce que toutes les définitions étaient d'une grande justesse, toutes les gagnantes ont reçu en cadeau la rose du succès!

Le témoignage de clôture émanant de Virginie Pierre, présidente du réseau féminin, fut : "ce que j'apprécie particulièrement dans cette approche est la pudeur. Il n'y a aucun déballage de tripes et le ton est juste".



jeudi 14 juin 2012

En equicoaching comme en leadership, tout commence par le plus petit détail

Les femmes se perdent un peu trop souvent dans les diktats de la mode. Alors qu'en tant que fashion victime les femmes savent que compte le moindre détail, elles peuvent se perdre précisément dans l'impact lui-même. Les hommes aussi à leur manière d'ailleurs.
En equicoaching comme en leadership, tout commence par le plus petit détail. Trouver l'impact de son leadership ne tient pas à la hauteur du talon aiguille.
Avec un cheval le rapport est marqué du sceau du contact avec la Nature et ses cycles. C'est moins courant d'avoir un cheval à soi et encore moins de l'avoir chez soi. La bonne nouvelle c'est que par le biais de l'équi-coaching tout le monde bénéficie du bien-être qu'apporte le cheval sans en être nécessairement propriétaire.

Il ne s'agit pas de plonger dès le premier abord dans un bain de sensations et penser que l'on va caracoler sur une croupe à la première seconde. Pour approcher un cheval il faut tenir compte de l'environnement. Des femmes entrepreneures arrivent parfois en séminaire d'equi-coaching en petites bottes de cuir à talons aiguilles du plus bel effet sur un trottoir citadin mais handicapant au milieu d'une prairie et d'une carrière de sable... Evoluant au poids des paquets de boue enfilés dans la chaussure, la silhouette vacillante sur le terrain accidenté, le vernis derrière lequel elles se cachent éclate au grand jour. Quelle image veulent-elles offrir? Se montrer aux autres plutôt que voir l'autre? L'incohérence d'une tenue peut devenir un réel handicap quand on veut imposer sans voir autour de soi.

Se posent les questions de cette rencontre que cela soit au cheval ou à l'autre :

  • Qui allez-vous rencontrer? 
  • Quelle est sa "culture"?
  • Qui voyez-vous vraiment? ... 
  • Quel impact souhaitez-vous donner?... 
  • Comment vous sentez-vous dans la rencontre?  

Tenir compte de ce qui se passe à l'extérieur, en rapport avec les conditions météorologiques. Cette simple prise de conscience de départ va mettre en mouvement des émotions dans la rencontre à soi, à l'autre, à l'environnement.

Une rencontre c'est créer du lien. Pour paraphraser Jean Malaurie, ambassadeur de l’Unesco à Paris, le lien entre les chevaux et les hommes offre la possibilité d'ouvrir une porte vers l’apprentissage socio-émotionnel... mais au fait ...

Tous les animaux sont en équilibre entre eux et dans leur communication, tous les animaux sont respectueux de leur environnement grâce à un apprentissage socio-émotionnel authentique. Qu'en est-il de l'être humain?

Pourquoi l'apprentissage socio-émotionnel peut servir le leadership? 
L'entreprise n'aime certes pas d'entendre parler d'émotions et pourtant, sa lecture est une compétence managériale incontournable. Certes, on peut tenter de faire sans. Ce sera plus laborieux, moins efficace, souvent stérile. La rapidité est dans l'air du temps et quand le timing est bon, le vent est favorable pour l'équipage.

Les émotions sont à la base de toutes nos décisions et jouent un rôle prépondérant dans notre communication orale autant que non-verbale. La lecture d'une émotion constitue une aptitude essentielle pour initier une action et une réponse.

Dans une activité sociale et cognitive, la communication est un aspect primordial et sa qualité implique autant d'aspects intellectuels que socio-émotionnels. L'observation du comportement d'un membre de l'équipe est indispensable pour un dirigeant car cela lui permet de détecter ses réponses affectives qui peuvent être la manifestation de sentiments d'intérêt, d'excitation, de confusion, d'ennui, de méfiance, etc... De cette observation peut venir les décisions d'équilibre.
Une émotion c’est une énergie qui va nous mettre en mouvement par rapport à une information que l’on reçoit soit de notre environnement interne, soit de l'environnement extérieur. L'observation de ce qui nous entoure est donc capital.

Tout commence par le plus petit détail...

 

Découvrir l'environnement, ressentir, faire du lien commence par l'environnement. Et parce que le plus petit détail crée le plus grand effet vous en prenez conscience avec les chevaux. Les émotions au contact d’un animal se vivent dans un cadre sécuritaire, cela implique une rencontre réelle et de belles prises de conscience.
L'ensemble de ces observations aideront dans le développement de l'impact d'un leadership authentique.

"La présence d’un animal réduit les barrières sociales, surtout par le jeu de processus de communication non verbaux ; elle facilite les rapports sociaux ; elle permet d’avoir des relations plus authentiques et de recevoir un soutien émotionnel ; elle augmente l’estime de soi ; elle aide à gérer les situations stressantes et à travailler les deuils ; elle permet d’exprimer des aspects importants de soi-même. (Fransesco Bruni, 2010)"

Parce que le moindre détail compte, les femmes comme les hommes peuvent tirer de grands bénéfices dans l'impact de leur leadership grâce au coaching assisté par les chevaux.